lundi 4 juin 2012

Japon : tradition et modernité !


J’ai vécu quelques jours à l’heure japonaise,
Oubliant pour un temps nos chicanes françaises.
Les regards étrangers ne voient dans ce pays
Que les choses marquantes qui nous différencient.

Lorsque l’on est touriste, on voit les traditions
Qui semblent dominer la vie de la nation.
On trouve dans des temples, au passé millénaire,
Des religions diverses qui ne sont pas sectaires.
Se mêlent sans problème le Shinto, le Bouddhisme,
Le Zen, le Taoïsme, et le confucianisme !
Les japonais pratiquent plusieurs religions,
Pour augmenter ainsi leurs chances de rédemption.

Mais les « marchands des temples » ont un esprit pratique,
Et vous ramènent vite au fait économique.
Ils vendent des ouvrages, statuts et portes bonheurs,
Comme toutes les religions le font partout ailleurs.

Vous tentez, à l’hôtel, la vie traditionnelle :
Sourires et courbettes sont réflexes éternels.
Sur une table basse, servi à croupetons,
Le diner se compose de légumes et poissons,
Crus, bouillis et fumés, dont la diversité
Vous permet de trier, de choisir, de gouter …
Le petit déjeuner est du même registre,
Il faut y faire honneur pour n’être pas un cuistre !
Un homme, du placard, a sorti le futon,
Dont l’épaisseur suffit aux natifs du japon.
Petit déjeuner traditionnel ...

Mais cette tradition use du modernisme.
Coréennes et chinoises, grâce à leur atavisme,
Viennent servir au japon ce rite féodal,
Sans que les japonais parlent d’emploi local !

Tour SkyTree de Tokyo (654 m)
Ainsi les différences sont bien superficielles.
Même si l’apparence peut paraître essentielle,
Lorsque la tradition s’affiche en kimono,
L’économie domine lorsqu’on parle boulot,
Et la modernité, happant la tradition,
a fait un nouveau dieu : c'est la consommation.
 

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Traditions Japon
Religions et croyances
Des croyances non exclusives
Les habitants de l'Archipel ne sont pas de fervents adeptes attachés à un dogme, à un livre saint ou à un dieu unique. Au cours de sa vie, un Japonais peut avoir son baptême dans un sanctuaire shinto, la bénédiction de son mariage dans une église chrétienne et ses funérailles dans un temple bouddhique. Dans les maisons, on voit souvent dans une pièce un autel bouddhique et, dans une autre, un sanctuaire shinto...
Augmenter ses chances de succès
Être à la fois bouddhiste et shintoïste au Japon - 95 % de la population religieuse -, c'est aussi une bonne manière d'augmenter ses chances de succès.
Les Japonais considèrent surtout la religion comme un instrument pour demander aux dieux d'exaucer leurs vœux. La tradition religieuse nippone a donné le jour à un « bricolage » très fluide entre les pratiques shinto et bouddhique, auxquelles se mêlent des croyances populaires teintées de taoïsme et de confucianisme.
Shinto ou la « voie des dieux »
Le shinto ou « voie des kami » est la plus ancienne religion du Japon.
Religion animiste et panthéiste, le shinto vénère les kami, « esprits supérieurs » ou « forces vitales ». Ces derniers sont une myriade de divinités présentes dans tous les aspects de la vie, qui se manifestent sous différentes formes. Ils sont souvent représentés par des symboles (shintai).
Les fidèles, après s'être purifié les mains et la bouche à l'aide d'une louche (hishaku), tentent d'attirer l'attention des kami en sonnant une cloche ou en frappant deux fois dans leurs mains avant de prier.
Bouddhisme Mahayana ou « Grand Véhicule »
Le sage, selon la doctrine bouddhique pour laquelle la douleur, universellement répandue, tire son origine du désir et de l'ignorance, peut, par l'ascèse et la méditation, parvenir à l'éveil et se libérer du cycle des réincarnations pour devenir bouddha.
Le bouddhisme Mahayana insiste sur l'importance des bosatsu (bodhisattvas en japonais), ces êtres sur la voie de l'éveil qui renoncent au nirvana pour se consacrer au salut de l'humanité. Autre caractéristique du bouddhisme japonais : la multiplicité des sectes et des écoles qui ont en commun d'avoir opéré une synthèse avec les anciennes croyances shintô, au point que les kami ont été réinterprétés comme des incarnations des bouddhas et des bodhisattvas.
Le zen ou l'« ici et maintenant »
Le zen, venu de Chine, affirme au contraire, en réaction à l'abandon à une force extérieure du bouddhisme antérieur, la possibilité d'atteindre l'éveil par soi-même, « ici et maintenant ».
Taoïsme et confucianisme
On retrouve l'influence notable du taoïsme chinois sur la culture japonaise à travers l'astronomie, la divination et la prédiction de l'avenir. La théorie du yin et du yang (onmyôdô), de même, est à l'origine de nombreuses croyances concernant les tabous, l'observance des jours fastes et néfastes pour les cérémonies, etc.
Le confucianisme, qui a joué, avec le zen, un rôle majeur dans l'élaboration du code des samouraïs (bushidô), a également contribué à mettre en place une morale politique fondée sur l'harmonie sociale, les vertus d'obéissance et de loyauté, et est venu renforcer le culte des ancêtres et celui de l'empereur.
Les nouvelles religions
Les nouvelles religions sont issues du bouddhisme et du shinto. Souvent dirigées par des leaders charismatiques, elles promettent des bienfaits rapides, voire l'avènement du paradis sur terre.
L'une des plus florissantes des « religions nouvellement surgies » qui ont connu leur essor après la Seconde Guerre mondiale est la Sôka Gakkai, la « Société pour la création des valeurs », qui présente ses valeurs comme celles de l'intérêt général et se veut une organisation laïque de fidèles affiliée à une branche mineure du courant bouddhiste. 
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