lundi 30 avril 2012

Emploi local : où est la menace ?

L’hebdomadaire « Les Infos », dans son édition du 27 avril, nous donne son analyse sur la menace des étrangers sur l’emploi local. C’est l’arbre qui cache la forêt …

Au milieu des INFOS, entre présidentielle,
Et quelques inquiétudes concernant le nickel,
L’emploi local revient nous montrer ses séquelles,
Parce que des étrangers viendraient en kyrielle.
C’est bien que cet hebdo s’intéresse à ce droit,
Cette discrimination, inscrite dans la loi,
Proposée sans pudeur par le conseil d’état,
Mais dont l’application cause bien des tracas.
Pour le calédonien, est-ce un atout majeur ?
Ou n’est-ce pas le moyen de construire son malheur ?

Sur les compétences :

L’auteur de cet article cite quelques métiers,
Que des locaux pourraient, semble-t-il, exercer.
Monteur d’échafaudage, lui parait bien facile,
Nos demandeurs d’emploi, y seraient bien habiles !
Sauf qu’il ne s'agit pas de monter sur un toit,
Ou de construire un dock pour y stocker du bois.
Il s’agit d’une usine, d’un complexe très haut.
Combien d’individus peuvent travailler si haut ?
Sachant qu’il faut aussi connaitre la physique,
Les modes de liaisons de ces supports statiques. 
Et aussi éviter que quelques syndiqués
Puissent émettre des doutes sur la sécurité.
Ainsi pour ce  profane les « travaux manuels »,
Comme de l’isolation ou peindre des poutrelles,
Même faire de l’élingage, c’est de la bagatelle,
Qui ne demande pas de compétences réelles !

Sur l’ardeur au travail :

Alors examinons ces demandeurs d’emploi,
Qui, vrais calédoniens, veulent faire des exploits !
Certains sont qualifiés, pas dans le bon métier.
D’autres ont la volonté, mais sont trop éloignés.
Quant-aux non qualifiés, ils ne veulent pas bouger,
Le travail proposé n’est pas assez payé.
Les uns pour se lever ont besoin d’un grutier,
D’autres sont alcoolisés ou même cannabisés.
La formation pour eux est souvent un calvaire,
Et le travail, en fait, n’est pas leur univers.
Pousser une brouette, ramasser des ordures,
Ça ce n’est pas pour eux, c’est du travail impur.
Notre gouvernement fait bien des formations,
Accompagne les gens, leur donne du pognon ;
Les entreprises tentent d’en former sur le tas,
Mais ils n’obtiennent, en fait, que peu de résultat.

Le choix des entreprises :

Ne soyez pas surpris que les investisseurs
Préfèrent une main d’œuvre qui leur parait meilleure.
Et je pense que le coût n’est pas le seul critère,
Même si, à première vue, cela parait moins chère,*
D’ailleurs connaissez-vous vraiment les déboursés ?
Il faut les déplacer, les loger, les soigner.
Les régimes sociaux payés sous d’autres cieux,
Ne sont pas forcément beaucoup moins onéreux.
Et si à la CAFAT, ils ne versent pas un sou,
Ils n’en retirent rien, n’en augmentent pas le trou.
Bien sûr qu’à la marge, quelques calédoniens
Pourrait faire ces travaux pratiquement aussi bien.
Mais même les syndicats s’y sont cassé les dents,
Après avoir eux-mêmes fait des recensements.
Vous cités « on dit »,  des témoins ont parlés,
Mais avez-vous trouvez des gens prêts à bosser ?

* La loi prévoit une rémunération au moins égale au SMG, de laquelle peut être retirés des frais dans une certaine limite.

En pratique :

A cause de quelques-uns, qui sont des  renégats,
Défendus, par erreur, par quelque(s) syndicat(s),
Le travailleur local a la réputation
De n’être pas fiable et d’être un trublion.
Alors que je connais bon nombre d’ouvriers,
D’employées, de gardiens qui font bien leur métier.
Il en est quelques-uns qui vont même se former
Et deviennent champion dans leur activité.

Des emplois relocalisés.

En fait, les étrangers sont quand même bien filtrés.
Si des expatriés viennent en toute liberté,
Regardez de plus près, c'est pas dans le privé.
Ils sont souvent  français, fonctionnaires, détachés.
Les administrations, les cabinets d’élus,
Regorgent, sans conteste, de ces individus.
Leur salaire net atteint cinq à dix SMG,
Plus quelques avantages qui vous ferez rêver.
C’est gens ont bien souvent quelques amis placés,
Les uns sont francs-maçons, d’autres politisés.
Alors pour ses amis le droit peut s’effacer,
Même si on a la charge de le faire appliquer !
Mais Ils font ce qu’ils veulent et ne prennent aucun risque
Car aucune loi n’existe pour les emplois publics.
Ainsi de faux experts nous donnent des leçons,
Et des chefs de services, dilapident le pognon.

Épilogue :

Moi je préfère encore quelqu’un de compétent,
Qui pousse une brouette consciencieusement ;
Plutôt qu’un prétentieux, qui vient pour de l’argent,
Et fait le fanfaron, à notre détriment.

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