jeudi 28 juin 2012

Information … fort minable !


Notre quotidien, sur Paita,
Pour un article, à trouver quoi ?
Deux anecdotes sur un conseil,
Simplement pour tirer l’oreille
D’Harold Martin qui en est maire
Et qui n’a pas leurre de leur plaire.

Tous les conseils municipaux
Ont des moments un peu idiots,
Ils sont aussi parfois studieux,
Quelquefois très ennuyeux.
J’en ai fait partie autrefois,
C’est du travail, croyez moi.

Il est vrai que faire un journal
Au quotidien, c’est infernal.
Toutes les questions politiques,
Les affaires économiques,
Deviennent vite une rengaine,
Mettant les neurones à la peine.

Alors on pioche de-ci delà,
Et d’un détail on fait grand cas.
L’information, chez nous, c’est ça !
Des coups de griffes ici ou là.
Sans consistance, sans idée,
Juste pour noircir du papier.

Bien des lecteurs en sont friands,
Ça excite leur cerveau lent.

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 28/06/2012 :  « Se méfier de la SLN »

À Païta, la vie de la municipalité est alignée sur le président du gouvernement et son emploi du temps. Le dernier conseil était fait pour expédier un maximum de textes, que le maire découvrait parfois. Morceaux choisis.

La mine en vue
La SLN demande à prospecter par hélico le massif de Tontouta. Le conseil municipal est consulté. Harold Martin se positionne : « Je suis pour le développement minier. Sauf qu'il faut se méfier de la SLN. Parce qu'ils ont une façon d'exploiter les mines qui est très particulière. »
« Ça manque d'explications », poursuit le maire en s'interrogeant sur la suite : par où passeraient les routes nécessaires à l'exploitation ? « C'est des travaux de recherche, certes. Mais derrière, ça enchaîne. Une fois que la commune a été consultée, ça part. »
Justin Gaïa, conseiller de son groupe, s'adresse à lui en tant que président du gouvernement qui a signé le Code minier. Il s'étonne que Païta n'ait pas mis en place de commission minière communale comme il en existe ailleurs. Harold Martin conteste, hésite et fait marche arrière. Conclusion : « On reporte [la délibération] et on va avoir une discussion avec les gens de la SLN. Ensuite, on va regarder pour cette commission municipale. »
Précieux noms de rue
L'adressage des rues dans une série de lotissements est soumis aux élus après avoir été examiné en commission. Dans la Zipad et à Arborea (Gadji), elles porteraient des noms de pierres fines comme le lapis-lazuli : « C'est trop compliqué », s'agace Harold Martin en découvrant la proposition. « Il faut que les intellectuels promoteurs arrêtent d'aller chercher sur Internet. » Il suggère de remplacer le lapis-lazuli par une pierre de même couleur, la turquoise.
A Val-Boisé, il est question de musiciens : Chopin, Bach… « Ce n'est pas original. Pourquoi bêtement reprendre ce qu'ils ont fait dans mille villes ? On n'a qu'à prendre des artistes calédoniens. » Les propositions et les blagues fusent.
« Il faut reprendre ce dossier », tranche le maire, qui repousse le choix pour plusieurs quartiers. « Les noms de rue doivent avoir un sens. » Sur la rue Gabriel-de-La Landelle (marin et hommes de lettres), suggérée au lotissement Joseph de Tontouta : « Il est venu en Calédonie ? Mais qu'est-ce qu'on en a à faire de monsieur de La Landelle ? » Dans les Trois-Vallées : « Ce ne sont pas des plantes d'ici et les trois premières, on fait de l'alcool avec... » Il s'arrête sur la valériane : « Jamais ! J'en connais une. »
F.T.
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