jeudi 27 juin 2013

Calédonie Ensemble : Lumière noire ?

Inspiration : LNC du 24 /06 /2013
Un référendum éclairé.(en fin de post)
Les échéances électorales
Polluent toutes nos matinales.
Pour attraper les électeurs,
Bien des partis montent des leurres.

Quelques élus outrecuidants,
En perdent même le jugement,
Et vont même nous inventer
Plusieurs projets de société.

Du « référendum couperet »,
Au « référendum éclairé »,
Quel chemin ont-ils parcouru
Simplement pour se mettre en vue ?

Ligués, pour la vie chère, à l’intersyndicale,
Ils font, du populisme, un jeu électoral.
Il fallait des alliés pour la loi anti-trust ?
Les indépendantistes sont devenus un must.
Combien de temps ça va marcher,
Dans leur projet de société ?

Oubliant le transfert de notre droit civil,
Dans le gouvernement, ils n’ont fait que bisbilles.
Ils accusent les autres d’un travail incomplet,
Alors que c’est eux même qui n’ont rien assumé.
Droit civil ou droit coutumier,
Dans leur projet de société ?

Après avoir vidé les caisses de la province,
Dans le gouvernement, Gomes s’est cru prince.
Par sa démagogie, il devint député,
Et comme il parle bien, l’électeur fut berné.
Quel équilibre des budgets,
Dans son projet de société ?

« Définir l’avenir avant de le choisir » !
La formule est plaisante et pourrait nous séduire.
Mais trop superficielle, elle ne pourra que nuire,
Chacun pour le pouvoir, ne pense qu’à séduire.
Ainsi le droit serait  figé,
Dans leur projet de société !

Car sans être grand clerc, on connait les tendances,
Le discours social a une grande importance :
Social Libéralisme, du côté de la France,
Ethnocratie Sociale, si c’est l’indépendance.
Avec du social « éclairé »,
Dans leur projet de société ?

Chacun dans son projet flattera l’électeur,
Surfant sur du « social » qui ferait son bonheur !
Glissant sur l’essentiel,  ils promettront la paix,
Agrémentée, bien sûr, de solidarité.
L’essentiel sera-t-il traité,
Dans leur projet de société ?

Car votre liberté pourrait être bridée,
Par quelques lois locales votées par le congrès. 
Le temps de résidence fait déjà obstruction,
À l’accès au travail et à des élections.
Ainsi sera « la liberté »
Dans leur projet de société !

La citoyenneté pourrait être triée
Par le code civil, la nationalité,
Juxtaposant deux droits, deux légitimités :
Déjà, un est « commun », l’autre « particulier ».
Ainsi sera  « l’égalité »,
Dans leur projet de société !

Calédonie ensemble a initié la brouille
Pour satisfaire l’égo d’une grande fripouille.
Il ne fait que lutter pour « son » électorat,
Alors il dit du mal des autres candidats.
Ainsi va « la fraternité »,
Dans leur projet de société !

Epilogue
Gomes est le champion des luttes intestines
Il les nourrit sans cesse quand il nous baratine.
Il trouve de bons mots et de belles expressions,
Mais qui n’éclairent rien et cachent l’horizon.

Alors les pro-français qui ont tous le même but :
De rester dans la France et mettre fin aux luttes,
Se battent tous entre eux, s’éclatent et se déchirent,
Et ils finiront bien par nous mener au pire.

Voir aussi mon post du 17 mars 2013.

Je ne résiste pas à l’envie de vous citer Michel Rocard (ancien Premier Ministre bien connu des calédoniens) source : http://www.evene.fr/citations

" Un référendum c'est une excitation nationale où on met tout dans le pot. On pose une question, les gens s'en posent d’autres et viennent voter en fonction de raisons qui n'ont plus rien à voir avec la question."

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Les Nouvelles calédoniennes du 24/06/2013
Une proposition de Philippe Gomès au 6° congrès de Calédonie Ensemble
Un Référendum éclairé

Pour le patron de Calédonie ensemble, il n'y a pas de solution consensuelle possible pour sortir de l'accord de Nouméa. Aussi suggère-t-il de passer d'un « référendum aveugle » à un « référendum éclairé ».

Pour Philippe Gomès, le référendum tel qu’il est prévu actuellement « constituera un saut vers l’inconnu ».

Avec ce sixième congrès tenu à Dumbéa devant 1 200 à 1 500 personnes, Calédonie ensemble a mis les deux pieds dans la campagne électorale de 2014.
D'abord en tapant à coups redoublés sur Pierre Frogier, Gaël Yanno, l'actuel gouvernement « qui n'arrive pas à traiter le problème de la vie chère et sort une réforme du barème de l'impôt qui favorisera les plus aisés ».
Ensuite, en déroulant le rappel des réformes qui font que Calédonie ensemble revendique le titre « spécialiste de la justice sociale ».
Et enfin, en formulant la proposition de changer l'issue de l'accord de Nouméa, en donnant une autre formulation aux référendums de sortie qui auront lieu sans doute entre 2018 et 2022.
Il s'agirait de passer du « oui ou non » au transfert des dernières compétences de l'Etat, au choix entre un projet de société conçu autour du maintien dans la France et un autre conçu autour de l'indépendance.

Perte. L'idée avait déjà été esquissée par la mission conduite par des experts venus travailler sur les options institutionnelles pouvant s'offrir à la Calédonie. Elle est reprise politiquement par Philippe Gomès qui s'appuie sur le raisonnement suivant.
Primo, « il n'y aura pas de solution consensuelle. Nous y avons été favorables. Mais six ans après, il faut se rendre à l'évidence. Les indépendantistes n'en veulent pas. Les concessions faites ont été unilatérales et se sont traduites par une radicalisation du discours des indépendantistes dont plusieurs responsables réclament un premier référendum dès 2014. On est au bout du processus d'émancipation. Il n'y a plus que les compétences régaliennes à transférer avec le risque fort d'une indépendance-association. Cela se traduirait d'entrée de jeu par une perte de 140 milliards de transferts annuels venus de l'Etat, soit l'équivalent de nos propres recettes fiscales, et par le risque pour la Calédonie de tomber sous la coupe de la Chine comme la plupart des petits Etats de la région. Nous n'avons pas les moyens d'être indépendants. »

Inconnu. Secundo, le référendum tel qu'il est actuellement prévu est une guillotine qui fera un vainqueur et un vaincu « Et qui, quel qu'en soit le résultat, constituera un saut dans l'inconnu, conduira les Calédoniens à se dresser les uns contre les autres avec un risque sérieux pour la paix. »
Tertio, Philippe Gomès estime donc que c'est avant le référendum qu'il faut réfléchir à ce que sera le jour d'après et, avant le référendum, qu'ils doivent se mettre autour d'une table pour proposer une formulation enrichie. Mais bien sûr après les élections provinciales, où Calédonie ensemble espère rééditer sa victoire des législatives de 2012.
« L'accord de Nouméa nous propose de choisir notre avenir avant de le définir. Nous proposons d'emprunter le chemin inverse. D'en préparer ensemble les termes du référendum de manière à ce que chacun en accepte le résultat. »
Une démarche qui suppose, pour être mise en œuvre, que Calédonie ensemble devienne le premier parti du Congrès. Et qui supposerait qu'au plus tard en 2016, l'accord de Nouméa soit très sensiblement modifié.

Repères
Clin d'œil à l'UC
Calédonie ensemble a remis au goût du jour le vieux slogan de l'Union calédonienne, « Deux couleurs, un seul peuple », hérité de l'époque de Maurice Lenormand. Autour du chapiteau dressé au parc Fayard, deux banderoles annonçaient « Plusieurs couleurs, un seul peuple », avec en fond sonore, la chanson de Laurent Voulzy « Le soleil donne la même couleur aux gens ».
Le french mayor
Le congrès de Calédonie ensemble a eu les honneurs de la présence de Bertrand Cadart, le maire français de Tasmanie, amateur de Harley Davidson et de très grandes moustaches. L'élu sans étiquette Jean-Luc Régent était là également, en spectateur.

Philippe Frédière

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