samedi 7 juillet 2012

L’intersyndicale … un frein de réformes !


Inspiration : Article des Nlles Calédoniennes du 05/07/2012
« Vie chère : la méthode Coué » Voir l’article en fin de post.

Les syndicats rêvaient d’une révolution,
Les élus leur firent don d’une belle commission.
Elle fut même actée par délibération,*
Affichant, sans conteste, de grandes ambitions :
D’abord moderniser toute notre économie,
Faire de la transparence et maitriser les prix,
Accroitre les revenus et le pouvoir d’achat,
Rien que des objectifs qui méritent débats.

Un an, ils discutèrent dans ce groupe fermé
Réservé, par la loi, à quelques initiés.
Un accord rédigé, il fallait le signer. **
Mais certains politiques  se mirent à rechigner.
Car les aspects sociaux y sont mis en avant,
Par le contrôle des prix, particulièrement,
Mais pour l’économie, il n’y a rien dedans,
Juste qu’aux entreprises, on prendra de l’argent.

C’est un schéma classique, au penchant socialiste,
Qui convient comme un gant au camp syndicaliste.
Certain élus y voient une manne électorale,
D’autre une facilité, un alibi génial :
Évacuer d’un coup tout le débat fiscal,
Avec l’appui formel d’une intersyndicale !
Le peuple concerné ne se reconnait pas
Dans ces représentants de quelques syndicats.

Aujourd’hui les patrons demandent leur commission,
Pour donner leur avis, faire leurs propositions.
Et je ne parle pas des autres électeurs,
Qui comme citoyen, voudront aussi la leur.
Ça parait justifier, beaucoup vont financer
Les demandes formulées par quelques syndiqués.
Tout le monde est piégé, les élus en premier,
À vouloir travailler dans un cercle fermé.

Hier ils menaçaient de descendre dans la rue,
Aujourd’hui c’est la guerre qu’ils promettent aux élus.
Vingt-cinq mille personnes en manifestation
C'est moins de dix pour cent de la population !
S’ils prétendent gérer l’ensemble du pays,
Qu’ils aillent aux élections et montrent leurs appuis.
En attendant ils freinent toutes les institutions,
En accusant les autres d’être des trublions.

Voilà un an perdu en communications,
Qui n’ont fait que bloquer le travail de fond.
Qu'ils laissent donc au congrès le rôle qui est le sien,
Et qu'ils arrêtent enfin de faire les turlupins.


En octobre 2011, Je commentais les thèmes de cette démarche :

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 05/07/2012

Vie chère : la méthode Coué

L’Intersyndicale vie chère veut afficher sa sérénité face aux récentes déclarations des patrons annonçant l’obtention de la création d’une autre commission spéciale sur les accords économiques et sociaux. Ses membres n’osent imaginer que le point de rupture sera atteint.

« Ce serait une déclaration de guerre ! » pour l’Intersyndicale vie chère.
Sérénité affichée et surtout méthode Coué. Les quatre syndicats formant toujours l’Intersyndicale vie chère veulent croire qu’aucune autre commission spéciale réunissant cette fois élus et patrons ne verra le jour pour traiter des mêmes sujets liés aux accords économiques et sociaux. Ces derniers ont été signés le 12 juin dernier par une partie des groupes politiques du Congrès. Pour l’Usoenc, la CFE-CGC, la Cogetra et la Fédération des fonctionnaires qui s’exprimaient hier, la création d’une commission parallèle n’est actée d’aucun écrit. Et son annonce, un coup de bluff : « Une danse du ventre que nous avons observée de loin, sereins ! Ils n’ont rien obtenu du tout, juge Didier Guénant-Jeanson, secrétaire général de l’Usoenc. Mais ils devaient justifier leur retour au sein des instances paritaires. Car des réunions ont bien eu lieu et des décisions importantes ont bien été prises, sans eux », en citant l’exemple du Fonds social de l’habitat. Car faute de quorum atteint au bout de quelques réunions fixées, les conseils d’administration réduits étaient néanmoins en mesure de siéger. « Ce n'est pas dans une commission spéciale parallèle qu'on va faire avancer le sujet, qu'on va pouvoir rediscuter, redétricoter ce qui s'est décidé », insiste Jean-Pierre Kabar, de la Cogetra.

Patience. Non, décidément, non. Les syndicats de salariés ne veulent pas imaginer que les élus, ayant voté à l’unanimité la création de la commission spéciale dite « vie chère », puis signé le préambule des accords, s’engageant formellement à entreprendre les réformes nécessaires pour une meilleure répartition des richesses, puis à signer pour certains ces accords, ne fassent désormais machine arrière. « Ce serait une déclaration de guerre ! » martèle une nouvelle fois le patron de l’Usoenc. « Il ne s’agit pas de simples déclarations d’intentions ou de grandes orientations comme certains se plaisent à le dire », souligne Joao d’Almeida, ex-patron de la Fédération des fonctionnaires.

Paternité. Au contraire, l’intersyndicale entend « siffler la fin de la récré », et appelle le gouvernement à signer ces accords, les élus à prendre leurs responsabilités. « D’autant que si le gouvernement n’a toujours pas signé les accords, les partis politiques dont ils sont membres, l’ont fait, même avec des réserves pour certains, le soir du 12 juin. » Il est temps pour l’intersyndicale de passer à l’étape suivante. Une série de réunions publiques est programmée à partir du 1er août dans différentes communes du Caillou afin d’expliquer et de distribuer l’intégralité des accords économiques et sociaux, dont les « 25 000 manifestants de mai 2011 ont seuls la paternité. »
Les syndicats de salariés espèrent, dans les prochains jours, réunir la commission spéciale pour en définir le règlement intérieur, et surtout veiller à ce que les accords économiques et sociaux soient bien soumis au débat et au vote à la prochaine séance plénière du 26 juillet, comme prévu par le préambule. Mais depuis la signature du 12 juin dernier et l’arrêt le lendemain des consultations des patrons tant qu’une autre commission ne soit créée, le gouvernement n’a toujours pas apposé sa signature. Et s’aligne une nouvelle fois à côté du patronat : « Roch Wamytan, président du Congrès et de la commission spéciale du 1er septembre, a soumis la proposition aux élus des groupes politiques de la création de cette autre commission, qui y ont répondu favorablement, relate Anthony Lecren, membre du gouvernement chargé de l’économie. Les consultations vont durer jusqu’au début de la session administrative en août prochain et le gouvernement sera en mesure d’entériner dès son ouverture ces accords économiques et sociaux. » Un nouveau calendrier de réunions devrait être établi par le Congrès après le 17 juillet.

Catherine Léhé
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