Le charbon est, pour sûr, source de pollution,
Quoique que bien des progrès réduisent ses émissions.
Mais revenir au bois n’est pas la solution,
Et les énergies propres coûtent encore bonbon.
Le débat est ancien, mais la hargne récente,
Et c’est la SLN qui se retrouve au centre !
EPLP s’érige « justicier du climat »,
Mais étant sélective, elle sert d’autres combats.
Calédonie ensemble s’y accroche prestement,
Juste pour être contre des élus concurrents.
Sachant qu’à l’origine c’est la question minière,
Que la SMSP voudrait à sa manière.
Il se cache derrière cette lutte anti charbon,
Une guerre sévère pour une domination
Du secteur du nickel, de son exploitation,
Par quelques potentats d’une future nation.
Faire une usine en chine pollue plus la planète,
Que ne feront jamais trois centrales complètes.
Bref, en brassant de l’air chargé de CO deux,
Quelques esprits malsains agglutinent autour d’eux,
Avec EPLP, des esprits encore verts,
Dans des camps politiques aux programmes pervers.
Si les Verts en Europe se sont teintés de rose,
EPLP ici, soutiendra quelle cause ?
Les prochaines élections sont les municipales,
Qui précédent de peu celles des provinciales.
Combien vont voter contre une centrale à charbon,
Négligeant des enjeux, oubliant d’autres fronts ?
Combien de bien-pensants voteront écolo,
Oubliant tout le reste, aveuglés par des mots ?
Ainsi quand vous
serez debout dans l’isoloir,
Pensez, à cet
instant, que vous faites l’histoire,
Et que si vous voulez
sauvez notre planète,
Il faut la regarder
avec plusieurs lunettes !
Sur le même sujet :
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Les
Nouvelles Calédoniennes du 26/03/2013
L’opinion retourne au charbon.
Depuis
l’annonce, fin 2012, du choix du charbon pour la future centrale de Doniambo,
suscitant l’ire des écologistes ou de politiques, rien n’est pourtant venu
troubler le projet de la SLN. Les anti-charbon dénoncent la rétention
d’information qui « fausse le débat ».
La
centrale électrique au charbon doit coûter 80 milliards de francs hors
défiscalisation. Mais sa construction
est suspendue à la mobilisation des
anti-charbon.
La
nouvelle est tombée le 6 décembre dernier. Ce jour-là, la SLN faisait savoir
qu’elle avait choisi le charbon pour la nouvelle centrale électrique de
Doniambo. D’emblée, écologistes Ensemble pour la planète en tête et nombre de
politiques parmi lesquels Philippe Gomès (lire notre édition du 14 décembre)
ont appelé la SLN à la raison ou ont brandi, tels Martine Cornaille, présidente
d’EPLP, le spectre de « la révolte populaire ».
Trêve.
Puis Sonia Largarde, à la tête de l’opposition à la mairie de Nouméa, demandait
que le « plan charbon » soit débattu sur la place publique pour en finir avec
les on-dit, le « café du commerce ». De son côté, Martine Cornaille évoquait
pétitions, manifestations ou recours en justice et Cynthia Ligeard, à la tête
de la Maison bleue, entendait « rehausser au maximum les normes
environnementales » avant de délivrer la précieuse ICPE (installation classée
pour l’environnement) à la SLN.
Trois
mois plus tard, qu’en est-il ? Les associations se sont fait discrètes, alors
que la SLN, qui a profité de la trêve estivale, a continué son opération
séduction. Comme l’avait annoncé, fin 2012, le président du Conseil
d’administration, Pierre Alla, l’année 2013 a ainsi commencé sous le signe du «
dialogue ». La SLN passant « avec l’art de l’esquive », dixit Madame Lagarde,
son grand oral à la province Sud ce 11 janvier ou allant à la rencontre des
habitants inquiets ou organisant tranquillement un sondage d’opinions.
«
La machine » serait donc bel et bien « lancée », comme l’avait précisé Pierre
Alla, fin 2012, laissant entrevoir que rien ne viendrait contrecarrer ce « plan
charbon ». « Rien n’est encore joué, a pourtant lâché, hier, Martine Cornaille.
Il y a eu un relâchement mais les affaires reprennent. Nous allons organiser
d’autres débats, et ce, à la demande des habitants de Païta, de Dumbéa et nous
avons sensibilisé l’Elysée (lire ci-contre). La mobilisation citoyenne a déjà
fait couler des projets, comme ceux des hôtels de la BD ou de l’îlot Casy. Là,
on peut encore renverser la vapeur. »
Transparence : Reste que, selon
la présidente d’EPLP, tout comme pour Hubert Géraux de WWF-NC qui vient
d’envoyer une lettre ouverte au président du gouvernement, les Calédoniens ne
pourront se mobiliser que si la SLN joue la « transparence », que « s’ils
disposent de toutes les informations nécessaires pour optimiser le débat. »
«
Plus tard nous serons associés au débat, plus dures seront les confrontations
d’idées, ajoute Hubert Géraux. La société civile, les collectivités et les
entreprises doivent se retrouver autour de la table. Et Eramet doit relancer
une étude de faisabilité sur les choix énergétiques de sa centrale. Elle doit
nous présenter les scenarii possibles pour que les rumeurs cessent de courir et
que le débat soit juste alors que même le gouvernement ou la province Sud ne
semblent pas avoir tous les éléments en main. »
Même
son de cloche du côté de Sonia Lagarde qui, hier, a rappelé le « non au charbon
» d’Harold Martin. « Il faut savoir joindre les actes à la parole, a-t-elle
alors souligné. Mais pour que les élus ou les associations jouent leur rôle de
contre-pouvoir il faut effectivement qu’ils aient accès aux informations. La
mairie n’a jamais eu de chiffres clairs sur la question du soufre, aujourd’hui
c’est la même chose. Un débat doit être organisé au conseil municipal (lire
ci-contre) et s’il sera déjà intéressant de connaître la position des élus, il
s’avère qu’aucun d’entre nous n’est scientifique. Alors pour que ce débat soit
pertinent, il faudrait que la SLN nous transmette en amont toutes les
informations nécessaires. »
Reste
que ces données estampillées « SLN » pourraient manquer d’objectivité. « C’est
toute la difficulté dans ce dossier, estime Martine Cornaille. Seule la SLN
détient l’information. C’est de la véritable manipulation. »
Le chiffre :
1 100
C’est le nombre de signatures récoltées « en ligne et sur papier » par
l’association Ensemble pour la planète (EPLP) qui a ouvert des pétitions contre
« la centrale électrique au charbon, une technologie du passé ».
Repères
Dialogue faussé :
La
Commission locale d'information (CLI) Doniambo doit se réunir ce 2 avril. La
SLN y présentera sa centrale au charbon aux associations et aux collectivités.
« Mais, à une semaine de la CLI, nous n’avons toujours pas une ligne sur le
projet, précise Hubert Géraux de WWF. Ce qui devait être un espace de dialogue
est d’ores et déjà faussé. »
Jean Lèques
parlera : Le
maire de Nouméa, qui refuse depuis décembre de s’exprimer sur le « projet
charbon » a fait savoir, hier, par la voix de son service Communication, qu’il
ferait part de sa position à la suite de la présentation faite par la SLN au
conseil municipal. Une réunion qui doit être fixée« rapidement ».
EPLP donne de la
voix :
Après une première lettre en décembre pour alerter le président, EPLP en a
envoyé une deuxième à François Hollande lui demandant de prier la SLN d’étudier
la solution d’une centrale solaire thermodynamique. Puis une troisième, lui
demandant d’inclure la Nouvelle-Calédonie dans le périmètre Kyoto 2, «
l’engageant ainsi à réduire ses émissions de CO2 et obligeant alors la SLN à
tirer un trait sur sa centrale ».
Marion Pignot
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