jeudi 31 janvier 2013

Agriculture : calamités et complaisances !

La dernière dépression m’a fait un peu chercher,
D’où venait cet argent pour tout indemniser.
Mais en agriculture, l’arbre cache la forêt,
Qu’un petit mémento 1 m’a un peu dévoilé.

Calamitées agricoles … une paille !

Non, la CAMA n’est pas une vraie assurance
Surtout pas mutuelle, juste une incongruence,
Qui pompe nos impôts avec beaucoup d’aisance.
Pour une agriculture qui est de complaisance.

Notre gouvernement, par son intermédiaire,
Pour les calamitées, en fait un prestataire.
L’APICAN en tampon récupère des fonds
Qui en réalité ne sont que subventions.
Puis verse à la CAMA en fonction de critères,
Qui ont, pour quelques-uns, une part de mystère.

Étrange agriculture qui oublie les saisons,
Et travaille des terres soumises à submersion.
Devrais-je dire « à subventions » ?
Certes ils ont des cyclones et autres dépressions,
Mais n’est-ce pas un risque de cette profession ?

Inondée … d’argent public !

Mais la PAC2 cumule bien plus de fonds publics
Que ce que la CAMA et l’APICAN nous pique !

Consulter donc un peu ce petit mémento 1
Que nous fait la DAVAR sur nos produits locaux,
Sur nos importations de produits agricoles
Et autres paramètres qui ne sont pas frivoles.

Pour faire court, je vous dis que le secteur rural
Fait plus onze milliards de production totale.
Et la puissance publique attribue sobrement
Cinq milliards et demi pour son financement !

Les indemnisations pour les calamités,
C’est la moindre des choses, y sont bien intégrées.
Mais l’abattement des charges pesant sur le RUAMM,
Et quelqu’autres bricoles, ne pèsent pas un gramme …

La viande et les légumes vous paraissent trop chers ?
Et on accuse très fort quelques intermédiaires ?
Moi je pense surtout que bien des subventions,
Disparaissent en fuites ou évaporations.

Cultiver son jardin …

Mais le plus étonnant dans ce bilan global
C’est le poids des produits hors du circuit normal :
C’est quarante pour cent de produit animal,
Et presque trente pour cent qui sont du végétal.

Cette part du marché qui n’est pas monétaire,
N’est donc pas intégré dans les produits « trop chers ».
Certaines populations, qui ont quelques terrains,
Sans revenu monétaire, peuvent manger à leur faim !

Moralité …
Certains agriculteurs mangent des subventions,
Alors que bien des gens, qui n’ont pas de pognons,
Cultivent un jardin et mangent du poisson,
Agrémenté parfois de cerfs et de cochons.

PS :  Mes félicitations sincères Pour ce mémento clair.

2- PAC : signification au choix
          Politique Agricole Calédonienne
          Politique Agricole Calamiteuse
          Politique Agricole Complaisante

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Les nouvelles Calédoniennes du 31/01/2013

Une tempête à 1 milliard.


Malgré ses airs de modérée, la dépression tropicale Freda prend le chemin de dépasser le milliard de francs de dégâts. Le haussariat a une première estimation de 924 millions, l’Apican en enregistre 182, et le gouvernement compile encore les dossiers.
Sur 1995-2007, les indemnisations des calamités agricoles se montent à 2,984 milliards de francs pour 78 sinistres dont 8 cyclones, 5 dépressions, 65 pluies exceptionnelles.

La première estimation des dégâts occasionnés par Freda début janvier est arrivée de Paris. Questionné par le député Philippe Gomès lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale mardi, le ministre des Outre-Mers a répondu : « Nous avons reçu, il y a quelques jours, un rapport d’évaluation : 7,7 millions d’euros (924 millions de francs), dont 7 millions (840 millions) sur les équipements publics et environ 800 000 euros (96 millions) sur le secteur privé. » Le ministre a ajouté que le fonds de secours de l’Etat « sera déclenché très bientôt. Il n’y a pas de soucis ».
Le haussariat s’est chargé de l’explication. « 924 millions, c’est une première estimation sur la base des dossiers que nous avons reçus. Des dossiers sont encore en train d’arriver, donc il s’agit d’une estimation provisoire. Mais ça nous a permis de solliciter le ministère de l’Outre-Mer pour ouvrir le fonds de secours », indique Edgar Perez, le directeur de cabinet du haussaire.

Calamité. Le haussariat a un mois pour demander l’ouverture de ce fonds de secours du ministère et trois mois pour transmettre tous les dossiers. « Nous sommes dans les délais. Nous voulions être très attentifs à la situation aussi bien pour y répondre rapidement qu’être pertinent », ajoute Edgar Perez.
D’autant, explique-t-il, que « l’ouverture du fonds de secours n’est pas tant dépendante du montant des dégâts que des conditions météorologiques. Or le bulletin météo (de Freda) ne bougera plus. »
La somme de 924 millions de francs de dégâts, elle va encore bouger. Les subdivisions du haussariat en province Nord et Sud font guichet d’accueil spécial Freda pour aider au montage des dossiers provenant des collectivités et des privés. « Cette première estimation des dégâts ne présume en rien des indemnisations de l’Etat », poursuit Edgar Perez. Les dossiers complets seront soumis à instruction et arbitrage selon les critères d’une circulaire « très détaillée », l’idée étant de ne pas faire doublon.A défaut d’un régime de catastrophe naturelle - non applicable ici -, les sinistrés peuvent compter sur l’indemnisation calamité agricole et les aides Nouvelle-Calédonie.

Agriculture. Vendredi, les élus du Congrès ont validé 40 millions de francs en urgence aux quatre communes les plus touchées : Thio, Canala, Houaïlou et Kouaoua (10 millions chacune). Pour cela, il a fallu une décision du Congrès pour modifier le budget. La question de prévoir un fonds d’urgence à l’avenir a été reposée par l’élu indépendantiste Jean-Pierre Djaïwé. Le débat n’est pas clos, mais pour Freda, les élus attendent une évaluation plus précise des dégâts communaux (réseau routier et adductions en eau notamment).
« Pour l’instant, nous avons reçu le dossier de Thio qui évalue ses dégâts à 110 millions de francs, celui de La Foa à 37 millions, et de Poya hier à 80,5 millions », répond Bernard Chérioux, secrétaire général adjoint au gouvernement. Une proposition d’indemnisation sera formulée au Congrès en mars. Le flou semble cependant se dessiner au moment où le gouvernement indique qu’il attend aussi de connaître le montant débloqué par l’Etat.Pour l’agriculture, cela devrait être clair. 592 dossiers d'agriculteurs sont arrivés sur le bureau de la Cama (Caisse d'assurances mutuelles agricoles). « Le montant des dégâts assurés par la CAMA est estimé à 182 millions de francs (lire ci-contre) », indiquait hier Xavier Talem, directeur de l'Agence publique pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou naturelles (Apican) qui finance la Cama. « Nous devrions être capables de présenter au gouvernement un arrêté avec le montant d'indemnisation le 19 février prochain », annonce Xavier Talem.

182 millions de dégâts agricoles : Sur les 592 dossiers d’agriculteurs sinistrés et assurés auprès de la Caisse d’assurances mutuelles agricoles (Cama), 101 dossiers viennent de Thio et 130 de Ouégoa. Le conseil d'administration de l'Apican a décidé mardi soir de prendre en charge 100 % de l'indemnisation, alors que pour « une dépression tropicale modérée, théoriquement c'est à 50 % Cama/Apican », indiquait hier Xavier Talem, directeur de l'Apican. Pour les agriculteurs non assurés à la Cama, l'Apican propose aux plus petits d’indemniser « par un forfait de 50 000 francs, en échange de leur engagement de souscrire à la Cama pendant les deux ans suivants » (Souscription de 7 000 francs par an contre une assurance calamités agricoles de 100 000 francs). Et pour ceux non assurés ayant un chiffre de plus de 5 millions de francs, « on va leur verser 50 % de ce qui est touché en tant qu'assuré Cama, dans la limite de 2 millions de francs » (même condition de souscription à la Cama). La Cama s'attend à une fourchette de 200 à 400 nouveaux dossiers de sinistres d'ici le 14 février, date limite de dépôt des déclarations de sinistres des agriculteurs non assurés Cama. Mise en paiement espéré d’ici début mars.  CAMA : BP 256, 98 845 Nouméa


Le chiffre : 450  C'est, en millions de francs, le montant record des indemnisations pour calamités agricoles versées à la suite du passage du cyclone Erica des 13 et 14 mars 2003.

B.N.
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1 commentaire:

  1. Quelques précisions éclairées:

    Certains gros malins plantent une parcelle de bananiers ou autres en terrain inondable, ne l'entretienne pas et se font indemniser par l'apican apres une grosse pluie. Ce n'est pas les petits producteurs non assurés CAMA qui ont cette pratique bien sûr. Ce sont des malins qui se reconnaitront. Pour ne pas citer de nom il y a un ancien maire de bourail dans la liste.

    C'est un financement occulte de l'agriculture. Je veux bien croire que ce n'est pas un métier facile, que cela procure une entrée d'argent garantie qui peut équilibrer des comptes ce qui me gene c'est que c'est volontairement opaque.

    Pire, les quotas d'importation fixés pour les fruits et légumes notamment, le sont en fonction des prévisions de production des gros agriculteurs. Ces prévisions sont sur évaluées pour limiter voire éviter des imports de produits dont les prix sont bcp plus bas que ce que l'on trouve chez nous. Au final la production réelle est insuffisante et s'écoule alors à prix d'or.

    Là encore ce système entretenu par les politiques avec l'aide financier de l'outil APICAN est opaque. Il sert les gros producteurs, proprietaires fonciers influents dans les milieux décisionnels....



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