Inspiration : Article des Nlles
Calédoniennes du 30/08/2012
« Poadja élu au forceps »
voir en fin de post
Discours de Gérard Padja en fin de post.
Ainsi dans l‘absolu, les partis pro-français
Disposent de plus d’élus que le camp opposé !
L’élection au congrès vient de le démontrer,
Même si quelques voix manquent de loyauté.
Mais leur guerre intestine risque bien de durer
Avec Gérard Poadja président du congrès.
Tout comme son gourou, il est mal inspiré,
En affichant de front toutes ses inimitiés.
Grisé par le pouvoir, il croit dicter sa loi,
Et jouer au cador, comme Gomès autrefois.
Devenu président par défaut d’unité,
Son parti, au congrès, reste en minorité,
Si aux législatives, il fut majoritaire,
Cette seule élection était très parcellaire.
Mais c’est au résultat que l’électeur verra
Si avec ces deux-là, il a fait le bon choix.
Nous faudra-t-il encore une nouvelle élection
Nous faudra-t-il encore une nouvelle élection
Pour calmer pour de bon ce tas de trublions,
Pour qu’enfin nos élus puissent se mettre au travail,
Et qu’une minorité ne mette plus la pagaille ?
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Congrès de Nouvelle Calédonie
Séance publique du 29 août 2012
Discours d’investiture de Gérard POADJA,
nouveau président du congrès
Monsieur le haut-commissaire de la République,
Madame la députée,
Monsieur le sénateur,
Mesdames les consules générales,
Mesdames les consules générales,
Mesdames et messieurs les consuls et
représentants diplomatiques,
Monsieur le président du gouvernement,
Monsieur le président du gouvernement,
Mesdames et messieurs les membres du
gouvernement,
Monsieur le président du sénat coutumier,
Monsieur le président du sénat coutumier,
Monsieur le président du conseil
économique et social,
Messieurs les présidents des assemblées de province,
Mesdames et messieurs les élus du congrès,
Mesdames et messieurs les élus des provinces,
Messieurs les présidents des assemblées de province,
Mesdames et messieurs les élus du congrès,
Mesdames et messieurs les élus des provinces,
Mesdames et messieurs les maires,
Messieurs les grands chefs et autorités coutumières,
Messieurs les représentants des forces armées,
Messieurs les grands chefs et autorités coutumières,
Messieurs les représentants des forces armées,
Mesdames et messieurs les directeurs et
chefs de service,
Mesdames et messieurs,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais tout d’abord vous remercier
de la confiance que vous m’avez témoignée, en m’élisant à la présidence de la
première institution de notre pays. Cette élection prend en compte le fait
politique issu du scrutin législatif des 10 et 17 juin derniers, qui a conduit
Sonia Lagarde et Philippe Gomes à porter désormais la voix de tout le pays au
sein de l’assemblée nationale.
Je tiens également à saluer mon
prédécesseur Roch Wamytan, qui a assuré les fonctions de président du congrès
au cours de l’année écoulée. Même si je n’ai pas partagé nombre de ses
initiatives durant cette période, je tiens à souligner son rôle positif dans le
cadre de la commission vie chère, créée par notre assemblée et dont il assumait
la présidence.
A un moment charnière de notre histoire,
à deux pas de 2014, je sais que c’est une lourde responsabilité qui va
désormais peser sur mes épaules. Alors, soyez sûr qu’elles sont larges et
solides et que, durant l’année de mon mandat, je mettrai tout en œuvre pour que
notre institution assure pleinement sa mission, au service de la Calédonie et
des Calédoniens.
Nous venons de connaitre plusieurs
semaines de fébrilité sur le plan politique. Certaines déclarations à caractère
menaçant ont encore été faites, pas plus tard qu’hier, par le président de
l’Union Calédonienne, si la présidence de l’institution ne revenait pas au
candidat de son mouvement. En toute sérénité, je tiens à lui dire, ainsi qu’aux
élus qui, au sein de cette enceinte, représentent ce grand et vieux mouvement
politique calédonien, que rien ne pourra se construire dans notre pays, si on
ne respecte pas la démocratie.
Car je crois profondément que le respect
de la démocratie est une condition première de la construction du destin commun
et du maintien de la paix. Celui qui vous dit cela aujourd’hui, a payé dans ses
chairs et dans celles de sa famille, le prix de son engagement politique
pendant les évènements. J’ai une pensée toute particulière aujourd’hui pour mon
père et pour tous ceux et toutes celles qui, à ses côtés, durant toute leur
vie, ont toujours su défendre les valeurs portées par la République.
Le respect de la démocratie, en
l’occurrence, c’est admettre qu’il est légitime que la présidence de
l’assemblée soit occupée par un élu de sensibilité non-indépendantiste, cette
sensibilité étant majoritaire au sein de cette assemblée, et cette assemblée
étant issue du corps électoral acté par l’accord de Nouméa.
Il faut que nous ayons la sagesse de
revenir à la raison : l’accord de Nouméa doit redevenir notre feuille de route
commune, sur tous les sujets. Qu’il s’agisse de la citoyenneté, des signes
identitaires ou des transferts de compétences. Tout l’accord, mais rien que
l’accord.
Et cet accord nous rappelle quelque
chose d’essentiel : tout pays appartient à son peuple. La Nouvelle-Calédonie
appartient aux Calédoniens, à tous les Calédoniens. Tous ont contribué à la
construction du pays. Tous sont ici chez eux, quelle que soit leur origine
ethnique ou leur sensibilité politique.
L’accord nous a invités à dépasser nos
différences, pour bâtir le pays ensemble, dans un destin commun. C’est là une
chose essentielle, qui dépasse, et de très loin, la simple reconnaissance
mutuelle de nos légitimités respectives, chose faite depuis la signature de
l’accord de Matignon.
En ce qui me concerne, dans le cadre de
mes attributions de président de cette assemblée, je prendrai des initiatives
afin que son fonctionnement soit plus conforme à l’esprit et à la lettre de
l’accord, plus démocratique et plus transparent.
Je ferai dans les prochaines semaines
des propositions concernant
- la définition, en amont, des
politiques que doit mettre en œuvre le gouvernement
- les propositions de loi du pays et de
délibération, qui ne doivent plus être mises de côté lorsqu’elles émanent d’un
groupe minoritaire
- la retransmission télévisée de
certaines séances
- la définition des orientations du pays
en matière de relations extérieures
- l’adoption et la mise en œuvre de
notre nouveau règlement intérieur
Ce fonctionnement plus transparent et
plus démocratique du congrès poursuit un objectif essentiel : celui d’un
travail plus efficace, qui nous permette de trouver, en confiance, les
équilibres nécessaires.
C’est ce que les Calédoniens attendent
de nous. Ils attendent que nous apportions des solutions à leurs problèmes
quotidiens et que nous fassions des choix honnêtes et courageux en matière de
réformes économiques et sociales. Ils ont exprimé récemment, par leur vote, une
volonté de changement. Ils nous regardent, et nous devons être dignes de leurs
attentes et de leurs espoirs.
Je voudrais, pour conclure, témoigner de
l’émotion que je ressens à cet instant en pensant à nos concitoyens du Nord. En
effet, c’est la première fois, en 55 ans, qu’un élu du Nord prend la tête du
congrès, ou de l’assemblée territoriale qui l’avait précédé. C’est donc là, à
mes yeux, un moment particulier dans l’histoire de la politique de notre pays
en faveur du rééquilibrage, et je suis fier d’incarner aujourd’hui cette part
de notre histoire.
Je vous remercie.
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Article des Nouvelles Calédoniennes du 30/08/2012
Avec trois candidats
« Poadja élu au forceps »
Le
candidat de Calédonie ensemble a été élu à la présidence du Congrès au
troisième tour de scrutin avec les voix du Rassemblement. Simon Loueckhote, qui
le devançait de cinq points au tour précédent, s’est désisté en sa faveur.
Gérard
Poadja n’a obtenu que 28 voix, ce qui ne fait pas du nouveau président du
Congrès l’homme de l’unité non-indépendantiste.
Photo
Thierry perron
Fort
de sa victoire aux dernières élections législatives, Calédonie ensemble
réclamait son retour dans les institutions locales. C’est fait.
Hier
matin, Gérard Poadja a été élu à la présidence du Congrès calédonien. Mais
cette désignation s’est faite au forceps. Lors des deux premiers tours de scrutin,
le candidat de Calédonie ensemble a obtenu 12 voix, derrière les 17 voix de
l’autre candidat non-indépendantiste, Simon Loueckhote, et loin derrière Roch
Wamytan qui, avec 24 voix, a ratissé plus large que son camp.
Cœur.
Mais, fidèle à la ligne affichée par son parti, Gérard Poadja a annoncé qu’il
maintenait sa candidature au troisième tour. Bien que mieux placé, Simon
Loueckhote a alors aussitôt annoncé qu’il renonçait à la sienne. Le maintien
des deux hommes aurait en effet assuré une large victoire du candidat sortant,
l’indépendantiste Roch Wamytan qui avait été élu en mars 2011 avec les voix du
Rassemblement et de l’Avenir ensemble.
C’est
clair, les lignes ont bougé. L’accord de gouvernance entre une partie des
non-indépendantistes (Rassemblement, Avenir ensemble) et une partie des
indépendantistes (UC et Parti Travailliste) semble avoir vécu. Mais cette
élection ne signifie pas vraiment la réunification de la famille non
indépendantiste. Gérard Poadja n’a d’ailleurs obtenu que 28 voix. Inversement,
au troisième tour, Roch Wamytan a obtenu 25 voix alors que l’ensemble de son
camp n’en représente que 23. De plus il y a eu une abstention à chacun des
trois tours chez les loyalistes.
C’est
dire si une partie des élus du Rassemblement ont voté Poadja à contrecœur. Et
ce n’est pas le discours prononcé par le nouveau président qui les a consolés.
Bien au contraire. Gérard Poadja n’a pas ménagé ses piques. Ni à l’encontre de
son prédécesseur dont il a cependant salué les initiatives en matière de lutte
contre la vie chère, ni envers Charles Pidjot, dont il a stigmatisé les propos
menaçants, ce qui a provoqué le départ de l’hémicycle d’une partie des élus et
responsables indépendantistes. Il n’a pas non plus été tendre envers les autres
groupes non-indépendantistes.
Solutions.
« Il faut que nous ayons la sagesse de revenir à l’accord de Nouméa qui doit
devenir notre feuille de route […] Je ferai dans les prochaines semaines des
propositions concernant la définition, en amont, des politiques que doit mettre
en œuvre le gouvernement, les propositions de loi et de délibération qui ne
doivent plus être mises de côté lorsqu’elles émanent d’un groupe minoritaire
[…] la définition des orientations du pays en matière de relations extérieures.
[…] »
L’objectif
affiché est celui « d’un travail plus efficace. C’est ce que les Calédoniens
attendent de nous. Ils attendent que nous apportions des solutions à leurs
problèmes quotidiens et que nous fassions des choix honnêtes et courageux en
matière de réformes économiques et sociales. Ils ont exprimé récemment, par
leur vote, une volonté de changement. Ils nous regardent, et nous devons être
dignes de leurs attentes et de leurs espoirs. »
Des
propos volontaristes et ambitieux, mais qui ont fait craindre à nombre d’élus
que leur auteur n’ait l’intention de se comporter en président du gouvernement
bis.
Itinéraire d’un
homme de conviction : Gérard Poadja, qui fêtera bientôt ses 49 ans, est
originaire de la tribu de Poindah à Koné. Il est issu de la lignée des grands
chefs de Poindah. Lui-même est fils et frère de
grand chef.
Son père, Auguste Poadja, a longtemps été membre de l’Union Calédonienne. Mais, il s’en est éloigné quand le plus vieux parti calédonien a pris fait et cause pour l’indépendance. Auguste Poadja a rejoint le RPC nouvellement créé de Jacques Lafleur. Son fils Gérard a repris le flambeau au sein du Rassemblement en 1996.
Il est élu conseiller de la province Nord en 1999, sur la liste menée par France Debien, et finit par accéder au Congrès avec la montée au gouvernement de Maurice Ponga. Placé en septième position sur la liste Rassemblement en 2004, il n’est pas réélu mais devient directeur de l’antenne de l’Adraf à Poindimié.
A l’approche des provinciales de 2009, il est candidat aux primaires dans le Nord. Il l’emporte mais dans des conditions contestées, et Pierre Frogier arbitre en faveur de France Debien. Résultat, Gérard Poadja rejoint Calédonie ensemble et devient tête d’une liste baptisée « Une province pour tous ». C’est ainsi qu’il fait son retour à la province Nord et au Congrès. En 2012, il est choisi par Philippe Gomès pour être son suppléant à l’élection législative de la deuxième circonscription. Mélanésien, non-indépendantiste, originaire du Nord, il avait le bon profil pour briguer la présidence du Congrès au nom de Calédonie ensemble.
Dans son discours, Gérard Poadja a rappelé que lui et sa famille avaient payé dans leur chair leurs convictions politiques pro-françaises.
Son père, Auguste Poadja, a longtemps été membre de l’Union Calédonienne. Mais, il s’en est éloigné quand le plus vieux parti calédonien a pris fait et cause pour l’indépendance. Auguste Poadja a rejoint le RPC nouvellement créé de Jacques Lafleur. Son fils Gérard a repris le flambeau au sein du Rassemblement en 1996.
Il est élu conseiller de la province Nord en 1999, sur la liste menée par France Debien, et finit par accéder au Congrès avec la montée au gouvernement de Maurice Ponga. Placé en septième position sur la liste Rassemblement en 2004, il n’est pas réélu mais devient directeur de l’antenne de l’Adraf à Poindimié.
A l’approche des provinciales de 2009, il est candidat aux primaires dans le Nord. Il l’emporte mais dans des conditions contestées, et Pierre Frogier arbitre en faveur de France Debien. Résultat, Gérard Poadja rejoint Calédonie ensemble et devient tête d’une liste baptisée « Une province pour tous ». C’est ainsi qu’il fait son retour à la province Nord et au Congrès. En 2012, il est choisi par Philippe Gomès pour être son suppléant à l’élection législative de la deuxième circonscription. Mélanésien, non-indépendantiste, originaire du Nord, il avait le bon profil pour briguer la présidence du Congrès au nom de Calédonie ensemble.
Dans son discours, Gérard Poadja a rappelé que lui et sa famille avaient payé dans leur chair leurs convictions politiques pro-françaises.
Repères
Les
vice-présidents : Huit vice-présidents ont été élus derrière Gérard Poadja.
Il s’agit de Roch Wamytan (UC), Pierre Bretegnier (Rump), Jean-Pierre Djaïwé
(Palika), Léonard Sam (CE), Isabelle Ohlen (AE), Caroline Machoro-Reignier
(UC), Rusmaeni Sanmohamat (Rump) et Jacques Lalié (FLNKS).
Pierre Bretegnier a été élu président de la commission permanente.
Déperditions loyalistes : Sur les 31 élus non-indépendantistes du Congrès, seuls 28 ont apporté leurs suffrages à Gérard Poadja au troisième tour de scrutin. Les deux autres ont préféré voter pour Roch Wamytan et le troisième a voté blanc. C’est dire si les inimitiés qui se sont aiguisées pendant deux ans, jusqu’à atteindre leur paroxysme en juin dernier, ont laissé des traces.
Remous dans l’hémicycle : Le discours d’installation de Gérard Poadja ne restera pas dans les annales du Congrès comme un modèle de consensus. L’homme n’a pas été très applaudi lors de la proclamation de son élection. Puis, pendant son allocution, on a vu peu à peu les rangs du public se clairsemer, côté Union Calédonienne, avant que d’autres élus ne fassent de même.
Critiques publiques : Durant les trois tours de l’élection, le public n’a pas été avare en critiques, chaque élu présent ayant droit à sa petite pique… « Didier Leroux sans cravate et chemise déboutonnée, c’est vraiment un manque de respect, non ? », « Elle, elle est pire qu’une girouette, c’est une éolienne à elle toute seule ! »… Dans ce public, des amis de Gérard Poadja qui ont applaudi quand Simon Loueckote a retiré sa candidature, et les autres qui ont lancé un « on n’a pas de leçons à recevoir » quand le nouveau président a lancé ses premiers mots. Et des anonymes, friands de séances publiques comme Chantale qui a pu passer au-delà d’un service d’ordre épais : « Ça vaut le coup d’en voir certains se décomposer ou de voir les autres aller et venir comme ça, en plein milieu d’un vote. C’est la Calédonie dans une salle : ceux qui ne pensent qu’à eux et ceux qui préféreraient être ailleurs. »
Pierre Bretegnier a été élu président de la commission permanente.
Déperditions loyalistes : Sur les 31 élus non-indépendantistes du Congrès, seuls 28 ont apporté leurs suffrages à Gérard Poadja au troisième tour de scrutin. Les deux autres ont préféré voter pour Roch Wamytan et le troisième a voté blanc. C’est dire si les inimitiés qui se sont aiguisées pendant deux ans, jusqu’à atteindre leur paroxysme en juin dernier, ont laissé des traces.
Remous dans l’hémicycle : Le discours d’installation de Gérard Poadja ne restera pas dans les annales du Congrès comme un modèle de consensus. L’homme n’a pas été très applaudi lors de la proclamation de son élection. Puis, pendant son allocution, on a vu peu à peu les rangs du public se clairsemer, côté Union Calédonienne, avant que d’autres élus ne fassent de même.
Critiques publiques : Durant les trois tours de l’élection, le public n’a pas été avare en critiques, chaque élu présent ayant droit à sa petite pique… « Didier Leroux sans cravate et chemise déboutonnée, c’est vraiment un manque de respect, non ? », « Elle, elle est pire qu’une girouette, c’est une éolienne à elle toute seule ! »… Dans ce public, des amis de Gérard Poadja qui ont applaudi quand Simon Loueckote a retiré sa candidature, et les autres qui ont lancé un « on n’a pas de leçons à recevoir » quand le nouveau président a lancé ses premiers mots. Et des anonymes, friands de séances publiques comme Chantale qui a pu passer au-delà d’un service d’ordre épais : « Ça vaut le coup d’en voir certains se décomposer ou de voir les autres aller et venir comme ça, en plein milieu d’un vote. C’est la Calédonie dans une salle : ceux qui ne pensent qu’à eux et ceux qui préféreraient être ailleurs. »
Un discours
controversé
Hormis
dans son propre groupe, le discours de Gérard Poadja a surpris, voire
franchement déplu par ses accents incisifs et peu consensuels. L’avant-goût
d’une présidence musclée ou la simple manifestation d’une victoire âprement
conquise ?
Roch Wamytan UC : « Un premier
discours inquiétant ».
«
Il y a eu beaucoup d'agitation et beaucoup de revendications intempestives de
la part de Calédonie ensemble qui voulait retrouver du pouvoir. Maintenant,
c'est fait. J'en prends acte car c'est la vie démocratique. Mais je souligne
aussi qu'il s'agit d'une élection annuelle. Un an, c'est court... et ce qui
m'inquiète plus c'est ce premier discours de Gérard Poadja.
Le nouveau président a semblé proposer un programme, un plan mais ce n'est pas comme ça que ça marche. Le Congrès n'a pas ce rôle-là. D'ailleurs, compte tenu de cette élection fragile je me demande avec quelles voix le président compte appuyer ses décisions… Cela pourrait encore créer une bataille sans fin entre le gouvernement et le Congrès. Tout cela, ajouté à la guerre interne du camp non indépendantiste, va encore nous compliquer la tâche. Et nous, indépendantistes, nous ne pouvons qu’observer cela, désolés. Car de notre côté, nous sommes plus que jamais unis et mobilisés pour un seul objectif précis : 2014. Et ne plus être à la tête du Congrès ne nous empêchera pas de mener à bien notre combat politique. »
Le nouveau président a semblé proposer un programme, un plan mais ce n'est pas comme ça que ça marche. Le Congrès n'a pas ce rôle-là. D'ailleurs, compte tenu de cette élection fragile je me demande avec quelles voix le président compte appuyer ses décisions… Cela pourrait encore créer une bataille sans fin entre le gouvernement et le Congrès. Tout cela, ajouté à la guerre interne du camp non indépendantiste, va encore nous compliquer la tâche. Et nous, indépendantistes, nous ne pouvons qu’observer cela, désolés. Car de notre côté, nous sommes plus que jamais unis et mobilisés pour un seul objectif précis : 2014. Et ne plus être à la tête du Congrès ne nous empêchera pas de mener à bien notre combat politique. »
Philippe Michel
Calédonie ensemble :
« La raison l’a emporté »
«
Simon Loueckhote a assumé ses responsabilités et je l'en remercie. Pour le camp
des non indépendantistes et pour tous les Calédoniens non indépendantistes,
cette élection est une réelle satisfaction et est un premier pas vers un retour
à la stabilité, l'unité. Nous pouvons aujourd'hui envisager à nouveau de
travailler ensemble. Nous avions prévenu que nous ne bougerions pas en cas de
troisième tour, car nous avions toute la légitimité pour prétendre au perchoir
du Congrès. Nous avons été écartés de toutes les instances politiques et nous
sommes aujourd'hui de retour et cela me paraît normal. Et Simon Loueckote l'a,
lui aussi, sûrement compris. Aujourd'hui, nous opérons un retour vers un schéma
plus cohérent dans chaque famille politique. Quant aux réactions vives
entraînées par le discours de Gérard Poadja, je les mets sur le compte de
l'émotion, de la déception. Tout cela n'est pas grave, c'est le jeu politique
et c'est normal que ces propos aient été mal acceptés par l'UC. Mais
ce qui compte, c’est qu’au final, la raison l’ait emporté »
Jean-Pierre
Djaïwé Palika :
« Le signe d’une unité forcée »
«
Finalement, le candidat présenté par le FLNKS et l'Uni a obtenu plus de voix
que prévu. Roch Wamytan a réussi à décrocher 25 voix au dernier tour. Tout se
joue à trois voix près et ce, malgré la défection de Simon Loueckhote.
Cela montre bien que cette élection n'est pas ordinaire et que Gérard Poadja est passé simplement parce que Simon Loueckhote a sûrement respecté des consignes. Cette élection sur le fil est le signe d'une unité forcée dans le camp des non indépendantistes.
Gérard Poadja a été chahuté dès son premier discours, par ses adversaires mais aussi par ceux qui ont voté pour lui… Cela prouve qu'il aura, je pense, bien du mal à rassembler. Pour preuve, ce premier discours très fort et inquiétant qui tranche avec les habitudes des anciens présidents de Congrès. Gérard Poadja aurait dû rester au-dessus de la mêlée et ne pas montrer du doigt l'Union calédonienne. Un président de Congrès n'est pas là pour alimenter les dissensions politiques. Des leçons à en tirer ? Aucune. Les indépendantistes restent mobilisés, au Congrès ou pas. »
Cela montre bien que cette élection n'est pas ordinaire et que Gérard Poadja est passé simplement parce que Simon Loueckhote a sûrement respecté des consignes. Cette élection sur le fil est le signe d'une unité forcée dans le camp des non indépendantistes.
Gérard Poadja a été chahuté dès son premier discours, par ses adversaires mais aussi par ceux qui ont voté pour lui… Cela prouve qu'il aura, je pense, bien du mal à rassembler. Pour preuve, ce premier discours très fort et inquiétant qui tranche avec les habitudes des anciens présidents de Congrès. Gérard Poadja aurait dû rester au-dessus de la mêlée et ne pas montrer du doigt l'Union calédonienne. Un président de Congrès n'est pas là pour alimenter les dissensions politiques. Des leçons à en tirer ? Aucune. Les indépendantistes restent mobilisés, au Congrès ou pas. »
Charles Pidjot UC
:
« Nous assumerons là où nous serons »
«
Les partis loyalistes ont fait le choix de casser cette gouvernance qu'il y
avait entre nous et qui servait à bâtir le destin commun et à préparer la
sortie de l'accord de Nouméa comme le prévoit la loi. Nous nous étions dotés
d'un équilibre qui nous obligeait à travailler ensemble. Aujourd'hui plus rien
ne nous tient.
Les loyalistes ont préféré se ranger à une posture électoraliste avant 2014, la feuille de route qui nous engageait avec Paris n'a plus lieu d'être. Chacun assumera et nous prendrons nos dispositions prochainement. Quand on travaille ensemble, ça oblige à une posture. Quand on ne le fait plus, ça en appelle une autre. Aujourd'hui, on nous met à la porte. On nous met à la rue. On assumera là où on sera.
Par ailleurs j'ai entendu Gérard Poadja et j'ai trouvé son attitude regrettable et désolante pour un jeune président. »
Les loyalistes ont préféré se ranger à une posture électoraliste avant 2014, la feuille de route qui nous engageait avec Paris n'a plus lieu d'être. Chacun assumera et nous prendrons nos dispositions prochainement. Quand on travaille ensemble, ça oblige à une posture. Quand on ne le fait plus, ça en appelle une autre. Aujourd'hui, on nous met à la porte. On nous met à la rue. On assumera là où on sera.
Par ailleurs j'ai entendu Gérard Poadja et j'ai trouvé son attitude regrettable et désolante pour un jeune président. »
Pierre Frogier
Rassemblement UMP :
« Un discours provocateur envers nous et les indépendantistes »
«
Notre groupe et tous ceux qui sont autour de nous ont voulu faire preuve
d’unité autour de la candidature de Simon Loueckhote. Mais quand il est devenu
évident que l’usage républicain ne serait pas respecté, Simon Loueckhote a fait
preuve de responsabilité et nous sommes allés à l’essentiel.
Et nous avons découvert un discours provocateur de Gérard Poadja, aussi bien à notre égard qu’envers les indépendantistes. Cet homme n’a pas compris ce que devait être la gestion du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. »
Et nous avons découvert un discours provocateur de Gérard Poadja, aussi bien à notre égard qu’envers les indépendantistes. Cet homme n’a pas compris ce que devait être la gestion du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. »
Simon Loueckhote
LMD :
« Un discours déplacé et inquiétant »
«
J’espérais bien que la discipline républicaine fonctionnerait normalement. Avec
le score que j’ai fait au premier et deuxième tour, la logique eût voulu que
Gérard Poadja se retire. J’avais réuni 17 voix sur mon nom et lui seulement 12.
Mais il a annoncé qu’il maintenait sa candidature. J’ai volontairement attendu
qu’il s’exprime pour faire mon choix. J’ai donc aussitôt annoncé que je
retirais ma propre candidature. Mais je regrette beaucoup le ton du discours de
M. Poadja. J’ai trouvé complètement déplacée sa volonté d’imposer à tout le
monde une manière de fonctionner. Ce n’est pas son rôle et c’est inquiétant. »
Harold Martin
Avenir ensemble :
« Des propos choquants et relevant de l’amateurisme »
«
Gérard Poadja a tenu des propos d’amateur. Il a annoncé en gros que désormais
le président du Congrès allait dire au président du gouvernement ce qu’il
devait faire. En tenant ce discours, Gérard Poadja se pose non pas en président
des 54 élus du Congrès, mais des 12 élus de Calédonie Ensemble. Ce qui en fait
un président aux petits bras. J’observe par ailleurs que tout le reste de la
famille loyaliste a su se réunir, et c’est bien le sens du message que nous ont
adressé les électeurs en juin dernier. »
Philippe
Frédière et Marion Pignot
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Ainsi dans l’absolu, le Prosper bien nommé,
RépondreSupprimerNous fait encore le coup du parfait mec bouché.
Pour lui Gérard Poadja n’est pas légitimé,
Car il se soumet pas aux gars de l’UMP.
Il parle de « Gourou » de gens mal « inspirés »
Mais oublie les milliers qui pour lui ont voté.
Prisonnier de ses dogmes, de ses prêt-à-penser,
Il ne voit même plus les urnes qui ont parlé.
Prosper n’est pas si vieux, c’est sa pensée qui l’est.
Elle découvre effarée une étrange vérité :
Sur tout il avait tort, il s’est toujours trompé,
Alors pour l’oublier, il préfère continuer…
Une petite précision pour les lecteurs.
RépondreSupprimerThomas Piednoel-Varennes dit Tom Varennes fut le conseiller d’un président du Gouvernement qui n’était autre que … Philippe Gomès.
Ceci ne l’empéche pas d’affirmer sur son blog, en citant Charles de Gaulle s’il vous plait, « je ne suis l’homme de personne » … Gomès n’est donc personne ?
Moi-même je n’aurais pas osé aller si loin.