Voir
les articles et sa lettre ouverte en fin de post.
Madame, vous exprimez une rage viscérale,
Après avoir subi « l’incompétence locale »,
Car votre fils du prendre un vol de rattrapage.
Suite à plusieurs absences pour faire un équipage ?
Chaque passager du vol SB huit huit zéro
S’est retrouvé coincé, c’était pas rigolo.
Des rendez-vous manqués, des vacances perturbées,
De l’attente, du stress, voire même quelques frais.
La plupart ont râlé, et c’est bien naturel,
Mais la vie continue, c’était accidentel.
500 000 passagers passent par Tontouta,
219 d’entre eux sont « seuls » restés en tas.
Est-ce si dramatique qu’il faille mettre en cause
L’OPT, Aircalin, et faire une psychose ?
Alerter les Nouvelles, qui sans discernement,
Font une affaire d’état d’un banal incident ?
Le pire n’est jamais sûr, mais il faut le prévoir,
Ainsi un long courrier peut avoir des retards.
Ne pas le prendre en compte dans un emploi du temps
Avec des dates buttoirs, c’est vraiment inconscient !
Depuis longtemps ici, vous auriez du savoir,
Conseiller votre fils, préparer son départ.
Vous semblez, au travail, être professionnelle,
Et dans vos réunions, rester très rationnelle.
Mais n’avez vous jamais été une fois absente,
Raté un rendez-vous, n’être pas efficiente ?
N’avez-vous donc jamais commis la moindre erreur,
Qui sur votre prochain aurait fait du malheur ?
Vous dites-vous « tirer », on ne sait pas bien où,
Pour un vol retardé qui vous a mis à bout !
Hé bien bon vent, Madame, mais ne fauter jamais,
Si vous ne voulez pas vous faire lapider.
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Article des Nouvelles
Calédoniennes du 14/07/2012 : « 219 passagers sans copilote »
Y’a-t-il un
pilote dans l’avion ? La phrase fait toujours rire mais dans la nuit de jeudi à
vendredi les passagers en partance pour Osaka n’ont pas eu envie de blaguer. En
manque de copilote, Aircalin a annulé son vol. Les usagers ont dénoncé, hier, «
le laxisme de la compagnie ». - Fatigués,
postés près du panneau aux rares informations, les voyageurs orphelins ont
attendu hier qu’un nouvel horaire de vol leur soit attribué.
Qu’ils
bâillent, stressent, dorment ou recherchent frénétiquement de nouveaux horaires
de vol sur Internet, les « naufragés du vol SB 880 » attendent depuis 1 heure
du matin, vendredi, de quitter la Nouvelle-Calédonie. Ils sont 219 à n’avoir pu
prendre, cette nuit-là, leur avion en partance pour Osaka. Après avoir
enregistré leurs bagages, passé la douane et attendu plus d’une heure en salle
d’embarquement, Thierry Dequen et ses compagnons d’infortune ont appris qu’ils
ne pourraient finalement pas décoller.
Première. « Il paraît qu’il n’y avait pas de
copilote, lance le voyageur en colère qui devait honorer un rendez-vous
professionnel en Espagne. Un incident, ça peut arriver mais depuis notre
arrivée à l’hôtel nous sommes dans l’inconnu et il n’y a aucun moyen de joindre
Aircalin. Encore une fois, nous sommes victimes du monopole et d’un service en
dessous de tout. »
« C’est une
première dans l’histoire de la compagnie, promet Didier Tappero, directeur
général délégué de la compagnie aérienne. Il s’agit d’une regrettable loi des
séries. Le copilote ne s’est pas senti bien avant le décollage. Nous avons donc
appelé son remplaçant mais il était indisponible. Tout comme les deux autres
copilotes que nous avons contactés. Puis, nous avons dépassé l’amplitude
maximale de travail autorisé pour les personnels navigants. Nous n’avions pas
d’autre choix que d’annuler le vol. »
A 3h30, les
passagers ont quitté La Toutonta à bord de quatre bus pour rejoindre l’hôtel
Nouvata Park où soixante-dix-neuf chambres ont été prises d’assaut [certains
résidents ayant choisi de rentrer chez eux]. « Nous sommes arrivés vers 4h30,
exténués. C’était un bordel monstre, assure Brigitte, 52 ans. Aujourd’hui, on
reste là, à ne rien faire. On attend et c’est très long pour les parents avec
de jeunes enfants. A chaque fois c’est pareil, Aircalin fait preuve d’un
véritable laxisme et ne communique pas. »
Ras-le-bol. « Les passagers nous font
systématiquement ce reproche mais dès que nous avons pu, nous leur avons dit
pourquoi l’avion resterait au sol, se défend Didier Tappero. Ensuite, il faut
que les équipes traitent les dossiers, que l’on reprogramme un vol, que l’on
recherche des places libres. Le facteur temps ne dépend pas que de nous et nous
ne voulons pas donner des informations erronées à nos passagers. »
Selon le
directeur général délégué d’Aircalin, les petites mains ont œuvré toute la nuit
au bonheur des clients. Si bien que certains ont pu emprunter le vol
d’après-midi pour Osaka.
« Ça me fait
une belle jambe. Une fois là-bas on fait quoi, on se débrouille seul. J’en ai ras-le-bol
et les vacances n’ont pas encore commencé », claque Fabien. Plus loin,
installés dans les larges fauteuils du hall d’entrée du Nouvata Park, Francis
et sa femme Anne-Marie sont plus chanceux. Ils viennent d’apprendre après avoir
« appelé cent fois » qu’ils décolleront le lendemain [aujourd’hui] pour Tokyo.
Matthew,
lui, serre les dents. Le jeune homme de 22 ans avait « calé » son voyage « à la
minute près » et avoue vivre « un stress supplémentaire » alors qu’il part
« s’inscrire à l’université de Dijon » et qu’il doit « enchaîner les
rendez-vous ce week-end ».
Louis, 42
ans, et Karim, 23 ans, attendent, eux, toujours ce précieux nouvel horaire : «
Les vacances finies, on devait rentrer à la maison à Marseille. Mais, ça a
l’air bien parti pour qu’on puisse lire tranquillement le journal demain [ndlr
: aujourd’hui]. »
Marion
Pignot
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Article des Nouvelles
Calédonienes du 17/07/2012 : « Les passagers arrivés à bon port »
Le directeur
général de la compagnie a insisté sur le fait qu’il s’agit d’un événement
exceptionnel arrivant pour la première fois sur 3 600 vols annuels. - Les «
naufragés du vol SB 880 » de vendredi dernier, ont tous depuis été acheminés à
leur destination finale (notre édition d’hier). - Cette
nuit-là, 219 personnes n’ont pas pu rejoindre Osaka comme prévu. Et nombreuses
étaient celles qui rentraient en Métropole. Mais en salle d’embarquement, les
passagers apprenaient qu’ils ne décolleraient pas. « Un personnel navigant
s’est trouvé mal et son remplaçant était également malade. Après plusieurs
tentatives de remplacement, nous avions atteint l’amplitude horaire maximale
pour le personnel navigant, qui est de douze heures, raison pour laquelle le
vol a été annulé. C’est un malheureux concours de circonstances », assure
Didier Tappero, directeur général d’Aircalin.
Des équipes
mobilisées
« C’est
évidemment très gênant pour nos passagers et la clientèle. Il s’agit d’un
événement exceptionnel et c’est la première fois que cela arrive sur l’un de
nos 3 600 vols que nous effectuons chaque année », s’excuse-t-il.
Toutes les
personnes qui ne pouvaient être logées à Nouméa ont été prises en charge par la
compagnie, à l’hôtel Nouvata Park. Pendant ce temps, les équipes commerciales
d’Aircalin ont été mobilisées pour trouver d’autres solutions d’acheminement. «
Ceux qui partaient simplement au Japon ont pu repartir dès vendredi après-midi,
les 170 autres passagers ont été réacheminés via Tokyo et Séoul également entre
samedi et lundi. Nos équipes ont été mobilisées de jour comme de nuit pour
émettre de nouveaux billets et vérifier la disponibilité des places. Une
opération de réservation, cela prend forcément du temps », précise Didier
Tappero. Et cela coûte de l’argent. Tous les frais d’hébergement et de
restauration ont été pris en charge par la compagnie.
G.P.
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