mercredi 26 décembre 2012

Contrôleur : le client aussi.

En ces périodes très festives,
On voit les « phytosanitaires »
Faire des actions dissuasives,
Qui me paraissent salutaires.
Certains voudraient faire contrôler,
Tous les commerces concernés.

Un contrôleur dans chaque restau,
Pour vérifier tous les frigos.
Mais aussi dans les épiceries,
Pour les dates sur les produits.
Et faire de même chez les traiteurs,
Pour une hygiène sans erreur.

Ça parait simple à première vue,
Ça fait combien d’individus ?
La compétence faut la trouver,
Et les salaires faut les payer.
Certains ne sont pas effrayés
Par le prix que ça coûterait.

Mais je vois des consommateurs
Qui peuvent faire sans contrôleur.
Il n’achète pas au bord des routes,
Dans les stations, pas de casse-croute,
Et dans les snacks plein de cafards,
Ils ne mettent jamais leur falzar.

Il suffit, la plupart du temps,
D’être un tant soit peu vigilant.
Et de ne pas se procurer,
Des produits qui semblent suspect.

Je ne peux m’empêcher de répondre à un certain « BLRLERETOUR », commentateur sur le site des Nouvelles Calédoniennes, qui écrit : « Le phito s'est juste pour les organismes faible occidentaux gaver de médoc ....Une bonne brochette en bord de route fait moins de dégât qu'un carpaccio sur les baies !! »

Les organismes occidentaux,
Résistent bien au carpaccio.
Ils l’arrosent d’un peu de Médoc
Et rentrent aisément au paddock.
Au pire s’ils sont intoxiqués,
Ils iront jusqu’au CHT,
Où les remèdes occidentaux
Pourront leur laver les boyaux.

Mais ceux qui bouffent des brochettes,
Ignorent de quand date la bête,
Où elle a été braconnée,
Et dans quelle benne elle a trainé.
Pour ne pas être intoxiqué,
La bière devient la panacée,
Au point d’être tellement bourré,
Qu’ils finissent par tout dégueuler.

Moralité
Manger et boire, c’est tout un art,
Autant dehors que dans un bar.
Chacun choisi, avec fierté,
Comment se faire intoxiquer.

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 24/12/2012

Les contrôles sanitaires renforcés

La gendarmerie maritime et le Sipres inspectent les établissements proposant des produits de la mer, très courus pendant les fêtes. Il y a dix jours, la « brigade » explorait les cuisines d’une bonne adresse nouméenne.
Les fêtes de fin d’année approchent et, avec elles, les livraisons et le stockage de saumon, de crabe, d’huîtres ou encore de langoustes. Et comme produit de la mer peut rimer avec intoxication alimentaire, pour ne pas gâcher les fêtes, la gendarmerie maritime et le Sipres (*) multiplient les contrôles.

Traque. Si le Sipres est habitué à traquer tout manquement aux normes d’hygiène et de sécurité, les cinq officiers de la gendarmerie maritime écument les cuisines dans le cadre de l’Action d’Etat en mer (AEM), qui leur a été déléguée il y a sept ans. Ainsi, le commandant de brigade Pierre Vidal et ses collègues en bleu visent uniquement les produits de la mer, « les restaurants, les commerçants mais aussi les pêcheurs. Dès qu’il y a des langoustes, des huîtres, nous débarquons ».
Alors, il y a dix jours, comme au minimum « deux fois par semaine », trois des cinq gendarmes ont sorti charlottes et chaussons pour inspecter la cuisine d’un grand restaurant des quartiers sud de Nouméa. Une action menée conjointement avec deux agents du Sipres. « Aujourd’hui, nous nous répartissons les rôles. Au Sipres de contrôler le respect des normes d’hygiène et de sécurité, à nous d’inspecter les zones froides, explique Eric Leroy. Parfois, nous venons aussi parce que la visite risque d’être tendue. Le bleu peut encore faire peur… »
Ce jour-là, frigos et chambres froides sont passés au peigne fin, les employés sont interrogés sur leurs méthodes de travail, les gérants sur les produits utilisés pour laver la vaisselle ou les sols. Résultat, pas de flagrant délit, « rien qui ne mérite d’être verbalisé, explique le chef, Virginie Léger. La cuisine est propre, l’établissement bien tenu. Les gérants ont investi dans une cellule de surgélation, ce qui prouve qu’ils sont soucieux de l’hygiène. »
La « brigade en charlottes » reviendra pourtant pour voir si ses remarques ont été prises au sérieux. Aux quatre gérants de ce « gastro » d’étiqueter les restes de service ou les produits congelés, « de faire plus attention à la traçabilité. »

Rappel. Les agents du Sipres, fermes et pédagogues, ne sanctionneront pas non plus. Le dialogue est de rigueur pour qui connaît l’urgence du coup de feu et le turnover des employés non formés.
« Ces contrôles font partie du jeu, mais j’ai certains amis qui n’ont pas vu le Sipres depuis plus de deux ans, glisse Jean-Marc, cogérant et cuistot un brin stressé. Durant le service on oublie parfois de fermer un pot, de noter une date sur un dessert. C’est de la négligence, pas de la malveillance. Mais bon, ces visites font finalement du bien car avec le temps on prend de mauvais réflexes. C’est une bonne piqûre de rappel. »
Et ces piqûres de rappel, peuvent parfois faire mal (lire ci-contre). Ainsi, 120 produits dépassant largement leur date limite de consommation ont été dernièrement détruits devant le gérant d’un restaurant peu regardant. Et le 22 novembre, une commerçante de la rue Albert-1er à Nouméa était jugée pour vente d’alcool hors horaires autorisés, détention de produits périmés, conservation de denrées à côté de produits nocifs, manquement à l’hygiène et… étagères à termites. Non compétente en matière de contraventions, la cour a renvoyé l’affaire au tribunal de police. Pour chacune de ces infractions, la commerçante encourt jusqu’à 360 000 francs d’amende.
(*) Service d’inspection et de prévention des risques environnementaux et sanitaires.

90 : C’est le nombre de contrôles effectués par la gendarmerie maritime cette année (sans compter ceux du mois de décembre). Vingt-huit personnes ont été verbalisées et trois cents infractions répertoriées.

Délits, infractions… ou fermeture. Un traiteur sur le gril
Une fois l’infraction relevée, celle-ci est notée sur une fiche de contrôle envoyée par la suite au restaurateur, commerçant ou pêcheur contrôlé.
Délictuelle, l’infraction sera jugée au pénal, mineure elle sera réglée devant le tribunal de police. Dans la plupart des cas, le « contrevenant » repartira avec une amende. Reste que sur les conseils du Sipres, la commune concernée peut choisir de prendre un arrêté de fermeture d’établissement jusqu’à la mise en conformité avec la réglementation.
Le 24 novembre, les convives d’un mariage avaient atterri aux urgences pris de diarrhées. La Dass menait alors une enquête sanitaire et un contrôle des services relevait des « dysfonctionnements » de conservation et de transport des produits alimentaires chez le traiteur Hirzel. La mairie a fermé l’établissement, qui s’est depuis mis en conformité et a rouvert le jeudi 13 décembre.
Marion Pignot
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