lundi 7 janvier 2013

Jets de pierres : sanctions coutumières ?

Des jets de pierres à Saint Louis,
Bien sûr, c’était pendant la nuit.
Aucun blessé à déplorer,
Même pas la peine d’en parler.

Notre quotidien nous le dit
En deux lignes, un peu rabougries. 1
Un fait divers sans importance,
Qui se répète avec constance. 2

Sur cette route provinciale,
Traversant ces terres tribales,
Il ne faut pas être allogène
Pour circuler sans aucune gêne.

Les caillasseurs de la tribu,
Ne seraient pas des inconnus !
La discipline coutumière,
Est impuissante en la matière.

La gendarmerie intervient
Mais ça tourne parfois vilain. 3
La justice reste timide,
Du fait de certaines diatribes.

La LDH est à l’affût
Pour dénicher le moindre abus,
Envers certains individus,
Dès lors qu’ils vivent en tribus. 4

Mais le quartier de Saint louis
Partage bien cette manie.
Le jet de pierre est répandu
Dans la plupart des tribus. 5

Les bus aussi en sont la proie,
Dans des quartiers de Nouméa,
Et sur quelques routes du sud,
Aussi bien Karuia que Carsud.

Nous faudra-t-il bientôt un casque
Pour protéger notre calebasse ?
Et pourquoi pas mettre une armure
Protégeant aussi nos fémurs ?

Mais qui sont donc ces caillasseurs ?
Des jeunes en quête du bonheur ?
Des gens qui trompent leur ennui,
Faute d’avoir des boites de nuit ?

Chaque culture à ses moyens
Pour punir ses propres vauriens.
Les coups de bâtons coutumiers
Pourraient produire quelques effets.

Si la culture du caillou
Ne connait plus de gardes fous,
Il nous faudra ces cons cassés,
Faute de pouvoir les lapider !

  
1 - Les Nouvelles Calédoniennes du 07/01/2013
Jets de pierres à Saint-Louis : Plusieurs automobilistes ont été victimes de jets de pierres dans la nuit de vendredi à samedi, à hauteur de la tribu de Saint-Louis. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer.

2 - Voir le post du 01/12/2011 : Un dimanche à latribu de Saint Louis. (cliquer)

3 - Voir le post du 10/06/2012 : La LDH antiracisteet kanakiste. (cliquer)

4 – un exemple : Les Nouvelles Calédoniennes du 27/10/2012
Les pompiers boycottent Naniouni : C’est un sentiment d’agacement mêlé d’incompréhension qui dominait, hier matin, chez les pompiers de Païta après une nouvelle intervention, jeudi soir, à la tribu de Naniouni.
« Nous avons été appelés pour un feu à la maison commune de la tribu, a expliqué le porte-parole des pompiers. Nous avons envoyé deux véhicules qui se sont fait caillasser avec des pierres et des bouteilles. » Mais pas d’incendie.
Dialogue nécessaire : Les pompiers mobilisés sur l’intervention pensent que les caillasseurs pourraient être « des jeunes ». Les auteurs des jets de pierres se sont volatilisés très rapidement dans les brousses après avoir pris les pompiers à partie. Si les soldats du feu n’ont déploré aucun blessé dans leurs rangs, les deux véhicules engagés sur l’incendie imaginaire ont, en revanche, subi des dégâts matériels conséquents et devront passer chez le carrossier « Ça fait trois semaines que ça dure, note un pompier de Païta, dépité. Il y a des individus qui sont là pour casser et c’est leurs familles qui en pâtissent… »
Après concertation, les pompiers de la commune ont donc décidé d’exercer leur droit de retrait et de ne plus se rendre à la tribu de Naniouni, en attendant le retour au calme.

5- Un exemple : Les Nouvelles Calédoniennes du 27/10/2012
Débrayage à Karuïa : Les quatre-vingt-treize bus du GIE Karuïa sont restés au dépôt, hier, de 11 heures à 14 heures. Les chauffeurs veulent sensibiliser le public aux caillassages qui surviennent près d’une fois par semaine et qui ont fait deux blessés mercredi soir.
La vitre du bus 65 a été changée. Mais Daly Naran a conservé la pierre qui aurait pu coûter la vie au chauffeur.

Les arrêts de bus de la ville étaient déserts hier midi. De 11 heures à 14 heures, les quatre-vingt-treize chauffeurs ont débrayé en réaction à l’agression d’un de leurs collègues, mercredi soir. « Nous voulions exprimer notre ras-le-bol à la population, indique Daly Naran, le responsable d’exploitation, qui remplace le PDG de la compagnie, actuellement en mission en Métropole. Nous sommes tous les jours à la merci des incivilités et des jets de pierre. Nous voulons bien assurer un service public mais pas dans ces conditions. »
Les faits sont survenus aux alentours de 19 heures, dans la rue Paul-Doumer, non loin de l’hôpital. Un bus de la compagnie a été visé par un projectile lancé depuis l’extérieur, blessant le chauffeur sur sa trajectoire. « Par chance, la pierre a touché le bâti de la fenêtre et a blessé notre collègue au bras. Sinon, ça aurait pu être beaucoup plus grave. Il aurait pu être touché à la tête et finir handicapé ou carrément y passer. »

Sang-froid. Agé de 41 ans, Michel, le conducteur est entré il y a peu au sein du GIE. « Il a fait preuve de beaucoup de sang-froid, puisque même blessé, il a conduit les passagers jusqu’à la gare d’échange de Montravel. Ensuite, une ambulance est venue le chercher et l’a emmené aux urgences », précise le responsable d’exploitation.
Le chauffeur présente une blessure au bras, ainsi qu’à l’arcade sourcilière, causée par les éclats de la vitre. Choqué par cette agression, il a été mis en congés mais la direction ignore encore la durée de son arrêt.
« Des expériences comme ça sont traumatisantes, témoigne David, un jeune chauffeur, arrêté pendant deux mois en février, après une importante altercation à Tindu. Ils nous ont insultés, se sont amusés à brûler les sièges avec un briquet. C’est difficile, après cela, de garder le contrôle de soi-même. »
La compagnie recense près d’un caillassage par semaine. Le dernier en date, avant cet incident, remonte au samedi 20 octobre, soit quatre jours avant, à Magenta.

Carsud. Carsud n’est pas épargné par ce type d’agressions. Le soir où le chauffeur de Karuïa a été blessé, l’un de ces bus circulait juste devant celui du GIE et a été visé lui aussi par des jets de pierre. Trois vitres ont explosé et une passagère a été conduite à l’hôpital. Heureusement, elle ne présentait pas de blessure. Carsud a porté plainte mais n’a pas débrayé, à la différence de Karuïa. « Nous ne voulions pas laisser nos usagers sur le bord de la route, alors qu’avec 90 % d’entre eux, tout se passe bien », explique Jasmine Rateau, responsable des relations sociales. La compagnie lancera cependant une nouvelle campagne de communication à partir de lundi. La police devait également effectuer des contrôles dans les bus vendredi soir, aux alentours du Bingo pour prévenir de nouveaux débordements.
Coralie Cochin
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