Inspiration : Article des Nlles Calédoniennes du 24/07/2012
« Le nickel en pleine glissade » - voir en fin de post
Le cours du nickel s’effondre encore une fois.
Mais pour combien de temps restera-t-il si bas ?
Le pire n’est jamais sûr, mais il peut arriver,
Tous les bons gestionnaires doivent l’anticiper.
Ainsi la SLN tente de le faire au mieux,
Malgré quelques critiques de gens acrimonieux.
KNS et Vale essaient de faire de même,
Peut-être en retardant la production elle-même ?
Quoique sur Koniambo, la teneur des minerais
Est un atout majeur de productivité.
Les indépendantistes voulaient leur propre usine !
Que font-ils aujourd’hui de ce qu’ils tirent des mines ?
La réduction possible de la rente nickel
Peut, sur l’économie, laisser bien des séquelles.
Si les salaires directs sont d’abord épargnés,
L’intéressement, s’est sûr, sera bien écorné,
La masse des sous-traitants
sera diminuée,
Les dividendes aussi ne vaudront plus un pet.
Ces baisses de recettes, publiques et privées,
Dans la consommation seront manque à gagner.
N’en déplaise à Sudrie*, les apports du nickel,
Complète la finance qui nous vient des zoreilles.
Et la consommation n’a jamais compensé,
La baisse économique de cette activité.
Alors préparons-nous à des jours moins sereins,
D’autres activités peuvent nous donner du pain :
Tourisme, Agriculture, haute technologie …
Le travail ne manque pas, il faut juste l’envie.
La richesse de la terre vient parfois du nickel
Mais c’est l’agriculture qui remplit la gamelle.
Compter sur le nickel comme seule ressource,
C’est être à la merci d’une cotation en bourse.
* Voir le post : « SUDRIE ou le bonheur par la consommation! » (Cliquer)
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Article des
NouvellesCalédoniennes du 24/07/2012 : « Le nickel en pleine glissade »
Alors que
les projets du Koniambo et de Vale NC vont bientôt s’affirmer, le cours du
nickel accuse une dépréciation inquiétante. D’après des experts, la baisse de
régime pourrait durer quelques années. La SLN de son côté, pense toujours à sa
compétitivité.
Les
industriels n’aiment pas ces trajectoires. Après avoir frôlé en début d’année
les 22 000 dollars US la tonne, le cours du nickel au London metal exchange, la
place de référence, a dévissé avec régularité pour tomber à un peu plus de 16
000 dollars, en fin de semaine dernière. La lente mais évidente érosion est
ainsi chiffrée à -26 %. Sévère. Certes, dans un proche passé, le « métal du
diable » a eu la bougeotte : un pic historique avait été atteint en 2007 à 54
000 dollars, avant de dégringoler sous la barre des 10 000 l’année suivante.
Toutefois, la glissade observée lors du récent semestre, interroge.
D’après les
experts, deux facteurs majeurs pèsent aujourd’hui sur la tendance. Sous le coup
de la crise mondiale, des économies nationales subissent un ralentissement, en
Europe ou encore en Chine. Bref, la consommation de nickel a connu des jours
meilleurs.
Creux. Le deuxième élément peut être
relié, pour partie, au territoire. Une offre supplémentaire de métal va
débarquer sur la place mondiale. Les projets d’Ambatovy à Madagascar, Barro
Alto et Onca Puma au Brésil, mais aussi Koniambo et Vale en Nouvelle-Calédonie,
pointent le bout de leur nez ou vont monter en puissance. Même si ces usines ne
sont pas à un niveau d’activité équivalent, le marché anticipe la résorption
pendant deux ou trois ans de cet apport nouveau. D’où peut-être une période de
flottement, voire de petit creux pour tous les acteurs, jusqu’en 2014-2015.
Heureusement, à l’issue, un autre cycle de production naissante n’est pas
programmé.
Poids. « Selon les calculs du consultant
indépendant Brook Hunt, environ 20 % des capacités sont dans le rouge au prix
actuel » a indiqué, fin juin, le titre économique L’Usine Nouvelle. Qu’en
est-il ici ? Malgré des rumeurs syndicales, au regard du compte de résultat à
l’issue du premier semestre, la SLN est à l’équilibre, selon son directeur
industriel et adjoint au directeur général. « Elle a tout de même un avantage
», indique Pierre Gugliermina : « la société est amortie », comparée aux
installations neuves. Ensuite, le contexte ne donne que « plus de poids aux
mesures prises dans le cadre du Pac », le Plan d’amélioration de la compétitivité.
« Et ce Pac ne s’arrête pas à fin 2012 », insiste le cadre de la SLN.
À l’origine,
fin 2009, le programme visait à réduire d’un dollar le coût de production
complet, ou le « full cost » : passer de 8 à 7 dollars US la livre. La
politique de gains de gestion est donc maintenue. Et ce « pour gagner 0,5
dollar par livre sur les cinq ans à venir », promet Pierre Gugliermina. Reste à
connaître le panel d’actions pour y parvenir. L’arrivée à un tel but, bien
évidemment, « nous permettra d’être beaucoup plus résistants à ce type de
période un peu difficile que l’on vit aujourd’hui ». L’accroissement de la
production à la Société-Le Nickel est en outre une façon d’améliorer sa
compétitivité.
Acier inox : « un marché assez difficile » : La production de nickel est
principalement destinée à la fabrication d’acier inoxydable : 70 % environ de
la consommation de « l’or vert ». Quelle peut être alors l’évolution de ce
marché, à court ou moyen terme ? « Il y a une récession économique au niveau
mondial, il y a un excès d’investissements dans les installations », observait
fin juin, Ki-Mok Yun, senior vice-président en charge du département des
matières premières d’acier inoxydable chez le Coréen Posco, « Je pense donc
que, pour l’instant, le marché va être assez difficile ».
Une
concurrence très rude va se déployer dans le secteur entre les majors, l’accès
à la fusion-acquisition entre entités n’étant pas aisé. « Il y aura toujours
cet excès d’offre qui va caractériser d’ici quelque temps le marché de l’acier
inoxydable », ajoute le haut responsable. Et sur le long terme, se produira «
une sorte de différenciation » au niveau de deux chapitres : le prix de
revient, et la création de produits à haute valeur ajoutée.
Yann
Mainguet
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