lundi 6 août 2012

À Victorin Lurel, de la part d’un blanc !


Inspiration : voir articles en fin de post

Monsieur le ministre : affichez la couleur !

Vous êtes de l’outre-mer, Ministre socialiste,
Or vous ne raisonnez qu’anticolonialiste.
Déjà dans vos propos concernant Jules Ferry,*
Vous estompiez « écoles » pour écrire « colonies ».

Si vous n’aviez déjà un passé politique,
On pourrait excuser vos erreurs sémantiques.
Mais vos divers propos  et autres attitudes,
Semblent être l’expression de votre négritude.

Vous confondez « ethnie » et « nationalité »,
Masquant votre racisme dans cette ambiguïté.
Car si être Kanak permet d’être français,
N’étant pas né kanak, on le devient jamais.

Peut-être oserez-vous, avec votre arrogance,
Au nom d’une seule ethnie, parler « indépendance »,
Mais alors expliquez, à chaque calédonien,
Qu’aucune race ne prévaut parmi les citoyens.

Je vous l’ai déjà dit dans un blog précèdent,
Vous manquez de courage pour dire clairement
Ce que vous ressentez envers la race blanche, *
Et qu’un lointain passé, sous-entend la vengeance.

Mais vous représentez l’ensemble des français,
Dans le gouvernement d’un pays unifié,
Avec tous ses défauts et toutes ses qualités,
Vous n’avez aucun droit de vouloir l’amputer.

La France a mis longtemps pour être très diverse,
Par votre politique, n’allez pas à l’inverse.
Quel que soit l’avenir de la Calédonie,
N’en faites surtout pas le repère d’une ethnie.

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 01/08/2012 : « La Kanaky de Victorin Lurel »
Le ministre des Outre-mers a reçu le président de la province Nord. Sans tabou, Victorin Lurel a parlé de la « Kanaky ». Pour respecter toutes les parties, a-t-il expliqué, en rappelant que le nom du pays fait partie des signes identitaires à trouver. Paul Néaoutyine a été reçu lundi par le ministre des Outre-mers.

«Les membres de ce gouvernement s’intéressent à l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, de la Kanaky. » La phrase est d’un ministre de la République, en l’occurrence Victorin Lurel, en charge des Outre-mers. Il l’a prononcée lundi soir, à l’issue d’un entretien avec le président de la province Nord, Paul Néaoutyine.
Pas de volonté de choquer, juste une volonté d’équilibre, s’est défendu le ministre. « On dit Nouvelle-Calédonie, mais c’est connoté. Je dis ça pour respecter toutes les parties, a souligné Victorin Lurel. J’ai eu aussi à tenir ce langage devant les autres. Je ne dis pas ça uniquement à M. Néaoutyine pour lui faire plaisir. Je pense qu’il y a suffisamment de sagesse en Nouvelle-Calédonie-Kanaky pour comprendre. » Le ministre rappelle que parmi les signes identitaires à trouver, il y a le drapeau mais aussi le nom du territoire.
Pour Paul Néaoutyine, c’est une façon de parler des deux signataires de l’accord de Nouméa. S’il n’était pas complètement surpris, c’était quand même la première fois qu’il entendait publiquement un membre du gouvernement parler de Nouvelle-Calédonie-Kanaky.
Comme l’ancienne majorité, Victorin Lurel martèle : « Nous sommes là pour accompagner et respecter scrupuleusement l’accord de Nouméa. C’est notre engagement, notre parole. Nouméa, rien que Nouméa et tout Nouméa. »
Accord. Dans un passé récent, Nicolas Sarkozy, voulait lui aussi appliquer l’accord, mais il affirmait ouvertement sa préférence à une Nouvelle-Calédonie française.
Victorin Lurel prévient : « Nous voulons que les interlocuteurs comprennent que nous ne sommes pas là pour imposer, mais pour comprendre et faire pour le mieux. Et, si en dernière instance, en cas de difficultés, de désaccords, il faut un décideur, nous ferons notre travail, après avoir épuisé toutes les voies de la concertation ».
Comité. Le ministre a réaffirmé sa volonté d’organiser le Comité des signataires fin novembre-début décembre. Il souhaite venir sur le Caillou avant la fin de l’année, avant ou après le Comité. Et il aimerait « que le président de la République vienne aussi le plus rapidement possible ».
Paul Néaoutyine s’est pour sa part réjoui que Roch Wamytan accepte de créer une commission pour discuter du drapeau commun : « Ça va dans le sens du dernier Comité des signataires qui nous incitait à engager le travail pour décider des deux signes identitaires qu’il reste à trouver, le nom du pays et le drapeau ».
Lors de cette rencontre, il a abordé de nombreux dossiers, sur lesquels il s’entretient depuis dix jours avec le nouveau gouvernement (vie chère, contrats de développement, transferts de compétences, Camp-Est…)
Néaoutyine veut sa télé
L’un des gros dossiers du déplacement de Paul Néaoutyine concerne NCTV. Le président de la province Nord défend auprès du gouvernement central et du Conseil supérieur de l’audiovisuel deux fréquences. « L’appel à candidature était pour deux fréquences. Il n’est pas question de fusionner, insiste Paul Néaoutyine. Deux lignes éditoriales opposées ne peuvent pas se transformer d’un seul coup. Il y a deux fréquences à attribuer et deux projets. C’est parfaitement clair ». Le leader du l’UNI commence à perdre patience : « On attend depuis janvier une décision ». Il espère que, les élections passées, le CSA va trancher.
Il rappelle qu’il n’est « pas particulièrement favorable » à l’arrivée de la Française des Jeux. « Ce genre de loisirs tape dans la poche de ceux qui ont le moins de revenus », argue-t-il. Une position d’autant plus affirmée que le fruit de la taxe sur les jeux était annoncé pour financer l’autre chaîne, voulue par Pierre Frogier, NC9.
A Paris, David Martin, agence de presse GHM
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Article des Nouvelles Calédoniennes du 04/08/2012 : « Les socialistes sont de retour »

Pour le président du Rassemblement, la déclaration de Victorin Lurel sur le nom du pays est non seulement une provocation indigne d’un ministre des Outre-mer mais aussi un acte de complaisance à l’égard des indépendantistes.
Pour Pierre Frogier, le débat est inutile, « il n’est pas question que la Nouvelle-Calédonie change de nom ».

Pierre Frogier est en colère. Et celui qui s’est très peu exprimé depuis la déroute des législatives et la formation du nouveau gouvernement est sorti hier de son silence pour dénoncer, comme l’avait déjà fait Gaël Yanno il y a quelques jours, les propos de Victorin Lurel sur la Kanaky. Pour lui les choses sont claires : « les socialistes sont de retour ! »
Provocateur. « J’espère que ceux qui ont dit durant la campagne qu’il n’y avait pas de différence entre Nicolas Sarkozy et François Hollande ont désormais bien compris que les choses ont changé depuis le 6 mai. Le décor est planté », affirmait hier Pierre Frogier. Car pour lui, la déclaration du ministre des Outre-mer n’est absolument pas une maladresse mais bien une provocation. « Je connais bien Lurel et je peux vous dire que c’est un provocateur. Il est comme ça, il ne sait pas se comporter autrement », insiste Pierre Frogier. « Mais le problème c’est que Victorin Lurel n’est plus député mais bien ministre. Or, il se comporte aujourd’hui comme un chef de bande, un militant socialiste. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un ministre de la République. » Un ministre de la République, qui, selon le sénateur, veut aujourd’hui donner des gages aux indépendantistes. « Il ne s’est pas trompé sur le mot. C’est son droit d’entrée, un acte de complaisance à l’égard des indépendantistes. Il faut bien avoir conscience que la période faste et équilibrée que nous avons connue de 2007 à 2012 est bel et bien terminée », poursuit Pierre Frogier.
Débat. Sur le fond du dossier, le président du Rassemblement a un avis tout aussi tranché que sur la personnalité de Victorin Lurel : la Nouvelle-Calédonie ne doit pas changer de nom et le débat n’a pas lieu d’être ouvert. « Dès juin 2010, lorsque j’ai présenté ma proposition sur les deux drapeaux au Comité des signataires, j’ai aussi clairement indiqué qu’il n’était pas question de changer le nom de la Nouvelle-Calédonie. C’est un héritage historique et tout le monde se reconnaît dans cette appellation historique », affirme-t-il. « D’ailleurs, la loi organique stipule que la Nouvelle-Calédonie “ peut ” modifier son nom. Ce n’est en aucun cas une obligation. » Une position que ne semble pas vraiment partager Victorin Lurel. « Il importe que les trois partenaires de l’accord de Nouméa travaillent à la mise en œuvre complète de cet accord, notamment, mais pas seulement, en matière de transfert de compétences », indique-t-il dans un courrier adressé mercredi à Sonia Lagarde et Philippe Gomès. Le ministre affirme au passage qu’il n’a pas bafoué sa neutralité en utilisant « conjointement » Nouvelle-Calédonie et Kanaky. « Je n’ai ni dévoyé la réalité, ni, encore moins, pris parti pour quelque option ou opinion que ce soit (...). Selon les sensibilités locales, les deux mots peuvent être connotés. » Pas certain cependant que ces nouvelles explications convainquent les loyalistes...
X.S.
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Article des Nouvelles Calédoniennes du 04/08/2012 : « Ce n’est pas un gros mot »
Face aux réactions en Nouvelle-Calédonie, Victorin Lurel est revenu sur ses déclarations de lundi à propos de la « Nouvelle-Calédonie-Kanaky ». Il les maintient et accuse le Rassemblement-UMP de récupération politicienne.
Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, assume sa déclaration qui a provoqué de vives réactions à Nouméa.

A Paris, mercredi, Victorin Lurel s’est étonné des réactions d’une partie de la classe politique calédonienne aux propos qu’il a tenus en début de semaine à l’issue d’un entretien avec le président de la province Nord, Paul Néaoutyine.
« Ce n’est ni une tempête dans un verre d’eau, ni une polémique subalterne, mais quand même…, s’est-il étonné avant d’accuser : C’est un peu politicien pour certains qui ont perdu des élections, et qui veulent rebondir. » Le ministre des Outre-mer assume. « Il n’y a pas eu bug, a-t-il indiqué. J’ai dit Kanaky. Ce n’est pas un gros mot. » Victorin Lurel rappelle que si c’est bien le nom de Nouvelle-Calédonie qui figure dans la Constitution, l’accord de Nouméa vise « à promouvoir, à défendre et à prendre en compte l’identité Kanak ».
Emblèmes. Le dossier a été relancé ces dernières semaines. En mettant les pieds dans le plat, le ministre des Outre-mer rappelle aussi que l’accord de Nouméa prévoit que les signataires trouvent un nom pour le pays et qu’il faudra en discuter.
« C’est aux Calédoniens à trouver les emblèmes, et parmi ceux-ci, il y a le nom du pays, a insisté le ministre. La discussion reprendra, je l’espère, sur le drapeau commun, et il arrivera un moment où on discutera d’un nom. » Victorin Lurel vient ainsi de provoquer le débat et de donner une dynamique avant le Comité des signataires de l’accord de Nouméa de la fin d’année. Mais il martèle, à qui veut l’entendre que « l’Etat se tient très soigneusement en accompagnement, à équidistance des positions des uns et des autres. Je ne cherche pas à imposer ni à prendre parti. »
S’il a parlé de Nouvelle-Calédonie-Kanaky c’est pour « respecter toutes les sensibilités ». Quant aux loyalistes qui l’ont rencontré, Philippe Gomès, Sonia Lagarde, mais aussi Harold Martin, Victorin Lurel assure avoir eu « à évoquer à huis clos certains me diront que non, la Nouvelle-Calédonie, la Kanaky, et qu’il faudra trouver un nom. »
Le RPC et le FN réagissent
Le RPC dénonce « avec fermeté » le fait que le ministre des Outre-mer Victorin Lurel « sorte de son rôle de partenaire, avec la neutralité que cela doit impliquer, en parlant de Kanaky ». Après François Fillon, Premier ministre UMP venu sur le territoire, en 2011, lever le drapeau indépendantiste, le RPC note « avec indignation » que l’Etat continue ainsi « à aller jusqu’à devancer les revendications indépendantistes ».
Dansns un communiqué, le Front national est également revenu sur les propos du ministre des Outre-mer. « Le Front national dénonce les propos déplacés du ministre (…) lorsqu'il parle de la Nouvelle Calédonie-Kanaky, en s'adressant à nos élus parlementaires. Cela semble choquer aujourd'hui l'UMP, l'Avenir ensemble, ou encore Calédonie ensemble alors qu'avant lui, d'autres personnalités de passage en Nouvelle-Calédonie, comme Marie-Georges Buffet, se réjouissaient d'être en province Nord en visite sur la terre de Kanaky. Cela n'avait pas fait polémique à l'époque. Comment peut-on faire admettre aux Français de Métropole, qu'ici en Calédonie, le Rump impose le drapeau du FLNKS sur les bâtiments publics, puis s'insurge contre un ministre de la République lorsqu'il parle de la Calédonie-Kanaky. Par contre, personne ne s'inquiète des propos tenus, lors de ces rencontres à Paris, sur le nouveau nom du pays ».
David Martin, agence GHM 
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