Garcia* est obligé d’être un peu diligent.
Car ça fait des années qu'alcool et cannabis
Sont pour lui des questions qu'il laisse en coulisse,
Refusant que les textes permettent à l’entreprise
De contrôler les gens qui sont sous leurs emprises.
Ainsi le directeur de cette institution,
Laisse gérer le problème juste par les patrons.
Dans les faits il demande que chaque salarié,
Sous l’emprise de l’alcool ou quelque peu drogué,
Jusqu’à son domicile soit bien raccompagné,
Ou jusqu’à l’hôpital pour y être soigné.
Il laisse à l’entreprise le soin de rédiger
Des règles intérieures pour mieux se protéger.
Mais en cas d’accident, c’est d’abord le patron
Qui sera mis en cause, quel qu’en soit la raison.
Il lui faudra prouver, et ce n’est pas gagné,
Que c’est le salarié qui a bien déconné.
Car celui qui arrive sans toutes ses facultés,
C’est avant le travail qu’il a pu consommer.
Alors un inspecteur va vite vous expliquer,
Que vos contrôles empiètent sur son intimité
Et, qu’en plus, les tests manquent de fiabilité.
In fine, l’entreprise se retrouve piégée.
Ce directeur propose d’armer les entreprises
Avec quelques outils pour faire face à la crise !
Règlement intérieur, sanctions, éthylotests,
Et même de la salive, il propose des tests !
Mais il laisse l’entreprise seule, face aux syndicats,
Et refuse, couard, de modifier le droit.
Ainsi le droit local fait de nos salariés,
Des gens irresponsables de leur propre santé !
* Pierre GARCIA : Directeur du Travail et de l'emploi en Nouvelle Calédonie (DTE) depuis 2006. Accroché à son expatriation (pour l'indexation ?), il n'en est pas moins un défenseur de l'emploi local. Par conviction ou pour plaire à ses employeurs ? Plein de grande(s) idée(s), il vogue au grès des vents ... dominants !
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