Le cycle du Kaori.

Inspiration : Article des Nlles Calédoniennes du 18/07/2012
« Un vieux kaori abattu »  – voir en fin de post.

          Un kaori euthanasié,

          Dans une vallée près de Yaté,

          Aurait peut-être encore vécu

          De nombreuses années de plus.

          Mais plusieurs engins de chantier

          Lui avaient marché sur les pieds.

          Il était donc trop abimé

          Et ne pouvait être sauvé.

          Experts et écolos se battent

          Pour définir au mieux la date

          De la naissance de ce géant

          Qui avait plusieurs fois cent ans.

          Certaine conteste l’abattage,

          Pour mieux maintenir leur image,

          Oubliant que toute forêt

          A besoin de se renouveler.

          Car le développement durable,

          Pour autant qu’il est respectable,

          N’est qu’un pléonasme écolo

          Qui en rend quelques-uns idiots.

          Si ce géant fut condamné,

          C’est que là où il demeurait,

          Il obstruait un grand projet

          Utile à la communauté.

          Mais sa vie va continuer,

          Pour le bien des gens de Yaté,

          Qui en récupèrent le bois

          Pour en faire des meubles de choix.

          Demain en tables, bars ou chaises,

          Il mettra quelques gens à l’aise,

          Pour boire un coup à la santé

          D’autres Kaoris replantés.

               Ce kaori aura rempli,

               Dans le grand cycle de la vie,

               Le rôle qui lui fut assigné :

               Être recyclable à souhait.

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 18/07/2012 : « Un vieux kaori abattu ».

Autorisée par les communautés du Sud, la coupe d’un vieux kaori à Goro a suscité hier l’indignation sur les réseaux sociaux et parmi les membres du collectif d’associations pour la défense de l’environnement, Ensemble pour la planète.

 L’abattage d’un vieux kaori à Goro, dont les clichés sont

diffusés sur le Net,  a suscité l’indignation. - Photo DR

Le collectif d’associations environnementales Ensemble pour la planète a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme, hier. Cette fois pour un arbre emblématique du Caillou. Un kaori vieux de plusieurs centaines d’années a été abattu à Goro près de Yaté, sur le site d’exploitation de l’extracteur minier Vale NC. « C’est un scandale ! Il y a un peu moins de deux ans, nous nous étions mobilisés pour éviter ça, soupire sa présidente Martine Cornaille. C’est un géant qui meurt. »

Approbation. Le conifère a été abattu il y a quinze jours mais les clichés ont été postés sur le Net, hier. Et ils ont suscité l’indignation. Le conifère gênait l’extension des travaux de la mine. « Il ne s’agit pas d’une espèce rare ou endémique au territoire, précise Jean-Michel N’Guyen, directeur de l’environnement de Vale NC. Il en existe d’autres dans cette partie du Pacifique Sud et son homologue est situé pas très loin dans la même forêt. Le kaori figure parmi les espèces largement utilisées en sylviculture en Nouvelle-Calédonie. Nous avions déjà été autorisés à sa coupe il y a quelques années, mais nous voulions l’approbation des communautés du Sud. »

Termité. Ce sont d’ailleurs les communautés du Sud qui se sont chargées, après accord avec l’industriel, de sa coupe. « Ce sont les communautés qui ont conclu à sa coupe inévitable, qui vont récupérer le bois et le valoriser pour en faire des meubles pour les tribus. »

Des échantillons ont été envoyés à l’Institut de recherche et de développement et à l’Institut agronomique calédonien pour préciser sa datation, estimée pour le moment à 400 ans par Vale, à 700 par EPLP. S’il était plusieurs fois centenaire, le spécimen était rongé par les termites. « Il y a quelques années j’étais moi-même intervenu auprès de Vale pour qu’il ne soit pas coupé, raconte André Vama, président de Reebu-Nu. Mais c’était trop tard. Les racines avaient déjà été coupées par les engins, c’est pour ça qu’il était termité à l’intérieur. D’après les plans que nous a montrés l’industriel, le kaori allait être enfoui sous plus de quinze mètres de déchets car il était situé sur le futur site de stockage. Vale s’est engagé à nous fournir des plants de la même espèce pour reboiser sur plus d’un hectare. » Il ne reste plus qu’à attendre quelques centaines d’années que cela repousse.

C.L.

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