Inspiration :
Articles des Nlles Calédoniennes du 14/08/2012
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en fin de post
L’abolition …
Autrefois pour un vol, on vous coupait la main,
Votre tête tombait si vous tuiez quelqu’un.
La loi était très dure pour tous les assassins,
Les châtiments terribles même pour les malandrins.
Pendant près de deux siècles, le débat a fait rage,
Parce que la peine de mort, paraissait d’un autre âge.
Prendre la vie d’un homme, après l’avoir jugé,
N’était pas acceptable, quel que soit son forfait.
Alors la peine de mort sortie du code pénal,
Au détriment, sans doute, du milieu carcéral.
La perpétuité, mieux que la guillotine
Saurait dissuader, les troupes assassinent.
Ainsi quelques malfrats et parrains du milieu,
Vécurent en prison et y devenir vieux,
Parfois dans un confort digne des grands pachas,
Mais nous y reviendront, c’est un autre débat.
L’évolution …
Aujourd’hui les tueurs sont des irresponsables,
Pas besoin de torture pour qu’ils passent à table.
Dosage du cannabis, alcootest ou radars,
Suffisent à les confondre pour les mettre au placard.
Les chauffards assassins ne peuvent plus nier,
Ou qu’ils roulaient trop vite, ou qu’ils étaient bourrés.
Mais les jugements tombent et nous laissent pantois !
Après avoir tué, au hasard, sur une voie,
On leur prend le permis, on leur fait la leçon,
Ils passent à peine deux ans enfermé en prison.
Et toutes leurs victimes
tomberont dans l’oubli,
Avant que de prison, ces bourreaux soient sortis.
Le ministère public, les juges, les avocats,
Chacun dans leurs fonctions sont tenus par la loi.
Ils sont, plus que tout autre,
des prisonniers du droit,
Les arguments sont forts,
implacables et "de droit".
Ce ne sont pas des monstres, ils ont tout oublié,
Et puis de toute façon, ils l’ont pas fait exprès !
La réhabilitation …
Ainsi la peine de mort est réhabilitée,
Car ces nouveaux bourreaux sont très peu condamnés.
Massacrer « sans raison » est un péché véniel,
Même si pour les piétons, cela devient mortel.
Adieu la guillotine, qui tranchait quelques têtes,
Vive l’automobile, qui joue à la roulette.
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Articles
des Nouvelles Calédoniennes du 14/08/2012
« Je ne me rappelle pas »
Michaël
Chetah, 21 ans, a été condamné hier à cinq ans de prison dont trois avec
sursis, pour l’homicide involontaire aggravé de Marie Wagio qui marchait
tranquillement avec une amie promenade Roger-Laroque, le 22 juillet.
La salle
d’audience était pleine à craquer hier, au regard de l’émotion vive qu’avait
suscité cet accident. Michaël Chetah, tête baissée, devait répondre d’homicide
et blessures involontaires sous l’empire d’un état alcoolique [nos éditions des
23, 24 et 25 juillet].
Ce
mécanicien patenté avait déjà eu un avertissement en février pour conduite en
état alcoolique, mais il n’était pas venu au tribunal. Le dimanche 22 juillet,
après une nuit arrosée en discothèque, qui s’est terminée sur une plage à
Nouville, le jeune homme comptait regagner Yahoué mais il s’est retrouvé à la
Baie-des-Citrons, sans savoir comment. Il expliquait s’être endormi.
Bière. « Sur la promenade Roger-Laroque, le
véhicule, un 4x4 Dodge, a traversé la chaussée et percuté deux femmes qui
marchaient tranquillement sur le trottoir. Marie Wagio a été emportée dans la
mer. Chantal a été touchée à la cheville », résume la présidente du tribunal,
Elisabeth André. Michaël Chetah était sorti du véhicule par la fenêtre, avait
ramené le corps de la victime sur la rive puis, avait pris la fuite,paniqué,
poursuivi par trois témoins.
Marie Wagio,
50 ans, a été tuée sur le coup. « Que faisiez-vous sur la promenade ? » demande
la magistrate. « Je ne me rappelle pas », répond Michaël Chetah. Tout au long
de la nuit, ce jeune a consommé « un pichet et une dizaine de bières ». Il
avait 1,78 g d’alcool par litre de sang mais il se « sentait capable » de
conduire. Il roulait à vive allure, au moins 90 km/h, lorsqu’un automobiliste
s’est fait dépasser par le bolide. « Je ne me rappelle de rien, à part que je
me suis réveillé dans l’eau », répète le prévenu. Chantal, qui s’en est sortie
avec une entorse, se souvient pourtant de l’avoir vu « les yeux ouverts, fixes
et hagards », lorsqu’il a ramené Marie.
« Je
regrette de l’avoir tuée. J’y pense tout le temps », s’est excusé Michaël
Chetah. La partie civile, représentée par Me Tehio et Me Fraigne, aurait
souhaité une peine exemplaire au regard de « l’expression d’un ras-le-bol » et
d’une « inconscience insoutenable ». Marie Wagio était mère de trois grands
enfants et grand-mère, et devait se marier à la fin du mois.
Prison. Pour le ministère public, qui a
requis quatre ans de prison dont deux fermes, l’annulation de son permis de
conduire et la confiscation de son véhicule, « tous les atouts étaient là pour
que cet accident se produise. Madame Wagio avait plein de projets, elle s’en
est allée. Michaël Chetah a quitté sa voie de circulation pour percuter les
victimes qui marchaient tranquillement. »
« On juge un
homme qui n’est pas un monstre », a rappelé d’emblée le bâtonnier Denis
Milliard pour Michaël Chetah, estimant que « tout le monde peut avoir un
accident ». L’avocat a demandé aux juges « de se tenir à distance de l’émotion
». Le tribunal a finalement condamné le chauffard à cinq ans de prison dont
trois avec sursis et l’obligation de se soigner et d’indemniser les victimes.
Son permis de conduire a été annulé et il ne pourra pas le repasser avant trois
ans. Enfin, pour éviter tout renouvellement des faits, Michaël Chetah a regagné
le Camp-Est à l’issue de son procès. En sortant du tribunal, ses proches
semblaient même soulagés : « Il a pris deux ans ferme mais dans un an, avec les
remises de peine, il sera dehors », disait l’un d’eux.
Géraldine
Pion
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« Deux ans ferme pour le
chauffard de Nouville »
Le tribunal
correctionnel a rendu son délibéré, hier, dans une affaire d'homicide
involontaire sous l'emprise d'un état alcoolique, pour laquelle Esau Auvao, 38
ans, a comparu le 31 juillet. Il a été condamné à trois ans d'emprisonnement,
dont un avec sursis et mise à l'épreuve.
L’accident
s'était produit le 12 mai. Une jeune femme de 27 ans, qui marchait avec son
conjoint sur la route de Nouville, avait été projetée par un 4X4 qui roulait à
vive allure. Elle était morte sur le coup. Esau Auvao, au volant, avait bu
toute la journée avec des copains et présentait un taux d'alcoolémie de 2,36 g
d'alcool par litre de sang.
Son permis
de conduire a été annulé et la demande d'aménagement de sa peine sous bracelet
électronique a été rejetée par le tribunal.
G.P.
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