Inspiration :
article LNC du 11/06/2013
« Grosse
déprime masculine ».Voir en fin de post
Le quotidien local fait-il dans l’humour noir,
En disant que les hommes, au bout du désespoir,
Ont trois fois plus de « chances »
de mourir par suicide,
Que les femmes australiennes qui sont aussi morbides ?
Personne, à mon avis, ne voit dans le trépas,
Une solution géniale, une vraie baraka !
Car ceux qui veulent mourir sont rarement des fous,
Ils sont dans des douleurs qui les poussent à bout,
Et ils croient faire le choix d’arrêter de souffrir,
Car ils ne perçoivent pas d’autre issue à venir.
Toutes leurs tentatives sont appels aux secours,
Une demande d’aide à ceux qui les entourent.
Alors parler de « chances », c’est du mauvais humour,
Et dans un quotidien, c’est pour le moins balourd.
Le suicide dans tous les états …
L’Australie s’en inquiète, et fait une campagne,
Mais bien d’autres pays devraient le prendre à poigne.
Dans le classement mondial, comptant cent cinq pays
La France est dix-septième et ne fait pas envie.
Même la Calédonie fait pire que l’Australie,
Et son taux de suicide est comme en Roumanie.
Le suicide est masculin …
Je note cependant, que mis à part en Chine
Où la femme n’a droit que de courber l’échine,
La mort par suicide est surtout masculine,
De deux à dix fois plus que la gente féminine.
Pourtant la dépression touche bien plus de femmes,
Elles font des tentatives bien plus que les quidams.
… par obligation sociale.
Face à l’adversité, les réactions diffèrent.
La femme est plus encline à dire sa misère.
Mais notre société veut que l’homme soit fort,
Il doit savoir répondre à tous les coups du sort.
Le moindre échec pour lui est source de remords,
Il doit tout réussir, même sa propre mort !
L’égalité : un leurre …
L’égalité «en droit » montre là ses limites
Car la réalité s’impose par la pratique.
Si le peuple réclame une saine égalité,
Il fait peser sur l’homme nombre de préjugés.
Même si les féministes veulent la parité,
Elles ne souhaitent pas la même mortalité.
… à prendre en compte.
Les Australiens ont torts, tout en ayant raison,
De vouloir s’occuper des hommes en dépression.
Ceux-ci sont plus touchés ? Voilà une bonne affaire !
Faut-il en oublier les femmes suicidaires ?
Car s’ils veulent éviter toute mort annoncée
Ils doivent s’intéresser à toute l’humanité.
En Calédonie aussi …
C’est bien d’avoir un œil tourné vers l’Australie
Mais regardons aussi ce qui se passe ici.
Une comparaison est loin d’être inutile,
Le suicide chez nous n’est pas une vétille.
Alors tirons parti des expériences d’autrui
Pour essayer de faire quelque chose ici !
Situation sanitaire de la Nouvelle Calédonie 2008
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Les Nouvelles Calédoniennes du 11/06/2013
Australie une
campagne contre le suicide chez les hommes.
Grosse déprime masculine.
L’organisation à but non lucratif Beyond Blue vient de
lancer une campagne de plusieurs millions de dollars afin de freiner le taux de
suicide chez les hommes australiens, actuellement à la hausse.
Selon la société australienne de psychologie, les hommes de
l’île-continent se suicident plus car ils seraient moins enclins à communiquer
des sentiments de désespoir, considérant ce geste comme un signe de faiblesse.
Le suicide serait la première cause de mortalité chez les
hommes âgés de 15 à 44 ans en Australie. Les chiffres du Bureau australien des
statistiques démontrent que les hommes ont trois fois plus de chances de mourir
par suicide que les femmes.
Les chiffres les plus récents rapportent qu’en 2011, 1 727
hommes sont décédés à la suite d’un suicide, presque deux fois le nombre de
personnes décédées sur les routes.
Humour. C’est sur un ton humoristique que Beyondblue (un
organisme australien d’aide et de soutien pour ceux qui souffrent d’anxiété ou
de dépression) vient de lancer une campagne destinée aux hommes. Baptisée « Man
Therapy », cette campagne vise à donner les outils nécessaires à ceux souffrant
d’une détresse psychologique, espérant ainsi réduire le taux inquiétant de
suicide actuel.
Le personnage fictif humoristique Dr Brian Ironwood, qui
représente le visage de cette campagne, encourage les hommes d’une façon
virile, à réagir aux différents signes de mal-être.
Les messages de cette campagne ont été créés de manière à ce
que les hommes vivant des symptômes d’anxiété, de tristesse ou encore de
dépression ne se sentent pas « démasculinisés » lorsqu’ils traversent une
période difficile.
Les messages ont déjà commencé à être diffusés dans plusieurs
médias, dont la télévision, la radio, la presse écrite et les médias sociaux et
ils le seront jusqu’à mi-2014.
Refoulement. La société australienne de psychologie, la plus
grande association professionnelle de psychologues en Australie, explique sur
son site internet les différentes raisons du taux élevé de suicide chez les
hommes. La disparité des sexes serait une de ces raisons, les hommes, à la
différence des femmes, auraient davantage tendance à ne pas reconnaître ou
répondre à leurs propres émotions négatives ou de détresse.
Ce qui pourrait entraîner des réactions émotionnelles
chroniques ou encore plus graves lorsqu’ils font face à des événements de vie
négatifs.
Les hommes seraient moins enclins à communiquer des
sentiments de désespoir et n’ont pas tendance à chercher de l’aide pour des
difficultés émotionnelles, ayant l’impression que c’est un signe de faiblesse
ou d’échec.
Ils préfèrent plutôt essayer de résoudre les problèmes par
leurs propres moyens, sans être un fardeau pour les autres. Les données du
bureau de la statistique démontrent d’ailleurs que 27 % des hommes ayant
récemment connu un problème de santé mentale auraient demandé de l’aide contre
40 % pour les femmes.
Soutien. Le président de Beyondblue, Jeff Kennett, est sur
la même longueur d’onde, mentionnant que les hommes peuvent voir une demande de
soutien comme un échec, mais qu’en réalité c’est la meilleure chose à faire : «
Il est viril d’avoir le courage de demander de l’aide. » Le simple fait de
visiter le site internet de la campagne est un premier pas à la guérison selon
M. Kennett.
Le site web de Man Therapy
Sur le site internet de Man Therapy (www.mantherapy.org.au),
des outils sont donnés afin d’aider les hommes à reconnaître les signes
d’anxiété et de dépression. Un test a également été conçu afin de leur
permettre d’évaluer leurs taux de bien-être, mais aussi un forum, afin de
favoriser l’échange entre les hommes en détresse. Enfin, une série de
ressources d’aide à contacter sont énumérées sur la plateforme web. Le gouvernement
fédéral chapeauté par le ministre de la Santé mentale Mark Butler finance
entièrement cette initiative.
Stéphanie Methe
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