lundi 4 mars 2013

Edmond Bowen : Carton rouge *

Inspiration : LNC du 02/03/2013
« Interview, Edmond Bowen président de la
Fédération Calédonienne de Football »
voir en fin de post
Bowen, interviewé dans notre quotidien,
Prône l’apaisement du foot calédonien !
Il veut, des dirigeants, en faire des amis,
Après avoir lui-même semé la zizanie.

Il est comme Janus, avec ses deux visages,
Parfois il est flatteur et sait se montrer sage.
Mais la plupart du temps il est autoritaire,
Et ne supporte pas le moindre avis contraire.

D’ailleurs le journaliste est resté très prudent,
En mettant dans sa bio, juste les bons moments.
Son parcours est marqué par des excès divers
Et par diverses choses qu’il a faites de travers.

Edmond BOWEN

Un militant …
Il fut syndicaliste, comme d’autre de Tiga ;
À l’USTKE, il jouait les gros bras.
Rackettant entreprises et autres commerçants,
Pour nourrir des grévistes sans dépenser un franc.
Avec les « 400 cadres », il devint rapidement,
Inspecteur du travail, en restant militant.
Mais un de ses collègues, étant d’avis contraire,
Il lui cassa la tête, sur un coup de colère.
Il n’a donc occupé le poste d’inspecteur
du travail en Nouvelle Calédonie que 14 mois !
… Payé par l’État …
Fonctionnaire de l’État il ne fut pas viré,
Il eut droit à un poste dans un bureau « français ».
Mais ça n’a pas duré, personne n’en voulait,
Le ministère devait toujours le déplacer.
Plusieurs affectations lui furent attribuées,
À faire pâlir d’envie des  agents confirmés !
Lassé, le ministère nous l’a réexpédié,
À l’USTKE, … toujours rémunéré.
J’ignore combien de temps a duré cette mise
à disposition par l’état français …
… Pour militer.
Conseiller juridique, peut être franc maçon ( ?),
Il avait des appuis dans diverses maisons,
Même certains patrons, quelque peu bienveillants,
Ne firent jamais rien qui fut à ses dépens.

Une haine incontrôlée …
Faisant dans le football, il demeure virulent,
Fait toujours des colères et menace les blancs.
Comme à l’accoutumée, beaucoup laisse passer,
Jugeant sans importance tous ses propos grossiers.
Mais parfois une plainte, contre lui, est posée,
Par quelque individu qu’il a trop menacé.
Le tribunal jugeant sa haine outrancière,
Remplit, sans coup férir, son casier judiciaire. 1

De l’argent détournée …
Du cadre de l’État a-t-il été rayé ?
En tout cas il s’est mis à d’autres activités.
Ainsi à l’ile des Pins il loua des voitures,
Mais la gestion, pour lui, c’était vraiment trop dure.
Sa comptabilité fut jugée « hasardeuse »,
Le tribunal lui fit une image piteuse.
Une mise à l’épreuve, un an avec sursis,
Une faillite personnelle pour dix ans à l’appui !2

Aujourd’hui …
Je vous le certifie : non, il n’a pas changé,
Et la police enquête toujours sur ses méfaits. 3
Comment peut-il encore être le président
D’une fédération et gérer tant d’argent ?
La loi est pourtant claire : sa faillite personnelle
Interdit à Bowen une charge présidentielle ! 4
Mais peut être sommes-nous en terre de Kanaky,
Et que la loi des blancs y est déjà honnie !

* Un joueur est exclu du terrain de jeu (carton rouge) quand il commet l’une des sept fautes suivantes :
   - Une faute grossière,
   - Adopter un comportement violent,
   - Tenir des propos blessants, injurieux ou grossiers,
   - Cracher sur un adversaire ou sur toute autre personne,
   - Annihiler une occasion de but manifeste, en touchant délibérément le ballon de la main
   - Anéantir une occasion de but manifeste d’un adversaire se dirigeant vers le but en commettant une faute passible d’un coup franc ou d’un penalty,
   - Recevoir un deuxième avertissement (carton jaune) au cours du même match.
Un joueur exclu doit quitter la proximité du terrain de jeu ainsi que la surface technique.

1 - Les nouvelles calédoniennes du 18/04/2007 : « Prison ferme pour le Présidentde l’AS magenta » (cliquer)
Extrait : Le président de la section football de l’AS Magenta, Edmond Bowen, a été condamné, hier, pour des menaces de mort proférées contre un cadre de la mairie de Nouméa. Il n’était pas présent à l’audience, mais peut toujours faire appel.« Ça ne va pas en rester là, ce sera la guerre. (…) Il y a eu des morts pendant la révolte kanak, et il va y en avoir encore. (…) T’es une cible, je vais m’occuper personnellement de toi. (…) C’est pas les Blancs qui vont commander dans mon pays. » … « Je requiers un mois de prison ferme », a tranché le procureur Michel Carrier, après avoir rappelé les deux condamnations pour outrage déjà inscrites au casier judiciaire du prévenu …

2 - Voir Les Nouvelles calédoniennes du 23/11/2010 : « Les mauvais compte d’EdmondBowen » (cliquer)

Voir Les Nouvelles calédoniennes du 22/12/2010 : « Edmond Bowen condamné à unan avec sursis » (cliquer)

3 - Voir Les Nouvelles calédoniennes du 21/12/2012 : « Edmond Bowen visé parune enquête » (cliquer)

4 - Une personne frappée d'une interdiction de gérer ou dont la faillite personnelle a été prononcée ne peut pas être dirigeant d'une association (article L 653-2 et L 653-8 du code de commerce).
Cette interdiction est même passible d'une amende de 375 000 €.


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Les Nouvelles Calédoniennes du 02/03/2013

Interview, Edmond Bowen président de la Fédération Calédonienne de Football
« Les Néo-Zélandais ont peur de nous »

Alors que la saison débute aujourd'hui avec le lancement de la coupe d'ouverture, le patron du foot calédonien, chahuté par ses opposants l'an passé, fait le point sur les temps forts qui rythmeront l'année, et lance un appel à l'apaisement entre dirigeants.

Les Nouvelles calédoniennes : Après deux reports, la coupe d'ouverture va enfin pouvoir débuter ce week-end. Les contretemps logistiques sont-ils désormais derrière vous ?
Edmond Bowen : On se doit en effet de faire notre mea culpa auprès des joueurs, des clubs et des amateurs de ballon rond au sujet de ces deux reports successifs. La raison ? Nous l'avions communiquée. Il s'agit d'un retard pris dans la formation des arbitres. Nous voulons faire de 2013 l'année de l'arbitrage et il était donc hors de question de lancer les compétitions sans pouvoir former en bonne et due forme le corps arbitral. Et si ces formations ont été à deux reprises décalées, elles ont tout de même fini par enregistrer un réel engouement puisque samedi dernier, pas moins de 37 arbitres ont suivi le stage proposé, contre neuf lors des créneaux initialement proposés. La saison peut désormais débuter.

En quoi 2013 va-t-elle être l'année de l'arbitrage ?
Le règlement prévoit que les clubs doivent fournir les arbitres des compétitions, tout comme il est prévu que ceux-ci doivent indemniser les hommes en noir. Après une première mesure forte lancée l'an passé : la prise en charge de la licence de tous les jeunes par la fédération - opération renouvelée cette année -, nous lançons cette année notre seconde mesure forte : la prise en charge, toujours par la fédération, de l'indemnisation des arbitres. C'est un nouvel effort que nous réalisons en faveur des clubs. Les clubs font le football ; nous souhaitons les aider. En contrepartie, nous nous montrerons beaucoup plus sévères quant au respect des règlements.

À propos d'économies offertes aux clubs, votre choix de lancer une Super Ligue à onze clubs avec des déplacements hebdomadaires vers Qanono (Lifou) avait été décrié l'an passé, justement en raison des coûts de transport que cette nouvelle formule engendrait…
Je vais vous redire ce que j'avais déjà exposé aux clubs qui s'étaient montrés réticents : “on vous demande d'aller chacun une fois par an à Lifou ; pensez que l'AS Kunié (Île des Pins) opère des déplacements vers Nouméa et la Grande Terre chaque mois depuis cinq ans”. Ceux qui ne veulent pas se déplacer sont les clubs de Nouméa et du Grand Nouméa. Il faut savoir que nous avons mis en place et comptons renforcer des partenariats avec les compagnies aériennes et les sociétés de transport terrestre, pour ainsi voir les clubs se déplacer à moindre coût.

Nous avons quitté 2012 avec plusieurs classements mis en suspens au terme de l'exercice. Ces classements ont-ils été définitivement arrêtés depuis ?
Pas encore. Les montées et descentes des trois championnats - Super Ligue, PH Grande Terre, PH Provinces - ne sont pas encore réglées. Nous allons nous y pencher activement et veiller à ce que les décisions de notre commission des compétitions soient conformes à nos statuts et règlements. Sous deux semaines, les classements 2012 seront arrêtés. Et les clubs concernés par ces décisions - Kunié en Super Ligue, Bélep en PH Grande Terre, puis l'AGJP et l'Entente Sud en PH Sud - seront enfin fixés. Je dis “enfin” car pour cette nouvelle saison, j'entends bien voir les comités provinciaux et nos commissions rendre leurs verdicts nettement plus rapidement.

N'est-ce pas là l'illustration de certains dysfonctionnements ?
Et comment ! Le football calédonien vit avec des règlements en pleine contradiction les uns les autres. Les statuts de la fédération et ceux des comités provinciaux, par exemple, ne se coordonnent absolument pas. La refonte complète de nos statuts est l'un de nos plus éminents chantiers. Nous avons pris l'attache d'un juriste dans l'unique but de réformer nos textes, et entendons présenter le résultat de notre travail, que nous effectuons en collaboration avec l'OFC - confédération océanienne - et la Fifa, lors de notre prochaine assemblée générale, en milieu d'année.

D'ici là, deux échéances majeures se seront déroulées : la Champions League, où l'AS Mont-Dore représentera la Calédonie, et bien sûr les éliminatoires pour la Coupe du monde 2014… Commençons par la Ligue des Champions d'Océanie. À quand la participation du champion de Calédonie en titre, et non plus celle du champion de l'année précédente ?
En effet, le Mont-Dore est le champion de Calédonie 2011 et disputera la Ligue des Champions 2013, tandis que l'AS Magenta, championne 2012, jouera l'édition de 2014. C'est illogique, incohérent, et très peu lisible pour les amateurs de football. Nous devons aplanir la chose. À l'heure actuelle, nous n'avons pas trouvé de solution qui ne lèse aucun club calédonien légitimement qualifié pour cette Champions League.
Quant aux éliminatoires pour la Coupe du Monde, nous venons d'apprendre que les rencontres des 22 et 26 mars, respectivement face à la Nouvelle-Zélande et Tahiti, devraient constituer les dernières sorties des Cagous sous la direction du sélectionneur Alain Moizan, qui a dit son choix de ne se consacrer qu'à l'AS Magenta.
Pour moi, rien n'est encore fermé. Sincèrement, je pense que nous avons trouvé en Alain Moizan la personne qu'il nous faut à ce poste. Et je crois même qu'Alain a davantage les qualités pour entraîner une sélection qu'un club. Il est devenu un ami et a aujourd'hui toute ma confiance. Mais je ne suis pas le seul à décider… Je peux simplement vous dire qu'à l'heure actuelle, je suis très satisfait de son bilan à la tête de notre sélection. Bien sûr, tout le monde aura toujours en travers de la gorge cette finale perdue en Coupe d'Océanie face à Tahiti, mais cela n'enlève rien à son travail. Et je serai encore plus satisfait d'Alain s'il parvient à battre la Nouvelle-Zélande !

Intersaison estivale oblige, on ne peut pas dire que la préparation de la sélection pour ce match crucial a été optimale…
En termes de moyens, tout a été fait. Mais en termes sportifs, effectivement, ces vacances nous ont causé du tort. Mais que faire ? Les joueurs partent à droite, à gauche, et les terrains sont fermés. Nous aborderons donc la préparation de ces deux rencontres à partir de ce week-end, durant lequel un premier regroupement de l'équipe de Calédonie va avoir lieu. Désormais, les joueurs internationaux doivent donner la priorité à la sélection. Y compris ceux de l'AS Mont-Dore, qui auront pourtant à jouer la Ligue des Champions dans la foulée. Mais je peux vous l'assurer : les Néo-Zélandais ont peur de nous. D'autant que la Calédonie joue mieux à l'extérieur qu'à domicile…
Pour ce qui est de jouer à domicile, vous venez, en tant que président de la FCF, de vivre une année particulièrement mouvementée. Dans le conflit qui vous oppose durablement à certains dirigeants, on peut s'étonner du fait que la Fifa, via l'OFC, n'ait jamais officiellement affiché son soutien en faveur d'un président de fédération élu…
Pour la première fois, l'OFC a tenu son congrès annuel à Nouméa. Ça a été un geste très fort. Mais les dirigeants du football océanien ne peuvent pas non plus s'ingérer dans les affaires de la FCF.

Y a-t-il une issue à ces querelles ?
Il est très difficile aujourd'hui de développer le football. En plus de cela, les affaires des hommes impactent profondément les intérêts du football. Pour tenter de remédier à ce problème, nous avons dû recourir à des sanctions. Des sanctions qui ont, en revanche, toujours été prises à titre provisoire. Jamais personne n'a été sanctionné à titre définitif. Pourquoi ? Parce que je garde toujours à l'esprit l'ouverture vers l'apaisement. Il faut rentrer dans la case. Que tous nous rejoignent pour travailler dans la case du football. Il y a des missions pour tout le monde. Il y a des hommes qui ne s'entendent pas, et cela nuit au football. Je suis ouvert et suis aujourd'hui prêt à les accueillir. Mais encore une fois, je ne les accueillerai que dans le respect des règles. Je me dis aussi une chose : je ne vais pas repartir pour une année de plus dans pareil contexte. Je n'exclus pas de me retirer si cela devait être la seule solution.

Bio express : Edmond Bowen - 48 ans, né le 23 juillet 1964 à Nouméa - Originaire de Tiga
Inspecteur du travail - Président de la fédération calédonienne depuis le 31 juillet 2011
Ancien président de l'AS Magenta (2005-2011), ancien manager général de l'AS Magenta
(Trois titres de champion de Calédonie, trois Coupes de Calédonie)
Propos recueillis par Alban Colombel

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