mercredi 13 juin 2012

Les doctrines passeront-elles par les cantines ?


Des pratiques  s’immiscent
Dans tous les interstices.
Ainsi dans les cantines
Se pointent des doctrines.
Refuser du cochon,
Ou vouloir du poisson,
Est-ce vraiment religion ?
Ou inadaptation ?

L’église catholique,
Par notre république,
A été évincée,
Des écoles, des lycées.
Elle s’est adaptée
Et reste en retrait.
Les autres religions
Entrent par effraction !

Notre laïcité
Évacue les objets,
Refuse les distinctions,
Signe de religions.
Aura-t-elle le courage
D'appliquer son adage,
Jusque dans les menus
De quelques individus ?

Choisir sa confession
Est liberté d’action.
Avoir une allergie,
Personne ne le choisit.
Donc, le fait médical
S’impose, c’est fatal !
L’égalité se rompt,
C’est une constatation.

Alors pour compenser,
Ce problème de santé,
Les collectivités
Essayent de l’intégrer.
Mais il n’est pas question
De faire la confusion
Avec des choix privés, Fussent-ils sacrés.

Entrer dans ce jeu là
Ferait trop de dégâts.
Les guerres de religions
Point'raient à l’horizon.
Alors, chers musulmans,
Juifs ou autres croyants,
Adaptez vos pratiques
À notre république !
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Inspiration
Article des Nlles Calédoniennes du 13/06/2012 : « Du porc, sinon rien ».

Un enfant peut-il bénéficier d’un menu spécifique au nom de pratiques religieuses ou alimentaires ? Trop compliqué, répond la Caisse des écoles, de plus en plus sollicitée sur cette question. Seules les allergies font l’objet d’un protocole bien précis.
La ville ne prévoit pas de dispositions particulières en fonction des pratiques religieuses. Elle reste attentive, en revanche, aux problèmes d’allergies, de plus en plus nombreux. De plus en plus souvent posée à la Caisse des écoles, la question du porc à la cantine s’est invitée récemment à la table des discussions, lors d’une réunion regroupant toutes les associations de parents d’élèves de Nouméa.
« Certains enfants ne mangent pas de porc. Or, cet aliment est servi au moins une fois par semaine », a signalé Valérie, une maman de l’école Marie-Courtot, sans s’étendre pour autant sur ses convictions religieuses.
Impurs. Réponse prudente du directeur de la Caisse des écoles : « En Métropole, cela existe peut-être. Mais encore, ce n’est pas le cas dans toutes les écoles, nuance Jean-Marie Ernandez. Nous livrons près de 8 000 repas par jour. C'est difficile, de faire un service à la carte. » Si le sujet n’est pas devenu une affaire d’Etat comme en Métropole, ce régime particulier, suivi par les Musulmans et les Juifs pratiquants, pose un véritable casse-tête à certaines familles. 
Jasmina, maman de deux garçons de 12 et 19 ans, en sait quelque chose : « Ici, les Musulmans ne sont pas assez nombreux pour que cette particularité alimentaire soit prise en compte. » Fervente pratiquante, elle a pourtant appris à composer. « En primaire, mes enfants ne sont pas allés à la cantine. Je ne les ai inscrits qu’à partir du collège, quand ils ont été capables de distinguer le porc dans leur assiette : lardons, jambon ou saucisses. ». Et qui dit porc dit complications. « Tous les aliments qui ont été en contact sont considérés, eux aussi, comme impurs », souligne Jasmina, qui a déjà vu son fils rentrer plus d’une fois à la maison, le ventre vide.
Vita, maman d’une fillette de 4 ans, a préféré laisser le choix à sa fille, malgré ses convictions religieuses. « J’ai pas mal d’amies dont les enfants ne mangent pas à la cantine pour cette raison. Mais moi, ça ne pose pas de problème. Elle aime bien le jambon. »
Les questions relatives au régime alimentaire vont bien au-delà de la religion. Pour Christine, végétarienne et mère de trois enfants, le menu proposé par la cantine fut aussi la source de questionnement. « Quand nous vivions encore à Aubagne (en Provence, NDLR), je demandais des plats végétariens, c’était possible. Mais au bout de la première année, mes filles ont demandé à avoir les mêmes repas que les autres. Et aujourd’hui, même si ça me fait un peu mal, je pense qu’elles ont pris goût à la viande. C’est leur choix. »

Allergies. Pour d’autres élèves en revanche, la composition de leur assiette peut représenter un réel danger. C’est le cas des enfants allergiques, un phénomène qui « tend à se développer », selon Isabelle Champmoreau, l’adjointe au maire en charge des écoles. Ces interdits alimentaires étant d’ordre médical, la ville les a intégrés dans son fonctionnement, en créant un protocole d’accueil individualisé pour les écoliers concernés (lire ci-contre). « Quand l’allergie est identifiée, le personnel de l’école doit être au courant et capable d’intervenir si besoin », rappelle l’élue. Si l’aliment est présent dans le plat, l’élève n’aura pas de plateau spécifique mais il pourra prévoir un panier-repas. « La règle de base, c’est de tout mettre en œuvre pour que l’enfant puisse aller à la cantine », rappelle Isabelle Champmoreau.

Le chiffre ; 7800, C’est, en moyenne, le nombre de repas que servent chaque jour les quarante-six cantines des écoles maternelles et primaires de la ville.
Ce qui représente près d’un million de repas par an.

Repères
Un protocole individualisé : Pour encadrer au mieux les enfants souffrant d’allergies alimentaires, la ville met en place des protocoles d’accueil individualisés (PAI) qui impliquent la mairie, la Caisse des écoles, voire le médecin de l’enfant. « Il est très important que les parents ne craignent pas de signaler l’allergie », insiste
Isabelle Champmoreau. Ces problèmes médicaux ne peuvent, en aucun cas, exclure un enfant de la cantine.
Guéant rappelle le principe de laïcité ; En Métropole, les menus sans porc ont fait couler beaucoup d’encre.
A Paris, des cantines proposent un formulaire dès la rentrée pour identifier les particularités alimentaires des enfants. En août dernier, une circulaire de l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a toutefois rappelé que l’élaboration des menus, en fonction des pratiques confessionnelles, « ne constitue ni un droit pour les usagers, ni une obligation pour les collectivités. »
Coralie Cochin
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