L’UFC nous incite à consommer local, 1
Mais voilà qu’elle découvre un boucher trop vénal,
Qui a vendu pour bœuf, un morceau de cheval.
Le bête pour du bœuf a bien été mangé,
Le tort de ce boucher
fut de ce faire coincer,
Car en Calédonie, il y a deux marchés.
L’un est dit « monétaire » car il est déclaré,
Bien des obligations lui sont donc imposées :
Contrôle des intrants et des normes d’hygiène,
Du conditionnement et de toute la chaine,
Qui permet au client d’avoir des garanties
Autant sur l’origine que l’hygiène des produits.
Localement on trouve un tiers des aliments,
Que notre agriculture produit péniblement.
L’importation fournit, souvent un peu moins cher,
Un tiers ces produits qu’on dit « alimentaires ».
Ce marché contrôlé, constitue donc deux tiers, 2
D’une alimentation que l’on trouve trop chère.
Le reste est informel, difficile à cerner,
Mais fournit des produits en grande quantité.
C’est en millier de tonnes que se vend du poisson,
De la viande de cerf, sans la moindre inspection. 3
Certes il s’agit parfois d’autoconsommation,
D’échanges coutumiers ou quelquefois de dons. 4
Toutes ces transactions, à la bonne franquette,
Ne tracent aucunement ce qui va dans l’assiette.
Les conditions de pêche ou celles de dépeçage,
La découpe des morceaux et le mode de stockage,
L’hygiène des outils, de tous les emballages,
L’origine de la bête, et comment elle voyage …
Car les consommateurs ne regardent que le coût
De cette nourriture qu’ils trouvent à leur goût.
Ils croient sans hésiter la parole des copains,
Qui proposent leurs pêches qui datent du matin,
Ou de la viande fraîche, coupée sur un gadin,
Qu’ils ont tué cette nuit, au détour d’un chemin.
Or il arrive parfois que ces clients attrapent
Une maladie de foie, une mauvaise gratte
Une intoxication, une douleur de la rate,
Le genre de maladie qui vous coupe les pattes.
Aucun ne se plaindra à l’administration,
De problèmes sanitaires ou de malversations.
Car ces produits « goûteux » échappent à tout
contrôle,
Et, même s’ils sont « douteux », ils passent à
la casserole.
Et je n’évoque pas le problème
fiscal,
Concernant ce marché
pas toujours très légal.
L’UFC Que Choisir a sûrement raison,
De vouloir envoyer les fraudeurs en prison.
Jusqu’où veut-elle aller pour traquer les abus ?
Veut-elle des contrôles jusqu’au fond des tribus ?
* Beuquer, bucker,
boquer : Cheval cherchant par ses soubresauts à désarçonner son cavalier.
Vient de l'anglais to buck (arquer).
Jouer à saute-mouton.
1 - Sur le site de
UFC Nouvelle Calédonie : « Pour avantager notre industrie alimentaire et
faire vivre nos producteurs, manger le
plus possible de produits de Nouvelle-Calédonie … »
Source : http://www.ufcnouvellecaledonie.nc/search.php?query=industrie&search=1&Submit=Rechercher
Source : http://www.ufcnouvellecaledonie.nc/search.php?query=industrie&search=1&Submit=Rechercher
2 - Production
agricole finale en 2011 : 11,123 milliards
Importation
de produits agricole en 2011 : 14, 217 milliards
Voir
aussi mon post du 31/01/2013 : « Agriculture : calamités etcomplaisances ! » (cliquer)
3 - « Les
poissons du lagon et le gibier (cerf et cochons sauvages principalement)
représentent environ 80% de l’approvisionnement en produits d’origine animale
sur le marché non monétaire. »
4 - En
tribu, l’équivalent de 10 milliards de francs de produits agricoles ne passe
pas par le «marché monétaire ». Hors tribu, l’économie informelle ne fait
l’objet d’aucune estimation …
Voir notamment l’article des Nouvelles
Calédoniennes du 06/02/2013
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Article
des Nouvelle Calédoniennes du 16/02/2013
Consommation : Affaire de la viande de cheval vendu pour du bœuf à Koumac
L’UFC demande une enquête
Le Sivap de Koumac est à l’origine, en 2010, de la saisine de la
justice.
Dans un communiqué diffusé hier, l’UFC-Que choisir demande «
qu’une enquête soit rapidement diligentée par le gouvernement afin que toute la
lumière soit faite sur le traitement par l’administration (Sivap, Davar et DAE)
de l’affaire » de la viande de cheval vendue pour du bœuf dans une boucherie de
Koumac en 2009, que nous rapportions jeudi dans nos colonnes.
L’association de défense des consommateurs commente que cela « a
le bien triste mérite de permettre de révéler (enfin !) aux consommateurs que
notre territoire n’échapperait pas à ces pratiques scandaleuses ».
L’UFC demande à ce que « les enseignements en soient très
rapidement tirés : poursuites systématiques, publicité des sanctions, traçage
et retrait des produits vendus ». Le boucher de Koumac avait été condamné par
le tribunal de Koné en août 2010, après que l’antenne du Sivap de Koumac avait
dressé un procès-verbal et été à l’initiative de la saisine de la justice,
selon l’ex-responsable de l’antenne, Caroline Kojfer.
Information au
consommateur : interrogé hier, le président du gouvernement,
Harold Martin, également en charge de l’agriculture, répond que « non » il
n’est pas surpris par cette affaire et que « oui » les politiques étaient au
courant. « Aujourd’hui, ça choque de savoir qu’il y avait de la viande de
cheval à la place du bœuf. Mais par le passé, il y avait beaucoup de chevaux
sauvages, et il y avait des éleveurs biens connus qui abattaient des chevaux et
tout ça partait en charcuterie dans du saucisson. Il y a vingt ans de ça,
c’était un usage. » Selon lui, « les pratiques d’avant ne choquaient personne.
Et aujourd’hui, il n’y en a plus, c’est fini ça. »
En l’occurrence, l’affaire de Koumac ne date pas d’il y a vingt
ans. Ce cas de tromperie et d’absence de traçabilité ne discrédite pas non plus
toute la profession des éleveurs et bouchers. L’affaire pose cependant la
question de l’information au consommateur et de la balance entre les intérêts
des consommateurs et ceux des opérateurs économiques, ainsi que celle de la
fermeté des poursuites administratives à la suite d’un contrôle des services
vétérinaires.
B.N.
Autres
articles :
Du 14/02/2013 : http://www.lnc.nc/article/pays/le-boeuf-etait-du-cheval
Du 14/02/2013 : http://www.lnc.nc/article/pays/le-consommateur-oublie
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Avec votre réflexion, je suis tout à fait d'accord
RépondreSupprimerMais pour l'orthographe, il manque quelques accords
Sans parler des problèmes d'accentuation
qui rebutent à la consomation
D'une secrétaire vous auriez besoin
Votre femme pourrait vous en servir
si vous lui demandez avec soin
Elle voudra sûrement à votre aide accourir!
Prudence est indispensable
RépondreSupprimerPour ne pas être roulé dans le sable
Par un gus quelconque
Qui sonne comme une conque
Souhaitant être approuvée
Et mon aide vous apporter