Je viens de recevoir ma liasse électorale.
Ces « professions de foi », empruntes de morale,
Sont là pour nous convaincre de faire notre devoir :
Choisir un président au fond de l’isoloir.
Alors, il vous faut lire ce paquet de promesses,
Afin de promouvoir celles qui vous intéressent.
Moi je préfère plutôt regarder leur faciès,
C’est aussi un moyen de les juger sur pièces.
La photo du visage est un reflet de l’âme,
Montrant l’aspect humain des hommes et des femmes.
Arthaud à l’air inquiète, malgré son regard franc.
La fatigue lui fige un sourire combattant.
Bayrou semble parti pour une franche rigolade,
Comme un homme sûr de lui, qui fait une ballade.
Cheminade est transi, regarde dans le vague,
Il nous parait perdu, devant cette façade !
Dupont, avec un T, regarde bien en face,
Il parait trop poli, c’est ça qui me tracasse.
Hollande sourit jaune, sous son front dégarni,
Et il a le teint pâle, car il n’a pas bruni !
Joly cache sa rage, une main sur le visage,
Seul son regard en biais limite le carnage.
Le Pen prend un air sage et un sourire pincé,
Par un brin d’ironie, elle cherche à racoler.
Mélenchon part en guerre, avec l’allure altière,
Mais il reste pensif, malgré son regard fier.
Poutou, lui est sincère, sa tenue ouvrière,
Et sa barbe d’hier, il a les pieds sur terre.
Sarkosy fait soucieux, et même rem-bruni,
Son regard est lointain, la crise l’a durci.
Bien sûr pour faire un choix, ça reste insuffisant,
Mais un seul d’entr’eux deviendra Président,
Et sur notre avenir aura de l’influence,
Que vous vouliez ou non rester avec la France.
Alors ne jouez pas ce choix à piles ou face,
Exercez votre droit,
allez voter en masse !
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