Inspiration : voir articles en fin de post
Monsieur le ministre : affichez la couleur !
Vous êtes de l’outre-mer, Ministre socialiste,
Or vous ne raisonnez qu’anticolonialiste.
Déjà dans vos propos concernant Jules Ferry,*
Vous estompiez « écoles » pour écrire
« colonies ».
Si vous n’aviez déjà un passé politique,
On pourrait excuser vos erreurs sémantiques.
Mais vos divers propos
et autres attitudes,
Semblent être l’expression de votre négritude.
Vous confondez
« ethnie » et « nationalité »,
Masquant votre racisme dans cette
ambiguïté.
Car si être Kanak permet d’être français,
N’étant pas né kanak, on le
devient jamais.
Peut-être oserez-vous, avec votre arrogance,
Au nom d’une seule ethnie, parler « indépendance »,
Mais alors expliquez, à chaque
calédonien,
Qu’aucune race ne prévaut parmi
les citoyens.
Je vous l’ai déjà dit dans un blog
précèdent,
Vous manquez de courage pour dire
clairement
Ce que vous ressentez envers la
race blanche, *
Et qu’un lointain passé, sous-entend la vengeance.
Mais vous représentez l’ensemble des français,
Dans le gouvernement d’un pays unifié,
Avec tous ses défauts et toutes ses qualités,
Vous n’avez aucun droit de vouloir l’amputer.
La France a mis longtemps pour être très diverse,
Par votre politique, n’allez pas à l’inverse.
Quel que soit l’avenir de la Calédonie,
N’en faites surtout pas le repère d’une ethnie.
* Voir le post : Victorin Lurel : l’ombre ou la lumière ?
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Article des Nouvelles
Calédoniennes du 01/08/2012 : « La Kanaky de Victorin Lurel »
Le
ministre des Outre-mers a reçu le président de la province Nord. Sans tabou,
Victorin Lurel a parlé de la « Kanaky ». Pour respecter toutes les parties,
a-t-il expliqué, en rappelant que le nom du pays fait partie des signes
identitaires à trouver. Paul
Néaoutyine a été reçu lundi par le ministre des Outre-mers.
«Les
membres de ce gouvernement s’intéressent à l’avenir de la Nouvelle-Calédonie,
de la Kanaky. » La phrase est d’un ministre de la République, en l’occurrence
Victorin Lurel, en charge des Outre-mers. Il l’a prononcée lundi soir, à
l’issue d’un entretien avec le président de la province Nord, Paul Néaoutyine.
Pas
de volonté de choquer, juste une volonté d’équilibre, s’est défendu le
ministre. « On dit Nouvelle-Calédonie, mais c’est connoté. Je dis ça pour
respecter toutes les parties, a souligné Victorin Lurel. J’ai eu aussi à tenir
ce langage devant les autres. Je ne dis pas ça uniquement à M. Néaoutyine pour
lui faire plaisir. Je pense qu’il y a suffisamment de sagesse en
Nouvelle-Calédonie-Kanaky pour comprendre. » Le ministre rappelle que parmi les
signes identitaires à trouver, il y a le drapeau mais aussi le nom du
territoire.
Pour
Paul Néaoutyine, c’est une façon de parler des deux signataires de l’accord de
Nouméa. S’il n’était pas complètement surpris, c’était quand même la première
fois qu’il entendait publiquement un membre du gouvernement parler de
Nouvelle-Calédonie-Kanaky.
Comme
l’ancienne majorité, Victorin Lurel martèle : « Nous sommes là pour accompagner
et respecter scrupuleusement l’accord de Nouméa. C’est notre engagement, notre
parole. Nouméa, rien que Nouméa et tout Nouméa. »
Accord. Dans un passé
récent, Nicolas Sarkozy, voulait lui aussi appliquer l’accord, mais il
affirmait ouvertement sa préférence à une Nouvelle-Calédonie française.
Victorin
Lurel prévient : « Nous voulons que les interlocuteurs comprennent que nous ne
sommes pas là pour imposer, mais pour comprendre et faire pour le mieux. Et, si
en dernière instance, en cas de difficultés, de désaccords, il faut un
décideur, nous ferons notre travail, après avoir épuisé toutes les voies de la
concertation ».
Comité. Le ministre a
réaffirmé sa volonté d’organiser le Comité des signataires fin novembre-début
décembre. Il souhaite venir sur le Caillou avant la fin de l’année, avant ou
après le Comité. Et il aimerait « que le président de la République vienne
aussi le plus rapidement possible ».
Paul
Néaoutyine s’est pour sa part réjoui que Roch Wamytan accepte de créer une
commission pour discuter du drapeau commun : « Ça va dans le sens du dernier
Comité des signataires qui nous incitait à engager le travail pour décider des
deux signes identitaires qu’il reste à trouver, le nom du pays et le drapeau ».
Lors
de cette rencontre, il a abordé de nombreux dossiers, sur lesquels il
s’entretient depuis dix jours avec le nouveau gouvernement (vie chère, contrats
de développement, transferts de compétences, Camp-Est…)
Néaoutyine
veut sa télé
L’un
des gros dossiers du déplacement de Paul Néaoutyine concerne NCTV. Le président
de la province Nord défend auprès du gouvernement central et du Conseil
supérieur de l’audiovisuel deux fréquences. « L’appel à candidature était pour
deux fréquences. Il n’est pas question de fusionner, insiste Paul Néaoutyine.
Deux lignes éditoriales opposées ne peuvent pas se transformer d’un seul coup.
Il y a deux fréquences à attribuer et deux projets. C’est parfaitement clair ».
Le leader du l’UNI commence à perdre patience : « On attend depuis janvier une
décision ». Il espère que, les élections passées, le CSA va trancher.
Il
rappelle qu’il n’est « pas particulièrement favorable » à l’arrivée de la
Française des Jeux. « Ce genre de loisirs tape dans la poche de ceux qui ont le
moins de revenus », argue-t-il. Une position d’autant plus affirmée que le
fruit de la taxe sur les jeux était annoncé pour financer l’autre chaîne,
voulue par Pierre Frogier, NC9.
A Paris, David Martin, agence de presse
GHM
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Article des
Nouvelles Calédoniennes du 04/08/2012 : « Les socialistes sont de retour »
Pour
le président du Rassemblement, la déclaration de Victorin Lurel sur le nom du
pays est non seulement une provocation indigne d’un ministre des Outre-mer mais
aussi un acte de complaisance à l’égard des indépendantistes.
Pour
Pierre Frogier, le débat est inutile, « il n’est pas question que la
Nouvelle-Calédonie change de nom ».
Pierre
Frogier est en colère. Et celui qui s’est très peu exprimé depuis la déroute
des législatives et la formation du nouveau gouvernement est sorti hier de son
silence pour dénoncer, comme l’avait déjà fait Gaël Yanno il y a quelques
jours, les propos de Victorin Lurel sur la Kanaky. Pour lui les choses sont
claires : « les socialistes sont de retour ! »
Provocateur. « J’espère que
ceux qui ont dit durant la campagne qu’il n’y avait pas de différence entre
Nicolas Sarkozy et François Hollande ont désormais bien compris que les choses
ont changé depuis le 6 mai. Le décor est planté », affirmait hier Pierre
Frogier. Car pour lui, la déclaration du ministre des Outre-mer n’est
absolument pas une maladresse mais bien une provocation. « Je connais bien
Lurel et je peux vous dire que c’est un provocateur. Il est comme ça, il ne
sait pas se comporter autrement », insiste Pierre Frogier. « Mais le problème
c’est que Victorin Lurel n’est plus député mais bien ministre. Or, il se comporte
aujourd’hui comme un chef de bande, un militant socialiste. Ce n’est pas ce
qu’on attend d’un ministre de la République. » Un ministre de la République,
qui, selon le sénateur, veut aujourd’hui donner des gages aux indépendantistes.
« Il ne s’est pas trompé sur le mot. C’est son droit d’entrée, un acte de
complaisance à l’égard des indépendantistes. Il faut bien avoir conscience que
la période faste et équilibrée que nous avons connue de 2007 à 2012 est bel et
bien terminée », poursuit Pierre Frogier.
Débat. Sur le fond du
dossier, le président du Rassemblement a un avis tout aussi tranché que sur la
personnalité de Victorin Lurel : la Nouvelle-Calédonie ne doit pas changer de
nom et le débat n’a pas lieu d’être ouvert. « Dès juin 2010, lorsque j’ai présenté
ma proposition sur les deux drapeaux au Comité des signataires, j’ai aussi
clairement indiqué qu’il n’était pas question de changer le nom de la
Nouvelle-Calédonie. C’est un héritage historique et tout le monde se reconnaît
dans cette appellation historique », affirme-t-il. « D’ailleurs, la loi
organique stipule que la Nouvelle-Calédonie “ peut ” modifier son nom. Ce n’est
en aucun cas une obligation. » Une position que ne semble pas vraiment partager
Victorin Lurel. « Il importe que les trois partenaires de l’accord de Nouméa
travaillent à la mise en œuvre complète de cet accord, notamment, mais pas
seulement, en matière de transfert de compétences », indique-t-il dans un
courrier adressé mercredi à Sonia Lagarde et Philippe Gomès. Le ministre affirme
au passage qu’il n’a pas bafoué sa neutralité en utilisant « conjointement »
Nouvelle-Calédonie et Kanaky. « Je n’ai ni dévoyé la réalité, ni, encore moins,
pris parti pour quelque option ou opinion que ce soit (...). Selon les
sensibilités locales, les deux mots peuvent être connotés. » Pas certain
cependant que ces nouvelles explications convainquent les loyalistes...
X.S.
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Article des
Nouvelles Calédoniennes du 04/08/2012 : « Ce n’est pas un gros mot »
Face
aux réactions en Nouvelle-Calédonie, Victorin Lurel est revenu sur ses
déclarations de lundi à propos de la « Nouvelle-Calédonie-Kanaky ». Il les
maintient et accuse le Rassemblement-UMP de récupération politicienne.
Le
ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, assume sa déclaration qui a provoqué de
vives réactions à Nouméa.
A
Paris, mercredi, Victorin Lurel s’est étonné des réactions d’une partie de la
classe politique calédonienne aux propos qu’il a tenus en début de semaine à
l’issue d’un entretien avec le président de la province Nord, Paul Néaoutyine.
«
Ce n’est ni une tempête dans un verre d’eau, ni une polémique subalterne, mais
quand même…, s’est-il étonné avant d’accuser : C’est un peu politicien pour
certains qui ont perdu des élections, et qui veulent rebondir. » Le ministre
des Outre-mer assume. « Il n’y a pas eu bug, a-t-il indiqué. J’ai dit Kanaky.
Ce n’est pas un gros mot. » Victorin Lurel rappelle que si c’est bien le nom de
Nouvelle-Calédonie qui figure dans la Constitution, l’accord de Nouméa vise « à
promouvoir, à défendre et à prendre en compte l’identité Kanak ».
Emblèmes. Le dossier a été
relancé ces dernières semaines. En mettant les pieds dans le plat, le ministre
des Outre-mer rappelle aussi que l’accord de Nouméa prévoit que les signataires
trouvent un nom pour le pays et qu’il faudra en discuter.
«
C’est aux Calédoniens à trouver les emblèmes, et parmi ceux-ci, il y a le nom
du pays, a insisté le ministre. La discussion reprendra, je l’espère, sur le
drapeau commun, et il arrivera un moment où on discutera d’un nom. » Victorin
Lurel vient ainsi de provoquer le débat et de donner une dynamique avant le
Comité des signataires de l’accord de Nouméa de la fin d’année. Mais il
martèle, à qui veut l’entendre que « l’Etat se tient très soigneusement en
accompagnement, à équidistance des positions des uns et des autres. Je ne
cherche pas à imposer ni à prendre parti. »
S’il
a parlé de Nouvelle-Calédonie-Kanaky c’est pour « respecter toutes les
sensibilités ». Quant aux loyalistes qui l’ont rencontré, Philippe Gomès, Sonia
Lagarde, mais aussi Harold Martin, Victorin Lurel assure avoir eu « à évoquer à
huis clos certains me diront que non, la Nouvelle-Calédonie, la Kanaky, et
qu’il faudra trouver un nom. »
Le
RPC et le FN réagissent
Le
RPC dénonce « avec fermeté » le fait que le ministre des Outre-mer Victorin
Lurel « sorte de son rôle de partenaire, avec la neutralité que cela doit
impliquer, en parlant de Kanaky ». Après François Fillon, Premier ministre UMP
venu sur le territoire, en 2011, lever le drapeau indépendantiste, le RPC note
« avec indignation » que l’Etat continue ainsi « à aller jusqu’à devancer les
revendications indépendantistes ».
Dansns
un communiqué, le Front national est également revenu sur les propos du
ministre des Outre-mer. « Le Front national dénonce les propos déplacés du
ministre (…) lorsqu'il parle de la Nouvelle Calédonie-Kanaky, en s'adressant à
nos élus parlementaires. Cela semble choquer aujourd'hui l'UMP, l'Avenir
ensemble, ou encore Calédonie ensemble alors qu'avant lui, d'autres
personnalités de passage en Nouvelle-Calédonie, comme Marie-Georges Buffet, se
réjouissaient d'être en province Nord en visite sur la terre de Kanaky. Cela
n'avait pas fait polémique à l'époque. Comment peut-on faire admettre aux
Français de Métropole, qu'ici en Calédonie, le Rump impose le drapeau du FLNKS
sur les bâtiments publics, puis s'insurge contre un ministre de la République
lorsqu'il parle de la Calédonie-Kanaky. Par contre, personne ne s'inquiète des
propos tenus, lors de ces rencontres à Paris, sur le nouveau nom du pays ».
David Martin, agence GHM
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