« Le film de Kassovitz relance le dialogue »
Article des Nlles Calédoniennes du 29/10/2011
Pour ou contre le film, ça ne veut plus rien dire,
C’est un fait, il existe, cherchons à l’assainir.
Comme dit Philippe Gomès, c’est œuvre de fiction,
Et dans ce domaine là, il connaît un rayon.
Dans chacun des partis, il y a des excès,
Mais aussi quelques sages qui tentent de calmer
Des interprétations par trop orientées,
Échauffant les esprits, mais sans les éduquer.
Pour les anthropologues et autres historiens,
Cette « fiction historique », est sujet à
bouquins.
Un film qui exploite une histoire brûlante,
Est « Schéma inédit » pour une thèse branlante.
Pourquoi n’ont-ils pas fait leur travail d’historien,
Au lieu que de laisser la place aux béotiens ?
Sauf que certains d’entre eux sont pleins de parti pris,
Et n’auraient pas fait mieux en donnant leurs avis.
L’anticolonialisme transpire dans cette affaire,
Autant que le racisme qui se cache derrière.
Tjibaou ne pouvait « sentir l’odeur du blanc »,
D’autres voyaient les noirs comme des morts vivants.
Mais c’est notre passé et il est dépassé,
Car les calédoniens, sans toujours s’embrasser,
Sont pratiquement tous imprégnés de respect
Pour toutes les ethnies qu’ils ont à côtoyer.
Pas tous, malheureusement, car certains commentaires
Montrent que quelques uns ont du chemin à faire,
Pour gommer les rancœurs et les diverses peines
Qui engendrent chez eux encore un peu de haine.
