mercredi 20 juin 2012

Les indépendantistes menacent … !


Je le bloguais hier, les Nouvelles l’écrivent,
Les indépendantistes retrouvent leurs  invectives.

Ils reprochaient  hier à tous les loyalistes
De faire monter la peur, d’être clientélistes.
Ils expriment aujourd’hui leur haine viscérale
D’une démocratie qui leur devient fatale.

Ils commencent en douceur, n’attaquent pas de face,
Profitent des tensions entre les gens d’en face.
Ils veulent empêcher l’unité des partis
Qui feraient leur échec dans une démocratie.

Un autre découpage du corps électoral
Leur donnerait un siège au niveau national ?
Ça obligerait Hollande, et sa majorité,
À se positionner, un peu contre son grès !

Mais ce n’est pas d’avoir un siège de député
Qui vraiment, dans le fond, peut les intéresser.
Ils démontrent par là qu’un corps électoral
Peut-être modifier au niveau national.

Car ils veulent bien plus qu’une circonscription,
Ils veulent tout le pouvoir, sans faire de concession.
Leur prochain objectif est bien sûr d’arracher
Un corps électoral pour le peuple premier.
Car ils ont beau compter de diverses manières,
Le constat est amer, ils sont minoritaires.

Aujourd’hui ils commencent à mettre la pression,
Ils préparent leur base à entrer en action.
Ils parlent du terrain comme une provocation,
La menace est très claire et elle n’est pas voilée.
Les indépendantistes veulent par le chantage,
Obtenir un pouvoir qu’ils n’ont pas par suffrage.

Il nous faut espérer, que parmi les élus,
Les modérés dominent et trouvent une issue
Qui permettent à chacun, dans les institutions,
Une participation, conforme aux élections.
Notre démocratie se veut consensuelle !
Que tous nos politiques se montrent dignes d’elle.

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 20/06/2012
Le risque de la radicalisation

Pour l’UC Roch Wamytan, le vote aux législatives peut déboucher « sur une radicalisation de terrain au niveau des partis indépendantistes ». Si des fondamentaux, comme la répartition des responsabilités, sont touchés. 

Le lever des deux drapeaux est, encore aujourd’hui, au cœur des débats entre les partis politiques.
Les urnes ont parlé dimanche, et « je considère vraiment les élections de Philippe Gomès et Sonia Lagarde, de Calédonie ensemble, comme un non-événement », claque Louis Kotra Uregei. Parce que, selon le président du Parti travailliste, « une campagne de peur, et très mensongère » a été déroulée avant la victoire. Parce que le patron loyaliste est accusé de tous les maux. Ou encore, parce que ces organisations politiques ne sont pas du tout sur la même longueur d’ondes. Notamment sur le drapeau. Le nouveau député prône la recherche d’un emblème commun. « Nous aujourd’hui, notre drapeau (FLNKS, NDLR), il flotte » lance LKU. « Et bien, maintenant, on va voir s’il va le redescendre ».
Le doublé Gomès-Lagarde à l’Assemblée nationale, a mis en exergue la déroute du Rassemblement-UMP. La politique de concessions, mal expliquée ou ambiguë aux yeux de l’électorat, n’a pas payé. Un changement radical de stratégie vis-à-vis des partenaires indépendantistes, peut être une des conséquences logiques, afin de resserrer le rang de l’UMP. 

Comme des chiffons : « Philippe Gomès a surfé sur des thématiques dangereuses » analyse d’emblée Roch Wamytan. Avec les responsables du Parti travailliste, le président du Congrès et militant de l’Union calédonienne a participé à l’animation de ce nouveau partenariat avec le RUMP démarré en 2010. Alors « si quelque chose venait à bouger sur le drapeau ou le partage des responsabilités, la radicalisation pourrait venir de chez nous. Une radicalisation de terrain. C’est un risque certain ». Car, des engagements ont été discutés, la parole a circulé. 
Le parti de Pierre Frogier pourrait envoyer un signe fort à ses fidèles, en donnant un coup de barre à droite. « Mais on nous a aussi entraînés » dans cette entente, observe le coutumier. « Maintenant il ne faut pas que l’on nous jette comme des chiffons ». Toutefois, « je ne dis pas cela sous forme de chantage ». Dans plus d’un mois, sonnera le renouvellement de la présidence du Congrès. Pour Roch Wamytan, « il faut essayer de gérer les affaires ensemble, pour éviter cette radicalisation des blocs ». 

Un redécoupage possible ? : Si l’écart de voix s’est réduit entre les candidats loyaliste et indépendantiste, au deuxième tour des législatives, dans la seconde circonscription en 2007 et 2012, le FLNKS a déploré le « découpage sur mesure pour la droite de Pasqua en 1986 ». Le coup de ciseaux ne favorise pas, il est vrai, le Front de libération nationale, les résultats dans les trois grosses communes de l’agglomération de Nouméa étouffant ceux du Nord. Mais cette disposition est-elle figée pour l’éternité ? Pas sûr. Selon un des engagements de campagne de François Hollande, les élections législatives peuvent bénéficier d’une dose de proportionnelle. Donc maintenant en 2017. Cette modification d’importance serait le bon moment pour relancer officiellement le débat sur le découpage des circonscriptions en Nouvelle-Calédonie.
Y.M.
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