mardi 26 juin 2012

Quand sert (ou cancer) la 3G ?

En ouvrant mon journal
Je me suis senti mal :
Les ondes de la 3 G
Vont nous contaminer.
Tous, nous serons touchés,
Même si les effets
Sont biens différenciés
Par l’état de santé.

Les enfants en premier
Doivent être protégés,
Les personnes âgées,
Ne pas être exposées,
Et tous les personnages,
Quel que soit leur âges,
Qui seraient susceptibles
D’y être un peu sensible.

Car ces ondes invisibles
Électro magnétisent
Insidieusement
Tous les êtres vivants.
Certes, rien n’est prouvé,
La science n’a rien trouvé
À court ou à long terme,
Condamnant ce système.

Alors EPLP,
S’en est vite emparer :
Puisque l’on ne sait rien,
Ça ne fait pas du bien.
Ils auto-génèrent,
Dans leurs propres filières,
Diverses conclusions
Qui leur donnent raisons.

Brandissant l’inconnu
Et des idées reçues,
Jouant sur la candeur,
Ils génèrent la peur.
Ils posent des questions,
Nourrissent la discussion,
Freinent les installations,
Réduisent les émissions …

Ils ne demandent pas
Comme dans d’autres cas,
La totale suppression,
Des leurs propagations.
Car cette association
Perdrait en audition,
En communication,
Même en cotisations …

Si la mode écolo
Plait à tous les bobos,
Le téléphone portable
Devient incontournable.
Ainsi sur un « peut-être »,
Ils nous prennent la tête,
Mais restent très prudents
Pour garder leurs clients.
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Article des Nouvelles Calédoniennes du 26/06/2012 :  Les risques des ondes 3G

Alors que les antennes-relais fleurissent sur les toits des immeubles pour faire passer le pays à l’ère de la 3G, des habitants s’inquiètent des risques d’exposition aux ondes électromagnétiques et, soutenus par EPLP, refusent l’installation d’une antenne.
«La 3G d'accord, mais la santé d'abord. » Cette petite phrase de Martine Cornaille, la présidente de l'association Ensemble pour la planète, EPLP, fait écho aux interrogations de certains habitants depuis que l'OPT a commencé à démarcher les particuliers pour installer des antennes 3G sur leurs toits.
Didier Gasse est copropriétaire d'un immeuble, sollicité à Val-Plaisance, à Nouméa. Il explique comment l'affaire est présentée par le démarcheur agissant pour le compte de l'OPT. « Le discours, c'est : "La 3G est un élément de progrès incontournable. Vous n'y échapperez pas. Ce n'est pas dangereux et ça l'est encore moins si vous êtes en dessous et pas en face. Vous aurez un petit loyer en échange. Si vous refusez, vous l'aurez en face" », témoigne Didier Gasse.
Les copropriétaires de son immeuble ont manifesté leurs inquiétudes sur les risques d'exposition aux ondes de l'antenne et ont reçu un courrier-réponse de l'OPT. « Un courrier très rassurant, indiquant qu'il n'y avait aucune inquiétude pour la santé à ce jour, mais sans garantie d'absence de risque, ni de responsabilité », commente encore Didier Gasse.

Bombardement. Cet habitant, membre d'EPLP, dit être allé faire un tour sur le site de l'association Robin des toits, mobilisée en Métropole pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil. Il en partage les inquiétudes. « Les gens veulent avoir la mesure exacte du bombardement électromagnétique auquel ils sont soumis, expose Didier Gasse. Ils veulent avoir la garantie qu’il n’y a pas de risque et que quelqu’un est responsable de ça. »
La copropriété de son immeuble à Val-Plaisance a finalement refusé l'antenne 3G sur son toit. Elle n'est pas la seule. D'autres ont décliné l'offre de l'OPT à Val-Plaisance également, et à Ouémo. Et tous ces habitants ne sont pas membres d'EPLP. Eric Cherrier, à Val-Plaisance, explique sa démarche : « Moi, je me suis d'abord dit que, l'antenne, il valait mieux l'avoir sur la tête plutôt qu'en face. Mais mon voisin du dernier étage craignait de s'en prendre plein la tête. » Eric Cherrier a décidé de respecter les inquiétudes de son voisin.
Pour lui non plus, la question n'est pas d'empêcher le progrès : « Le problème, c'est surtout la nocivité des ondes et le manque d'information. » Les doutes et questions des habitants de cet immeuble n'ont pas été balayés par la visite « de l'ingénieur et des techniciens de l'OPT ». « Quand on est monté sur le toit avec eux, ils n'ont pas cherché à s'étaler sur les risques. On sent que ce n'est pas leur problème », estime Éric Cherrier. « D'autant qu'à partir du moment où il y a des débats scientifiques pour et contre [les risques des antennes 3G], c'est qu'il y a quelque chose derrière », poursuit ce Calédonien.

Débat. Établi en France, pendant de nombreuses années, il connaît le débat sur les antennes-relais. Débat, qui se poursuit, et a conduit à une prise en compte officielle des interrogations. Le site interministériel www.radiofrequences.gouv.fr centralise un certain nombre de données. Il y est indiqué qu’en l’état actuel des connaissances scientifiques, ne sont pas identifiés d’effets sanitaires à court ou à long terme, dus aux antennes-relais. Mais aussi que « des interrogations demeurent pour les effets à long terme, même si aucun mécanisme biologique analysé ne plaide actuellement en faveur de cette hypothèse ». Raison pour laquelle les champs électromagnétiques ont été classés en « peut-être cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer, en mai 2O11.
A Val-Plaisance, Éric Cherrier et ses voisins ont choisi le principe de précaution et refusé l’antenne-relais sur leur toit.

L’OPT dit respecter les normes françaises et européennes : Dans ses courriers adressés à des habitants inquiets, l'OPT répond respecter « l'ensemble des normes françaises et européennes qui découlent de la retranscription des recommandations faites par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants » (ICNIRP), reconnue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Les valeurs limites d’exposition sont fixées par décret de la Commission européenne et sont de 41 volts par mètre (V/m) pour les ondes GSM 9OO MHz et de 58 V/m à 1 8OO MHz (la 2G). Pour les ondes UMTS (la 3G), l’intensité maximale recommandée est de 61 V/m. L’association EPLP demande à ce que les ondes soient limitées à 0,6 V/m pour les hyperfréquences de la téléphonie mobile, à 1 V/m pour les ondes radioélectriques.

Davantage de concertation : Le site de l’OMS explique que « les antennes émettent un faisceau très étroit d'ondes radioélectriques qui se propagent presque parallèlement au sol. Pour dépasser la valeur limite recommandée, il faudrait qu'une personne s'approche à moins d'un ou deux mètres de l'antenne en direction du faisceau ».
Pour la Nouvelle-Calédonie, l’OPT précise que « les mesures de champ sont en général sous-traitées à une société externe (comme TDF) pour plus d’objectivité des mesures ». Le choix géographique des antennes relais est fait en fonction des « sites non couverts ou saturés sous réserve d’accord des propriétaires pour les propriétés ou immeubles sur lesquels sont installées les antennes ».
Les services de l’OPT rappellent aussi que « les mobiles émettent plus de champ qu’une antenne et moins il y a d’antenne plus le mobile doit émettre à niveau élevé pour se connecter au réseau. » D’où l’intérêt d’avoir de nombreuses antennes-relais. Ce à quoi, EPLP répond être d’accord, mais dans la transparence et la concertation.
Après avoir interpellé l’OPT, l’association compte saisir l’antenne locale de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui est chargée du contrôle de l’exposition du public aux champs électromagnétiques.

 

Le Chiffre : 130, C'est le nombre de nouvelles antennes installées par l'OPT (dont 32 aux Loyauté), en plus des 164 sites existants, pour assurer le réseau mobilis 2G, et désormais 3G, quasiment partout en Calédonie.

 

Repères : Entourés d’ondes : Téléphones portables, wifi, micro-ondes, téléviseurs téléphones sans fil... nous sommes entourés d’ondes et la présidente d’EPLP, Martine Cornaille, souhaiterait élargir le débat sur les antennes 3G à l'ensemble des champs électromagnétiques. Non pas pour revenir à l'âge de pierre, mais pour offrir une information aux citoyens sur les risques possibles. Leur fournir les conseils de prudence, notamment pour les enfants et les personnes fragiles, adopter des seuils de rayonnements plus faibles, se poser la question d'interdiction des relais émettant beaucoup d'ondes à proximité des écoles, crèches, hôpitaux et autres établissements de santé et de repos. « On pourrait aussi acheter nos portables en fonction de leur DAB (débit d’absorption spécifique) s'il était indiqué », illustre-t-elle encore. L'association EPLP a mis en ligne une cartographie des lieux d'installation des antennes -relais (www.eplp.asso.nc). Elle invite les personnes concernées et désireuses d'en savoir plus à la contacter, et/ou à lui signaler la présence d'un établissement scolaire ou de santé à moins de 100 mètres de l'antenne.

Bérengère Nauleau
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