Inspiration : Article des Nouvelle Calédoniennes du 08/02/2013
Enquête annuelle de l’UFC que Choisir.
« Le panier encore plus cher » en fin de post
UFC que choisir réfléchit en Zoreille,
Mais en Calédonie, on ne mange pas pareil !
Pour sa démonstration, elle cible des produits,
Et quelques grandes surfaces, juste pour faire du bruit !
Mais notre agriculture et l’industrie locale,
Malgré les subventions et les aides fiscales,
Ne produisent pas assez, ou le font à prix d’or,
Et critiquent sans cesse ce qui vient du dehors.
Quelques produits … très chers …
Ainsi l’eau en bouteille a un surcoût record,
Mais on sait bien pourquoi on la paye à prix « Dore ».
Une profusion de taxes pour quelques salariés, 1
Et des profits maxi pour une seule société.
Mais l’eau du robinet, dans la plupart des cas,
Produit les mêmes effets, sans vous coûter un bras !
Bien des calédoniens mangent très peu de beurre,
Sauf des « ex-métro » qui le trouvent meilleur.2
Exempt de droit de douane, il vaut deux fois le prix
D’une bonne margarine, qui nous vient d’Australie.
Alors je prends du beurre avec parcimonie,
Et de la margarine, comme bien des gens d’ici.
Est-ce le Buchy Top qui fait la banane chère,
Où les aides agricoles qui font la surenchère ?
Certains font des bananes pour les indemnités, 3
Surtout pas pour nourrir des acheteurs piégés.
J’adore les bananes et je me fais plaisir,
Dommage que les aides empêchent d’en produire.
Cerise dans le panier, c’est le Coca Cola,
Pourvoyeur de diabète et de bons résultats,
Pour une société qui, grâce aux protections,
Gênèrent des bénéfices par centaines de millions.
Si j’en bois trois canettes, tout au plus, par an,
C’est juste parce que j’y mets autre chose dedans !
Les métropolitains payent le citron moins cher,
C’est parce qu’à Menton ils savent bien le faire !
Mais y a-t-il vraiment le moindre producteur,
Qui pour faire des citrons, s’inonde de sueur ?
Ici c’est un produit qu’on a dans son jardin,
Où qu’on paye à prix d’or dans tous les magasins.
Les pommes ne sont pas un produit tropical,
Or elles arrivent moins cher, jusque sur nos étals !
C’est parce qu’il y a peu d’intervenant locaux,
Et que dans les hyper ils font bien leur boulot ?
Mais nos agriculteurs seraient-ils si mauvais,
Qu’on ne puisse acheter que des fruits importés ?
Les circuits de vente … ou pas !
Les achats se pratiquent ici différemment,
Les petits magasins restent très importants. 4
Mais on ne parle pas de tarifs pratiqués
Dans les stations-service, les commerces de quartier ?
C’est pourtant là que vont les gens les moins friqués,
Au plus près de chez eux, car ils y vont à pieds.
Mais beaucoup de produits passent aux oubliettes,
Pourtant ils remplissent un bon nombre d’assiettes,
Issues de productions hors marché monétaires,
Ils sont mésestimés pour juger la vie chère.
Faute d’avoir un prix, ils ont une valeur, 5
Et pour beaucoup de gens, ils ont de la saveur.
La vérité … si je mens
Cibler quelques produits et quelques commerçants
Enterre des vérités sans grand discernement.
L'UFC Que Choisir doit être pertinent.
Et ne pas se tromper quand elle défend les gens.
Conseiller aux clients de consommer local, 6
Souvent beaucoup plus cher, n’est-ce pas un peu partial ?
Car nos agriculteurs ne produisent pas assez, 7
Malgré les subventions qu’ils peuvent accumuler.
Et nos industriels, largement protégés,
Accumulent des profits plutôt exagérés.
Que faire ?
Quand on veut dénoncer les excès sur les prix,
Il faut aussi parfois astiquer ses amis.
Prendre un peu de recul, ne pas être chauvin,
Se montrer objectifs, sortir des lieux communs.
La grande distribution est en fin de circuit,
Elle devient donc la cible, et même un alibi,
Pour bien des fournisseurs qui se trouvent en amont,
Et cache leurs profits derrières des protections.
Mais pour les faire sauter, et faire baisser les prix,
Il faut rapidement changer d’état d’esprit.
Une réforme fiscale reste le seul moyen,
Positionnant les taxes aux endroits opportuns.
Mais elle reste bloquée par divers gougnafiers
Mais elle reste bloquée par divers gougnafiers
Qui protègent sûrement des intérêts masqués, 8
Et d’autres qui se prennent pour des législateurs,
Mais ne sont, dans les faits, que des ralentisseurs !9
Soyez plus virulent pour mieux les dénoncer
Peut-être serez-vous un peu plus écouté.
1 - Taxes à l’importation sur les Eaux minérales
Taxe de base à l’importation : 5 %
Taxe générale à l’importation : 26 %
Taxe de péage : 1 %
Droit de douane (hors UE) : 10 %
TCPPL : 2 %
Source : Rapport de l’Autorité de la concurrence (lien ci-dessus)
En 2005 la SIEM avait 21 salariès.
2 - Les Français consomment près de 8 kilo de beurre par habitant et par an … un record ! Et les Calédoniens ?
3 – A ce sujet Lire mon post du 31/01/2013 « Agriculture : calamités et complaisances ! » (Cliquer)
4 - Source : Rapport de l’Autorité de la concurrence (lien ci-dessus)
Répartition des dépenses alimentaires selon les lieux d’achat en France Métropolitaine et en Nouvelle-Calédonie - Source : ISEE (chiffre 2008) / INSEE (chiffres 2006)
5 - Article des Nouvelles Calédoniennes du 06/02/2013 « Agriculture : le vrai poids des tribus »
« L’Institut agronomique calédonien (IAC) publie les résultats d’une grande enquête, la première du genre, sur l’importance de l’agriculture, de la pêche et de la chasse dans les 340 tribus du pays. Des activités évaluées à 12,5 milliards par an. » - Environ 2 milliards sont commercialisés, soit un volume estimé à 10 milliard … qui n’a pas de prix !!!!
À noter que l’agriculture « commerciale » produit pour environ 11 milliards … en bénéficiant de 5,5 milliards de subvention.
Si ce n’est déjà fait, lire mon post du 31/01/2013 « Agriculture : calamités et complaisances ! » (Cliquer)
Si ce n’est déjà fait, lire mon post du 31/01/2013 « Agriculture : calamités et complaisances ! » (Cliquer)
Source : http://www.ufcnouvellecaledonie.nc/search.php?query=industrie&search=1&Submit=Rechercher
7 – Production agricole finale 2011 : 11,123 milliards
Importation de produits agricole : 14,217 milliard
Source : Mémento agricole 2011 (cliquer)
8 – De qui s’agit-il, toujours en coulisse ?
Lire mon post du 11 octobre 2011 : « Très chères industries locales ! » (Cliquer)
9 – De qui s’agit-il, toujours sur le devant de la scène ?
Lire mon post du 07 juillet 2012 : « L’intersyndicale … un frein de réformes ! » (Cliquer)
Source : Mémento agricole 2011 (cliquer)
8 – De qui s’agit-il, toujours en coulisse ?
Lire mon post du 11 octobre 2011 : « Très chères industries locales ! » (Cliquer)
9 – De qui s’agit-il, toujours sur le devant de la scène ?
Lire mon post du 07 juillet 2012 : « L’intersyndicale … un frein de réformes ! » (Cliquer)
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Article des Nouvelle Calédoniennes du
08/02/2013
Consommation, Enquête annuelle de l’UFC que
Choisir.
Le panier encore plus
cher
L’UFC Que choisir vient de rendre publique son enquête
annuelle menée dans les magasins de grande distribution. Verdict : le prix des
produits a augmenté entre 2011 et 2012, et l’écart avec la Métropole se creuse.
Suite
à l’enquête menée en 2012, l’UFC - Que choisir estime que le panier calédonien
est 117 % plus cher que son équivalent métropolitain.
Plus
chère la vie. C’est le constat que vient de faire l’UFC - Que choisir à
l’occasion de la publication de l’enquête comparative effectuée en septembre
2012 par l’association de consommateurs auprès de 1 670 grandes surfaces en
Métropole, une cinquantaine d’enseignes dans les départements d’outre-mer et
cinq magasins locaux : Carrefour, Champion N’Géa, Carrefour Market, Géant et
Casino Johnston.
Premier
constat : sur les 38 produits de marques nationales ou distributeur pour
lesquels la comparaison est possible, l’UFC - Que choisir pointe que le panier
calédonien est 117 % plus cher, en moyenne, que son équivalent métropolitain.
Soit un prix des produits multiplié par 2,17. L’association note, au passage,
que l’écart se creuse puisqu’il était de 103,7 % il y a un an et de 80 % lors
de la première enquête, en 2005.
Surcoût : Parmi
les écarts significatifs, l’eau affiche un surcoût record de 168 %. Elle est
suivie du beurre (+71 %), de la banane (+43 %), du Coca-Cola (+40 %) et du
citron (+ 33 %). Une tendance inversée, en revanche, pour la pomme qui affiche
un prix légèrement inférieur (-2 %) à celui constaté dans l’ensemble des points
de vente.
Ras-le-bol : « Malgré les promesses, on s’aperçoit qu’entre 2011 et
2012, les prix ont augmenté, explique Michel Davarend, le président de L’UFC -
Que choisir Nouvelle-Calédonie. Il est difficile pour un gouvernement de tout
réglementer, il faudrait un autre opérateur pour faire baisser les prix, mais
aussi mettre en place un conseil de la concurrence et un contrôle des marges.
Ici, ce n’est pas la vie chère, c’est la vie très chère ! Ça ne date pas d’hier,
ça fait trente ans qu’on en parle. »
Il
suggère différentes pistes qui permettraient de tirer les prix vers le bas :
favoriser, par exemple, l’installation d’un vrai magasin de hard-discount ou
bien supprimer les barrières douanières pour les produits importés d’Australie
et de Nouvelle-Zélande. « Les prix baisseraient de 10 à 20 %, le coût de
transport serait moindre et le bilan carbone revu à la baisse », souligne-t-il.
«
Nous sommes dans un système passéiste, peste le président de l’association, qui
évoque un « ras-le-bol » des consommateurs.
Le top 5 : D’après l’enquête comparative de l’UFC - Que choisir,
c’est dans les rayons du Casino Johnston que le surcoût par rapport à la
Métropole est le plus élevé avec un écart moyen des prix qui s’élève à +132 %.
Vient ensuite le vaisseau amiral du groupe, le Géant Casino (+126 %), suivi des
trois grandes surfaces du groupe Carrefour : Champion N’Géa (+115 %), Carrefour
Market (+100 %) et le magasin Carrefour de Kenu In (+98 %). Le relevé des prix
porte notamment sur les rayons alimentation, produits d’entretien, hygiène,
beauté ou encore animaux.
Tomislav Govekar
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