dimanche 2 septembre 2012

Con gré … Mal gré ?


Inspiration : Article des Nlles Calédoniennes du 30/08/2012
 « Poadja élu au forceps » voir en fin de post
Discours de Gérard Padja en fin de post.

Ainsi dans l‘absolu, les partis pro-français
Disposent de plus d’élus que le camp opposé !
L’élection au congrès vient de le démontrer,
Même si quelques voix manquent de loyauté.

Mais leur guerre intestine risque bien de durer
Avec Gérard Poadja président du congrès.
Tout comme son gourou, il est mal inspiré,
En affichant de front toutes ses inimitiés.

Grisé par le pouvoir, il croit dicter sa loi,
Et jouer au cador, comme Gomès autrefois.
Devenu président par défaut d’unité,
Son parti, au congrès, reste en minorité,

Si aux législatives, il fut majoritaire,
Cette seule élection était très parcellaire.
Mais c’est au résultat que l’électeur verra
Si avec ces deux-là, il a fait le bon choix.

Nous faudra-t-il encore une nouvelle élection
Pour calmer pour de bon ce tas de trublions,
Pour qu’enfin nos élus puissent se mettre au travail,
Et qu’une minorité ne mette plus la pagaille ?

Gersrd Poadja
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Congrès de Nouvelle Calédonie
Séance publique du 29 août 2012
Discours d’investiture de Gérard POADJA, nouveau président du congrès

Monsieur le haut-commissaire de la République,
Madame la députée,
Monsieur le sénateur,
Mesdames les consules générales,
Mesdames et messieurs les consuls et représentants diplomatiques,
Monsieur le président du gouvernement,
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement,
Monsieur le président du sénat coutumier,
Monsieur le président du conseil économique et social,
Messieurs les présidents des assemblées de province,
Mesdames et messieurs les élus du congrès,
Mesdames et messieurs les élus des provinces,
Mesdames et messieurs les maires,
Messieurs les grands chefs et autorités coutumières,
Messieurs les représentants des forces armées,
Mesdames et messieurs les directeurs et chefs de service,
Mesdames et messieurs,

Je voudrais tout d’abord vous remercier de la confiance que vous m’avez témoignée, en m’élisant à la présidence de la première institution de notre pays. Cette élection prend en compte le fait politique issu du scrutin législatif des 10 et 17 juin derniers, qui a conduit Sonia Lagarde et Philippe Gomes à porter désormais la voix de tout le pays au sein de l’assemblée nationale.
Je tiens également à saluer mon prédécesseur Roch Wamytan, qui a assuré les fonctions de président du congrès au cours de l’année écoulée. Même si je n’ai pas partagé nombre de ses initiatives durant cette période, je tiens à souligner son rôle positif dans le cadre de la commission vie chère, créée par notre assemblée et dont il assumait la présidence.
A un moment charnière de notre histoire, à deux pas de 2014, je sais que c’est une lourde responsabilité qui va désormais peser sur mes épaules. Alors, soyez sûr qu’elles sont larges et solides et que, durant l’année de mon mandat, je mettrai tout en œuvre pour que notre institution assure pleinement sa mission, au service de la Calédonie et des Calédoniens.
Nous venons de connaitre plusieurs semaines de fébrilité sur le plan politique. Certaines déclarations à caractère menaçant ont encore été faites, pas plus tard qu’hier, par le président de l’Union Calédonienne, si la présidence de l’institution ne revenait pas au candidat de son mouvement. En toute sérénité, je tiens à lui dire, ainsi qu’aux élus qui, au sein de cette enceinte, représentent ce grand et vieux mouvement politique calédonien, que rien ne pourra se construire dans notre pays, si on ne respecte pas la démocratie.
Car je crois profondément que le respect de la démocratie est une condition première de la construction du destin commun et du maintien de la paix. Celui qui vous dit cela aujourd’hui, a payé dans ses chairs et dans celles de sa famille, le prix de son engagement politique pendant les évènements. J’ai une pensée toute particulière aujourd’hui pour mon père et pour tous ceux et toutes celles qui, à ses côtés, durant toute leur vie, ont toujours su défendre les valeurs portées par la République.
Le respect de la démocratie, en l’occurrence, c’est admettre qu’il est légitime que la présidence de l’assemblée soit occupée par un élu de sensibilité non-indépendantiste, cette sensibilité étant majoritaire au sein de cette assemblée, et cette assemblée étant issue du corps électoral acté par l’accord de Nouméa.
Il faut que nous ayons la sagesse de revenir à la raison : l’accord de Nouméa doit redevenir notre feuille de route commune, sur tous les sujets. Qu’il s’agisse de la citoyenneté, des signes identitaires ou des transferts de compétences. Tout l’accord, mais rien que l’accord.
Et cet accord nous rappelle quelque chose d’essentiel : tout pays appartient à son peuple. La Nouvelle-Calédonie appartient aux Calédoniens, à tous les Calédoniens. Tous ont contribué à la construction du pays. Tous sont ici chez eux, quelle que soit leur origine ethnique ou leur sensibilité politique.
L’accord nous a invités à dépasser nos différences, pour bâtir le pays ensemble, dans un destin commun. C’est là une chose essentielle, qui dépasse, et de très loin, la simple reconnaissance mutuelle de nos légitimités respectives, chose faite depuis la signature de l’accord de Matignon.
En ce qui me concerne, dans le cadre de mes attributions de président de cette assemblée, je prendrai des initiatives afin que son fonctionnement soit plus conforme à l’esprit et à la lettre de l’accord, plus démocratique et plus transparent.
Je ferai dans les prochaines semaines des propositions concernant
- la définition, en amont, des politiques que doit mettre en œuvre le gouvernement
- les propositions de loi du pays et de délibération, qui ne doivent plus être mises de côté lorsqu’elles émanent d’un groupe minoritaire
- la retransmission télévisée de certaines séances
- la définition des orientations du pays en matière de relations extérieures
- l’adoption et la mise en œuvre de notre nouveau règlement intérieur
Ce fonctionnement plus transparent et plus démocratique du congrès poursuit un objectif essentiel : celui d’un travail plus efficace, qui nous permette de trouver, en confiance, les équilibres nécessaires.
C’est ce que les Calédoniens attendent de nous. Ils attendent que nous apportions des solutions à leurs problèmes quotidiens et que nous fassions des choix honnêtes et courageux en matière de réformes économiques et sociales. Ils ont exprimé récemment, par leur vote, une volonté de changement. Ils nous regardent, et nous devons être dignes de leurs attentes et de leurs espoirs.
Je voudrais, pour conclure, témoigner de l’émotion que je ressens à cet instant en pensant à nos concitoyens du Nord. En effet, c’est la première fois, en 55 ans, qu’un élu du Nord prend la tête du congrès, ou de l’assemblée territoriale qui l’avait précédé. C’est donc là, à mes yeux, un moment particulier dans l’histoire de la politique de notre pays en faveur du rééquilibrage, et je suis fier d’incarner aujourd’hui cette part de notre histoire.
Je vous remercie.


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Article des Nouvelles Calédoniennes du 30/08/2012
Avec trois candidats   « Poadja élu au forceps »

Le candidat de Calédonie ensemble a été élu à la présidence du Congrès au troisième tour de scrutin avec les voix du Rassemblement. Simon Loueckhote, qui le devançait de cinq points au tour précédent, s’est désisté en sa faveur.
Gérard Poadja n’a obtenu que 28 voix, ce qui ne fait pas du nouveau président du Congrès l’homme de l’unité non-indépendantiste.
Photo Thierry perron

Fort de sa victoire aux dernières élections législatives, Calédonie ensemble réclamait son retour dans les institutions locales. C’est fait.
Hier matin, Gérard Poadja a été élu à la présidence du Congrès calédonien. Mais cette désignation s’est faite au forceps. Lors des deux premiers tours de scrutin, le candidat de Calédonie ensemble a obtenu 12 voix, derrière les 17 voix de l’autre candidat non-indépendantiste, Simon Loueckhote, et loin derrière Roch Wamytan qui, avec 24 voix, a ratissé plus large que son camp.
Cœur. Mais, fidèle à la ligne affichée par son parti, Gérard Poadja a annoncé qu’il maintenait sa candidature au troisième tour. Bien que mieux placé, Simon Loueckhote a alors aussitôt annoncé qu’il renonçait à la sienne. Le maintien des deux hommes aurait en effet assuré une large victoire du candidat sortant, l’indépendantiste Roch Wamytan qui avait été élu en mars 2011 avec les voix du Rassemblement et de l’Avenir ensemble.
C’est clair, les lignes ont bougé. L’accord de gouvernance entre une partie des non-indépendantistes (Rassemblement, Avenir ensemble) et une partie des indépendantistes (UC et Parti Travailliste) semble avoir vécu. Mais cette élection ne signifie pas vraiment la réunification de la famille non indépendantiste. Gérard Poadja n’a d’ailleurs obtenu que 28 voix. Inversement, au troisième tour, Roch Wamytan a obtenu 25 voix alors que l’ensemble de son camp n’en représente que 23. De plus il y a eu une abstention à chacun des trois tours chez les loyalistes.
C’est dire si une partie des élus du Rassemblement ont voté Poadja à contrecœur. Et ce n’est pas le discours prononcé par le nouveau président qui les a consolés. Bien au contraire. Gérard Poadja n’a pas ménagé ses piques. Ni à l’encontre de son prédécesseur dont il a cependant salué les initiatives en matière de lutte contre la vie chère, ni envers Charles Pidjot, dont il a stigmatisé les propos menaçants, ce qui a provoqué le départ de l’hémicycle d’une partie des élus et responsables indépendantistes. Il n’a pas non plus été tendre envers les autres groupes non-indépendantistes.
Solutions. « Il faut que nous ayons la sagesse de revenir à l’accord de Nouméa qui doit devenir notre feuille de route […] Je ferai dans les prochaines semaines des propositions concernant la définition, en amont, des politiques que doit mettre en œuvre le gouvernement, les propositions de loi et de délibération qui ne doivent plus être mises de côté lorsqu’elles émanent d’un groupe minoritaire […] la définition des orientations du pays en matière de relations extérieures. […] »
L’objectif affiché est celui « d’un travail plus efficace. C’est ce que les Calédoniens attendent de nous. Ils attendent que nous apportions des solutions à leurs problèmes quotidiens et que nous fassions des choix honnêtes et courageux en matière de réformes économiques et sociales. Ils ont exprimé récemment, par leur vote, une volonté de changement. Ils nous regardent, et nous devons être dignes de leurs attentes et de leurs espoirs. »
Des propos volontaristes et ambitieux, mais qui ont fait craindre à nombre d’élus que leur auteur n’ait l’intention de se comporter en président du gouvernement bis.

Itinéraire d’un homme de conviction : Gérard Poadja, qui fêtera bientôt ses 49 ans, est originaire de la tribu de Poindah à Koné. Il est issu de la lignée des grands chefs de Poindah.Lui-même est fils et frère de grand chef.
Son père, Auguste Poadja, a longtemps été membre de l’Union Calédonienne. Mais, il s’en est éloigné quand le plus vieux parti calédonien a pris fait et cause pour l’indépendance. Auguste Poadja a rejoint le RPC nouvellement créé de Jacques Lafleur. Son fils Gérard a repris le flambeau au sein du Rassemblement en 1996.
Il est élu conseiller de la province Nord en 1999, sur la liste menée par France Debien, et finit par accéder au Congrès avec la montée au gouvernement de Maurice Ponga. Placé en septième position sur la liste Rassemblement en 2004, il n’est pas réélu mais devient directeur de l’antenne de l’Adraf à Poindimié.
A l’approche des provinciales de 2009, il est candidat aux primaires dans le Nord. Il l’emporte mais dans des conditions contestées, et Pierre Frogier arbitre en faveur de France Debien. Résultat, Gérard Poadja rejoint Calédonie ensemble et devient tête d’une liste baptisée « Une province pour tous ». C’est ainsi qu’il fait son retour à la province Nord et au Congrès. En 2012, il est choisi par Philippe Gomès pour être son suppléant à l’élection législative de la deuxième circonscription. Mélanésien, non-indépendantiste, originaire du Nord, il avait le bon profil pour briguer la présidence du Congrès au nom de Calédonie ensemble.
Dans son discours, Gérard Poadja a rappelé que lui et sa famille avaient payé dans leur chair leurs convictions politiques pro-françaises.

Repères
Les vice-présidents : Huit vice-présidents ont été élus derrière Gérard Poadja. Il s’agit de Roch Wamytan (UC), Pierre Bretegnier (Rump), Jean-Pierre Djaïwé (Palika), Léonard Sam (CE), Isabelle Ohlen (AE), Caroline Machoro-Reignier (UC), Rusmaeni Sanmohamat (Rump) et Jacques Lalié (FLNKS).
Pierre Bretegnier a été élu président de la commission permanente.

Déperditions loyalistes : Sur les 31 élus non-indépendantistes du Congrès, seuls 28 ont apporté leurs suffrages à Gérard Poadja au troisième tour de scrutin. Les deux autres ont préféré voter pour Roch Wamytan et le troisième a voté blanc. C’est dire si les inimitiés qui se sont aiguisées pendant deux ans, jusqu’à atteindre leur paroxysme en juin dernier, ont laissé des traces.

Remous dans l’hémicycle : Le discours d’installation de Gérard Poadja ne restera pas dans les annales du Congrès comme un modèle de consensus. L’homme n’a pas été très applaudi lors de la proclamation de son élection. Puis, pendant son allocution, on a vu peu à peu les rangs du public se clairsemer, côté Union Calédonienne, avant que d’autres élus ne fassent de même.

Critiques publiques : Durant les trois tours de l’élection, le public n’a pas été avare en critiques, chaque élu présent ayant droit à sa petite pique… « Didier Leroux sans cravate et chemise déboutonnée, c’est vraiment un manque de respect, non ? », « Elle, elle est pire qu’une girouette, c’est une éolienne à elle toute seule ! »… Dans ce public, des amis de Gérard Poadja qui ont applaudi quand Simon Loueckote a retiré sa candidature, et les autres qui ont lancé un « on n’a pas de leçons à recevoir » quand le nouveau président a lancé ses premiers mots.Et des anonymes, friands de séances publiques comme Chantale qui a pu passer au-delà d’un service d’ordre épais : « Ça vaut le coup d’en voir certains se décomposer ou de voir les autres aller et venir comme ça, en plein milieu d’un vote.C’est la Calédonie dans une salle : ceux qui ne pensent qu’à eux et ceux qui préféreraient être ailleurs. »


Un discours controversé
Hormis dans son propre groupe, le discours de Gérard Poadja a surpris, voire franchement déplu par ses accents incisifs et peu consensuels. L’avant-goût d’une présidence musclée ou la simple manifestation d’une victoire âprement conquise ?

Roch Wamytan UC : « Un premier discours inquiétant ».
« Il y a eu beaucoup d'agitation et beaucoup de revendications intempestives de la part de Calédonie ensemble qui voulait retrouver du pouvoir. Maintenant, c'est fait. J'en prends acte car c'est la vie démocratique. Mais je souligne aussi qu'il s'agit d'une élection annuelle. Un an, c'est court... et ce qui m'inquiète plus c'est ce premier discours de Gérard Poadja.
Le nouveau président a semblé proposer un programme, un plan mais ce n'est pas comme ça que ça marche. Le Congrès n'a pas ce rôle-là. D'ailleurs, compte tenu de cette élection fragile je me demande avec quelles voix le président compte appuyer ses décisions… Cela pourrait encore créer une bataille sans fin entre le gouvernement et le Congrès. Tout cela, ajouté à la guerre interne du camp non indépendantiste, va encore nous compliquer la tâche. Et nous, indépendantistes, nous ne pouvons qu’observer cela, désolés. Car de notre côté, nous sommes plus que jamais unis et mobilisés pour un seul objectif précis : 2014. Et ne plus être à la tête du Congrès ne nous empêchera pas de mener à bien notre combat politique. »

Philippe Michel Calédonie ensemble : « La raison l’a emporté »
« Simon Loueckhote a assumé ses responsabilités et je l'en remercie. Pour le camp des non indépendantistes et pour tous les Calédoniens non indépendantistes, cette élection est une réelle satisfaction et est un premier pas vers un retour à la stabilité, l'unité. Nous pouvons aujourd'hui envisager à nouveau de travailler ensemble. Nous avions prévenu que nous ne bougerions pas en cas de troisième tour, car nous avions toute la légitimité pour prétendre au perchoir du Congrès. Nous avons été écartés de toutes les instances politiques et nous sommes aujourd'hui de retour et cela me paraît normal. Et Simon Loueckote l'a, lui aussi, sûrement compris. Aujourd'hui, nous opérons un retour vers un schéma plus cohérent dans chaque famille politique. Quant aux réactions vives entraînées par le discours de Gérard Poadja, je les mets sur le compte de l'émotion, de la déception. Tout cela n'est pas grave, c'est le jeu politique et c'est normal que ces propos aient été mal acceptés par l'UC.Mais ce qui compte, c’est qu’au final, la raison l’ait emporté »

Jean-Pierre Djaïwé Palika : « Le signe d’une unité forcée »
« Finalement, le candidat présenté par le FLNKS et l'Uni a obtenu plus de voix que prévu. Roch Wamytan a réussi à décrocher 25 voix au dernier tour. Tout se joue à trois voix près et ce, malgré la défection de Simon Loueckhote.
Cela montre bien que cette élection n'est pas ordinaire et que Gérard Poadja est passé simplement parce que Simon Loueckhote a sûrement respecté des consignes. Cette élection sur le fil est le signe d'une unité forcée dans le camp des non indépendantistes.
Gérard Poadja a été chahuté dès son premier discours, par ses adversaires mais aussi par ceux qui ont voté pour lui… Cela prouve qu'il aura, je pense, bien du mal à rassembler. Pour preuve, ce premier discours très fort et inquiétant qui tranche avec les habitudes des anciens présidents de Congrès. Gérard Poadja aurait dû rester au-dessus de la mêlée et ne pas montrer du doigt l'Union calédonienne. Un président de Congrès n'est pas là pour alimenter les dissensions politiques. Des leçons à en tirer ? Aucune. Les indépendantistes restent mobilisés, au Congrès ou pas. »

Charles Pidjot UC : « Nous assumerons là où nous serons »
« Les partis loyalistes ont fait le choix de casser cette gouvernance qu'il y avait entre nous et qui servait à bâtir le destin commun et à préparer la sortie de l'accord de Nouméa comme le prévoit la loi. Nous nous étions dotés d'un équilibre qui nous obligeait à travailler ensemble. Aujourd'hui plus rien ne nous tient.
Les loyalistes ont préféré se ranger à une posture électoraliste avant 2014, la feuille de route qui nous engageait avec Paris n'a plus lieu d'être. Chacun assumera et nous prendrons nos dispositions prochainement. Quand on travaille ensemble, ça oblige à une posture. Quand on ne le fait plus, ça en appelle une autre. Aujourd'hui, on nous met à la porte. On nous met à la rue. On assumera là où on sera.
Par ailleurs j'ai entendu Gérard Poadja et j'ai trouvé son attitude regrettable et désolante pour un jeune président. »

Pierre Frogier Rassemblement UMP : « Un discours provocateur envers nous et les indépendantistes »
« Notre groupe et tous ceux qui sont autour de nous ont voulu faire preuve d’unité autour de la candidature de Simon Loueckhote. Mais quand il est devenu évident que l’usage républicain ne serait pas respecté, Simon Loueckhote a fait preuve de responsabilité et nous sommes allés à l’essentiel.
Et nous avons découvert un discours provocateur de Gérard Poadja, aussi bien à notre égard qu’envers les indépendantistes. Cet homme n’a pas compris ce que devait être la gestion du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. »

Simon Loueckhote LMD : « Un discours déplacé et inquiétant »
« J’espérais bien que la discipline républicaine fonctionnerait normalement. Avec le score que j’ai fait au premier et deuxième tour, la logique eût voulu que Gérard Poadja se retire. J’avais réuni 17 voix sur mon nom et lui seulement 12. Mais il a annoncé qu’il maintenait sa candidature. J’ai volontairement attendu qu’il s’exprime pour faire mon choix. J’ai donc aussitôt annoncé que je retirais ma propre candidature. Mais je regrette beaucoup le ton du discours de M. Poadja. J’ai trouvé complètement déplacée sa volonté d’imposer à tout le monde une manière de fonctionner. Ce n’est pas son rôle et c’est inquiétant. »

Harold Martin Avenir ensemble : « Des propos choquants et relevant de l’amateurisme »
« Gérard Poadja a tenu des propos d’amateur. Il a annoncé en gros que désormais le président du Congrès allait dire au président du gouvernement ce qu’il devait faire. En tenant ce discours, Gérard Poadja se pose non pas en président des 54 élus du Congrès, mais des 12 élus de Calédonie Ensemble. Ce qui en fait un président aux petits bras. J’observe par ailleurs que tout le reste de la famille loyaliste a su se réunir, et c’est bien le sens du message que nous ont adressé les électeurs en juin dernier. »
Philippe Frédière et Marion Pignot
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2 commentaires:

  1. Ainsi dans l’absolu, le Prosper bien nommé,
    Nous fait encore le coup du parfait mec bouché.
    Pour lui Gérard Poadja n’est pas légitimé,
    Car il se soumet pas aux gars de l’UMP.

    Il parle de « Gourou » de gens mal « inspirés »
    Mais oublie les milliers qui pour lui ont voté.
    Prisonnier de ses dogmes, de ses prêt-à-penser,
    Il ne voit même plus les urnes qui ont parlé.

    Prosper n’est pas si vieux, c’est sa pensée qui l’est.
    Elle découvre effarée une étrange vérité :
    Sur tout il avait tort, il s’est toujours trompé,
    Alors pour l’oublier, il préfère continuer…

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  2. Une petite précision pour les lecteurs.
    Thomas Piednoel-Varennes dit Tom Varennes fut le conseiller d’un président du Gouvernement qui n’était autre que … Philippe Gomès.
    Ceci ne l’empéche pas d’affirmer sur son blog, en citant Charles de Gaulle s’il vous plait, « je ne suis l’homme de personne » … Gomès n’est donc personne ?
    Moi-même je n’aurais pas osé aller si loin.

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