mardi 1 mai 2012

Des élections payantes !

Inspiration : voir l’article en fin du post.
Autrefois …
Il y a quelques années, les voix des syndicats
N’intéressaient personne, et surtout pas la loi.
Bien sûr, ils se battaient pour avoir les CE *,
Source d’argent facile pour  financer leurs jeux.
Quelques pressions par-ci, quelques menaces par-là,
Alimentaient les caisses de divers syndicats.
La morale eu voulu que les cotisations
Soient la première source de toutes leurs actions.
Mais il est difficile d’avoir des cotisants,
Pour financer des grèves, sauver des fainéants.
* CE = Comité d'entreprise
Hier … 
Le dialogue social apparu soudainement,
Pour renouer les liens entre belligérants.
Faute d’avoir Zorro, on a eu son sergent,
Qui recopia un droit qui était existant.
Grâce à des fonds publics, votés par les élus,
Mettant de leurs côtés plusieurs individus,
On vit fleurir colloques, séminaires et voyages,
Qui furent l’occasion de biens des marchandages.
Et le gouvernement, sur de l’argent public,
S’engagea à donner, à chacun, plusieurs briques.

Aujourd’hui …                
Les anciennes pratiques sont toujours légions,
Les « tombés du camion », le racket, les pressions,
Harcèlements, chantages et petites corruptions,
Touchent les entreprises et la population.
Sous couvert syndical, combien de salariés,
Ne vont pas travailler, tout en étant payés * ?
Mais politiquement, le dialogue en action
Constitue un écran à ces malversations.
On y met de l’argent, on crée des commissions,
On élargie le cercle de nouveaux compagnons.
* Ils sont estimé à environ 200
Moralité …
Le salarié de base se trouve être l’otage,
D’une démocratie pleine de tripatouillages.
Tous ces crédits donnés sans vraie contrepartie,
Préparent allégrement la ruine du pays !

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Inspiration :
Article des Nlles Calédoniennes du 30/04/2012
L’Usoenc toujours en tête

A l’issue des élections professionnelles organisées entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2011, l’Usoenc reste le syndicat numéro 1, devant l’USTKE. La Fédération des fonctionnaires confirme sa place de leader dans le public en totalisant près de 40 % des voix. Texte Catherine Léhé — Photo archives LNC
L’Usoenc reste en tête devant l’USTKE et la fédération des fonctionnaires. Seuls le Slua et la FCC ne passent pas les 5 %. Ce scrutin n’a pas lieu dans une mairie ou une école, mais dans un bureau ou une salle de réunion. Sur les deux dernières années, près de 30 000 salariés du public et du privé, soit environ 700 de plus qu’en 2009 et 2010, ont élu leurs représentants au sein de leurs entreprises ou administrations. Entre le 1er janvier 2010 et la fin 2011, la direction du travail et de l’emploi (DTE) a comptabilisé 21 419 suffrages valablement exprimés dans le secteur privé, au sein de cinq cent soixante-quinze entreprises (soit 52 de plus qu’en 2009 et 2010) et 8 241 dans le public.

Classement. À l’issue de ces deux années, l’Usoenc reste la première force syndicale du pays avec un score stable (22,39 % des voix), secteur privé et public cumulés. Elle distance l’USTKE (15,22 %), la Fédération des fonctionnaires (12,83 %), l’UT CFE-CGC (9,89 %), la Cogetra (8,76 %), la CSTNC (7,90 %) et la CGT-FO (7,59 %). Les non syndiqués continuent de progresser et totalisent 10 % des voix.
Bien implantée dans les entreprises, en particulier celles de plus de 50 salariés, l’Usoenc arrive en tête avec près de 30 % des voix (6 324 voix) alors qu’elle ne comptabilise que 3, 85 % des suffrages dans le public (317 voix). « Oui, nous sommes en tête mais on plafonne aussi, analyse Didier Guénant-Jeanson, secrétaire général. On a une forte représentativité dans le privé, une faible dans la fonction publique. Cela demande une vraie réflexion. »

Répercussions. Sept points derrière, l’USTKE réunit 15,22 % des voix (contre 16,09 % entre 2010 et 2011), et accuse une baisse de 5 points en quatre ans. « Nous restons tout de même la seconde force syndicale, présente partout dans le pays, souligne Marie-Pierre Goyetche, sa présidente. Il y aura un effet payant, à retardement de la nouvelle mandature et du changement de stratégie : le retour dans les instances du dialogue social. Nous avons aussi un travail de terrain à faire dans les petites entreprises qui comptent moins de 50 salariés. » Pas d’effet création du Parti travailliste ? « Non, sa création avait fait l’unanimité. » Troisième au classement général, la Fédération des fonctionnaires continue, elle, de dominer largement la fonction publique avec 39,5 % des suffrages, soit une progression de 2,8 points. Mais elle reste faiblement représentative dans le privé, malgré une petite progression en nombre de bulletins. « Satisfaisant mais, globalement, on reste stable », pointe David Meyer, son secrétaire général. Très présent dans l’enseignement, l’UT CFE-CGC se classe deuxième en gagnant, lui aussi, des voix (21,89 % contre 20,7 %), devant l’USTKE (8,72 %), qui succède à FO, privée de près de 300 votants (lire ci-dessous).

Branche. Pour la première fois, la DTE transmettra aux syndicats les résultats de la représentative du privé par branche. L’Usoenc arrive en tête de course là où les entreprises totalisent le plus de salariés, sauf dans la mine.
Elle domine l’industrie (34,64 %) et le commerce (28,31 %). Un secteur d’activité où le scrutin des non-syndiqués pèse lourd : 23,60 % des voix. Côté hôtels bars cafés restaurants, l’Usoenc et l’USTKE sont en tête devant la CNTP. Mais le syndicat de Gérard Jodar y a doublé ses voix (13 %). La CSTNC continue de régner en maître dans le secteur minier avec 35 % des voix. Le syndicat de Sylvain Néa y devance de 5 points l’USTKE (30 %) et l’Usoenc de 15 points. Reste à attentdre les résultats des élections professionnelles de la SLN, en juillet prochain.

FO conteste les résultats du public
Direction du travail (DTE) et syndicats ne tombent pas forcément d’accord sur les résultats de la représentativité. Cette année, Force ouvrière a fait les frais d’une rectification. « On avait commis l’erreur de prendre en compte des résultats des CAP (commissions administratives paritaires) nationales fermées aux syndicats locaux non nationaux, précise Pierre Garcia, directeur de la DTE. Seules Force ouvrière et la CGC pouvaient donc y participer. Il y a eu 300 voix portées sur le décompte de Force ouvrière. » Cette année, la fédération des fonctionnaires a estimé que ces voix ne pouvaient être décomptées puisque les autres syndicats étaient placés dans une situation de concurrence inégalitaire. « On nous a piqué 266 voix, et on tombe à 9 %, s’énerve Didier Kaddour, patron de FO. En 2010, la DTE n’avait pas contesté les voix des élections de l’Etat, elle les a validés. Nous allons envoyer un recours gracieux au gouvernement. » En déduisant ces voix, FO bascule donc dans la tranche inférieure et perd 2 millions de francs de subvention. « Nous avions déjà signalé les comptages des votes dans la fonction publique d’Etat l’an dernier et nous n’avions pas été écoutés, rappelle Jean-Pierre Kabar, patron de la Cogetra, dont le syndicat vient de dépasser FO. Cette année, un autre syndicat a repris ces arguments et le gouvernement s’y est enfin penché. Cela nous a tout de même fait perdre un siège d’administrateur au FSH et pour trois ans. C’est bien dommage ! »

Les non-syndiqués, quatrième force syndicale.
Public et privé cumulés, les sans-étiquettes continuent d’être de plus en plus nombreux. Dans le secteur privé, les non-syndiqués représentent 14 % de salariés, 23 % dans le commerce, 22 % dans le BTP et 11 % dans l’industrie. Un résultat que la DTE explique par l’organisation forcée des élections professionnelles, notamment dans les petites entreprises. « Je pense qu’ils ne comprennent pas forcément leur rôle de délégué du personnel, décrit Pierre Garcia. Dans les sociétés de plus de 50 salariés, être syndiqué est un soutien à la négociation collective. Beaucoup de syndicats font le choix de ne pas encourager des candidatures aux élections quand une section n’est pas déjà constituée. » « Cela demande une analyse plus fine, juge pour sa part Jean-Pierre Kabar, de la Cogetra. Mais je suis persuadé qu’il s’agit d’entreprises qui n’organisaient pas d’élections avant, et sans syndicat à l’intérieur, où les patrons utilisent le paternalisme pour faire pression et constituer une liste d’entente. »

2 : C’est, en millions de francs par tranche de 500 voix gagnées, ce que toucheront les syndicats ayant passé la barre de la représentativité de 5 % fixée par la loi.
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