lundi 28 janvier 2013

Route surveillée, voitures blindées !


La traversée de Saint Louis,
Ne serait plus source d’ennuis ?

Pour l’usager qui doit passer,
Le risque semble persister.
Car au début de cette année,
Des pierres ont encore volé.*

Mais pour les bâtiments publics
La mairie met un peu de fric,
Elle a trouvé une solution :
Wamitan fait la prestation.

Mais n’est-ce pas un tribut discret
Dont la mairie doit s’acquitter,
Pour protéger des bâtiments
Qui sont à l’usage des clans ?

Demain, pour ces administrés,
Devra-t-elle aussi payer,
À la tribu une redevance,
Pour surveiller la transhumance ?

En attendant, reste à choisir
Rouler dans une vielle tire,
Ou, pour être bien protéger,
Acheter une voiture blindée !



Les Nouvelles Calédoniennes du 07/01/2013 : Jets de pierres à Saint-Louis : Plusieurs automobilistes ont été victimes de jets de pierres dans la nuit de vendredi à samedi, à hauteur de la tribu de Saint-Louis. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer.

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Les Nouvelles Calédoniennes du 28/01/2013

Aménagement, cinquième volet de notre série sur la sécurité des routes.
Un axe très surveillé

Le tronçon de la route provinciale 1 qui part du Pont-des-Français et mène à La Coulée fait l’objet de notre cinquième étape sur les routes du Grand Nouméa. Cet axe présente tous les petits tracas liés à une forte fréquentation. La forte fréquentation et les bouchons sont les points noirs de la RP1.

La route qui traverse la partie la plus urbanisée du Mont-Dore, du Pont-des-Français au virage de Rocheliane après Saint-Louis, n’est pas une des plus dangereuses du territoire. « Ce n’est pas un axe problématique, confirme le capitaine Olivier Colart, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Nouméa. La police et les gendarmes passent souvent. »
Les nombreux îlots centraux sécurisent les intersections, le passage des piétons et ralentissent la circulation. Même si « de nuit, c’est assez dangereux », tempère le capitaine Michel Percheron, commandant de la brigade de gendarmerie du Pont-des-Français. L’officier relève qu’à la Conception par exemple, l’éclairage assez limité couplé à un marquage au sol vétuste et désuet rend les îlots centraux difficiles à détecter.

Accidents. La gendarmerie a relevé une quinzaine d’accidents corporels sur le secteur en 2012, dont un mortel, ce qui n’est pas exceptionnel. Même si la limitation de vitesse à 50 km/h n’est pas toujours bien respectée, ce n’est pas la cause des accidents. « Les gens ne roulent pas à 50 mais ils ne roulent pas à 110 non plus, explique Stéphane Bonnard, adjoint au chef de la police municipale. S’il y a des accidents, ce n’est pas lié à la vitesse, mais à l’alcoolémie. C’est une cause d’accident commune à tous les axes du territoire. »
Problématique importante il y a quelques années, les caillassages au passage de la tribu de Saint-Louis sont en nette régression. « C’est très ponctuel », assure le capitaine Percheron. Rien à voir avec ce qu’il se passait par exemple en 2009 à l’époque du conflit Aircal.

Fréquentation. De plus, « la mairie emploie des sociétés de gardiennage depuis décembre pour compléter le dispositif de tranquillité sur la voie publique », rappelle Laurent Bourdon, directeur municipal de la sécurité. La société de Pascal Wamytan est ainsi chargée de surveiller les écoles et équipements publics sur une partie de la RP1. La spécificité de la route provinciale 1 (RP1) tient essentiellement à sa fréquentation. Plus de 20 000 véhicules passent chaque jour sur cette axe incontournable pour les habitants de la partie sud de la commune. « Tous les matins, à partir de 6h30, c’est bouché de La Coulée au Pont-des-Français », constate le commandant de la brigade de gendarmerie du Pont-des-Français.
Difficile d’améliorer la situation. Le plus dur est de « changer les habitudes des conducteurs », estime Thierry Martinez, directeur adjoint des services techniques. « Le covoiturage n’a pas marché, les gens aiment leur indépendance », reprend Thierry Martinez. Et les solutions s’amenuisent : la fréquentation de la route ne fait qu’augmenter, la prolongation de la voie express n’est plus à l’ordre du jour (lire encadré) et la mise en place des navettes maritimes est renvoyée aux calendes grecques.
Afin d’éviter les bouchons, il faudra donc attendre le Transport en commun en site propre (TCSP), qui pourrait arriver vers 2016.

Le contournement de Saint-Louis enterré

En décembre 2002, Jacques Lafleur inaugure en grande pompe le tronçon de la voie de dégagement est (VDE) qui relie le rond-point Rabot, à la sortie de la Conception, et Boulari. A cette occasion, André Desplat, PDG de la société VDE, émet le souhait de voir cette route express se prolonger jusqu’au pied du Mont-Dore. Cette proposition reste dans les cartons et ressurgit début 2007. Les chefferies de Saint-Louis sont consultées, deux tracés sont envisagés, des études sont sur le point d’être lancées. Quelques mois après, en décembre 2007, la province Sud sort un projet pharaonique : relier Tontouta à la Coulée par voie express dans un délai de dix ans, pour 21 milliards. En ce qui concerne la VDE, le principe serait le contournement de Saint-Louis par la mer. Après les élections provinciales de 2009, la Savexpress renouvelle son conseil d’administration et annonce le retoquage du projet : la durée de réalisation de ce chantier hors normes est allongée et son coût réévalué à 30 milliards. Devant l’ampleur de la tâche, le nouvel exécutif provincial préfère renoncer au projet, comme l’atteste le rapport de gestion 2009 de la Savexpress. La province préfère miser sur le Transport en commun en site propre (TCSP).
Alexandre Wibart

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