Dans
le journal du 6, se trouvent deux papiers,
Apparemment
sans lien, mais qu’on peut rapprocher :
L’un
nous parle d’objectifs d’un développement pays,
L’autre
d’une cote-est au PIB réduit.
NC 2025
NC
2025 nous dit qu’il faut changer
Si on
veut éviter de grosses difficultés :
La
France va réduire ses généreux cadeaux,
Il
nous faudra payer tous les progrès de sociaux.
Alors
des scénarios basés sur la croissance,
Cherche
où trouver les sous pour gérer nos finances :
Que le
franc dévalue ou que l’euro s’effondre,
L’économie
locale risque de se morfondre.
Mais SUDRIE
*
a trouvé une solution pérenne,
Par la
consommation, la vie devient sereine :
Augmentons
les salaires, la productivité,
Et
ainsi la croissance sera réactivée !
Or,
avec ce sophisme, c’est loin d’être gagné,
Car ce
qu’il nous propose est un circuit fermé,
Qui
pourrait s’emballer, avant que d’exploser.
D’autres
pays au monde l’ont expérimenté.
Car si
le développement apporte le progrès,
Le
bonheur des gens n’est pas de consommer.
Sinon quelle limite à cette obligation :
Satisfaire
les besoins de la population ?
La Cote Est
Ainsi
sur la Cote-Est, on jauge au PIB.
Bien
qu’il ait progressé, il demeure en retrait,
Car la
Province Nord est déséquilibrée !
À
l’ouest une usine, de l’autre des oubliés ?
Enfin
pas tout à fait, il y existe aussi quelques activité.
Et le
confort « moderne » y a fait des progrès.
L’avancée
est moins forte, SUDRIE le reconnait,
Car la
population y est plus dispersée.
Même si
la Province met de l’argent public,
L’usine
est à l’ouest et concentre le fric,
Ainsi
que les services et la population,
Et la
lumière attire les gens des environs.
Faut-il
pour autant reproduire ce schéma
Dans
toutes les bourgades qui sont ici où là ?
Le PIB
est-il l’indice du bonheur ?
Ou un
outil de plus utilisé comme leurre ?
Mesurer le
bonheur des gens ?
NC 2025
veut faire de la croissance,
Sans
même se rendre compte que ce n’est pas Byzance.
Certes
il faut du travail et produire pour tous,
De quoi
manger et vivre jusqu’au fond de la brousse.
Mais
avec l’industrie et la consommation,
Ce
groupe de penseurs manque un peu d’ambition.
Avec
le PIB comme outil de mesure,
Leur
raisonnement devient une quasi imposture.
Le PIB
mesure, à l’échelle d’un pays,
La
valeur intrinsèque de ce qu’on y produit,
Il ne
rend jamais compte de sa répartition
Entre
toutes les couches de la population.
D’autres
moyens existent pour juger du bien-être,
Des
citoyens vivant dans un même périmètre.
Le
développement humain dispose d’un indice **
Intégrant
des critères qui sont bien plus propices.
L’espérance
de vie, comme l’éducation,
Et le
niveau de vie, donne une autre vision
De la
santé des gens et de leur formation,
Bien
mieux que ne le fait une somme de production.
Freinons
un tant soit peu la course au développement,
Et,
surtout, arrêtons de faire croire aux gens,
Que
c’est en consommant qu’on sauve l’économie,
Et que
c’est avec ça qu’on construit un pays !
Le
bonheur véritable ne se mesure pas,
Et dans les magasins, on ne le trouve pas !
* Olivier SUDRIE :
économiste, maitre de conférences, chargé de conseil en économie auprès du
gouvernement de Nouvelle Calédonie.
** IDH : indice de
développement humain.
Inspiration :
Articles des Nlles Calédoniennes du 06/04/2012
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