jeudi 3 mai 2012

L'UFC choisit l’encadrement des prix !

Inspiration : voir l’article en fin du post.
Quelle méthodologie ?
L'UFC Que Choisir reproche aux grandes surfaces
D’aligner tous leurs prix pour faire des marges grasses !
L’écart devrait atteindre trente à quarante pour cent,
Sur un panier Choisi, pour qu’ils soient concurrents ?
Mais c’est l’inverse même d’une vraie compétition.
L’enseigne la plus chère se gaverait de pognon !
Et cela voudrait dire qu’une population,
Ne pourrait pas choisir où faire ses commissions.
Mais quels sont ces produits contrôlés en secret ?
Transformés localement ou bien tous importés ?
Les variations de prix trouvent-elles leurs origines
Chez les distributeurs ou bien dans nos usines ?

Une régulation publique ?
Notre gouvernement doit encadrer des prix !
Mais il ne peut le faire que sur une partie.
Dans le meilleur des cas, il fixera des marges,
Ajustera des taxes, rognera sur les charges.
Les produits pétroliers en seront le modèle.
Lorsque leur prix baissa, une taxe différentielle *
Maintint le prix de vente à son plus haut niveau,
Créant, sans nous le dire, une sorte d’impôt.
Mais la hausse du pétrole la rendit négative,
Créant ainsi des pertes très significatives.
Le congrès rectifia les textes en conséquence,
Se gardant quelques taxes pour payer ses dépenses.

Moralité :
Tous les consommateurs subissent l’augmentation,
Mais ne jouirent jamais de la diminution.
Quand un gouvernement encadre certains prix,
C’est son propre budget qui est le mieux servi.

* Chambre Territoriale des comptes
Recettes fiscales et douanières de la Nouvelle Calédonie
Page 143 : taxe de stabilisation de l’essence et du Gazole

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Inspirations : Article des Nlles Calédoniennes du 03/05/2012

Les prix ont-ils baissé ?
Entre mars 2011 et mars 2012, le panier de la ménagère établi par l’UFC-Que choisir a, pour une fois, baissé. Mais de seulement 268 francs, soit 1 %.
Pour l’UFC, la faible baisse observée sur 50 produits cache une disparité de prix sur les cinq magasins, mais de très faibles écarts.
Pour une fois, la tendance est à la baisse. A l’issue de sa toute dernière enquête de prix rendue publique hier, le coût moyen du panier de la ménagère établi par l’UFC-Que choisir sur 50 produits est, pour la toute première fois, en baisse.
L’association de défense des consommateurs a réalisé cette dernière investigation dans cinq grandes surfaces du Grand Nouméa : Carrefour, Géant, Champion N’Géa, Casino Belle-Vie et Inter Kaméré. Les bénévoles de l’UFC ont comparé les prix de 50 produits alimentaires, d’hygiène, de boissons, d’entretien à ceux relevés en mars 2011. Il y a un an, le coût moyen de ce panier était de 24 912 F. Son prix est cette année de 24 644 F. Soit 1,08 % de moins ou 268 F.
Un bon point mais une baisse bien insuffisante pour l’UFC : « D’abord parce que les baisses relevées concernent seulement quelques produits de première nécessité : le riz, la farine, le beurre », dévoile Michel Davarend, son président, qui tient à respecter l’anonymat de la liste de produits conformément au protocole de l’UFC, ce que lui reproche la grande distribution (lire ci-dessous). En outre, d’autres produits étaient en baisse au moment même de l’enquête comme le whisky ou encore la bière locale. « C’est scandaleux, estime Michel Davarend, d’autant que la publicité se fait par voie d’affichage ou de presse, ce à quoi notre commission sécurité routière va s’attaquer. »

Yo-yo. Dans le détail, sur les cinq supermarchés, trois ont diminué leurs prix d’une année à l’autre : Casino Belle-Vie, Champion N’géa, et Géant. L’Inter Kaméré et Carrefour ont augmenté les leurs de + 0,40 % et + 1,16 % sur ces mêmes produits. Au final, sur la totalité de ces produits, un quart a réellement baissé, un tiers est resté stable, mais le reste a augmenté, soit presque la moitié des produits.
Difficile de dire si le consommateur a la possibilité de ressentir cette baisse : « Car sur ces 50 produits, le client en achètera seulement 10 ou 15 additionnés à d’autres qui ont augmenté. Les distributeurs continuent d’aligner leurs prix les uns sur les autres, bien souvent à la hausse, parfois à la baisse. C’est l’effet yo-yo des prix d’une semaine ou d’un mois à l’autre. Pour s’en sortir, le consommateur devrait faire six magasins et tout le monde n’a pas les moyens de se déplacer. »
Cette fois, l’UFC a publié huit exemples de produits dont les prix sont restés stables ou ont augmenté. + 29 % sur le café moulu mélanésien à Carrefour, dont le prix est passé de 665 F à 860 F en un an, + 18,52 % sur le même article à Géant (de 810 à 960 F). + 29 % sur un flacon de shampoing à Casino Belle-Vie pour être vendu à 415 F comme à Géant, où son prix est resté stable.
Cette nouvelle enquête pointe par ailleurs les « faibles » écarts de prix existants entre ces cinq commerces, cette fois sur 58 produits identiques à ceux de 2011 : Carrefour reste le supermarché le moins cher avec un caddie à 27 234 F et Champion N’Géa redevient la grande surface la plus chère (28 953 F). Ce qui frappe à nouveau, c’est le peu d’écart entre les prix pratiqués par les grandes surfaces : Casino Belle-Vie propose les mêmes produits 969 F plus cher qu’à Carrefour, Géant 972 F de plus, Inter Kaméré 1 547 F plus cher et Champion N’géa 1 719 F, de plus soit + 6,31 %.
« Entre 1 000 et 2 000 francs d’écart, c’est bien trop peu ! On ne peut toujours pas parler de concurrence. Pour cela, il faut au minimum plus d’une centaine de produits 30 à 40 % moins cher. » L’UFC attend donc avec impatience de découvrir les 400 premiers produits (sur un total de 1 000, à terme) que le gouvernement doit encadrer. Réponse sans doute à la fin du mois.

Les distributeurs ne changent pas d’arguments

Interrogée sur la nouvelle enquête de l’UFC-Que choisir, la grande distribution pointe surtout la méthode peu transparente de l’association. « Je me réjouis que cela montre qu’il y a une baisse, commente Michel Mees, directeur du groupe Bernard Hayot (Géant, Casino, Leader Price). Cela prouve quand même que les distributeurs font leur travail », en faisant référence à la centaine de produits sur lesquels GBH s’était engagé à baisser les prix pendant un an. « Mais la méthode de l’UFC, que je respecte, est trop opaque pour les distributeurs comme pour les consommateurs. Si nous avions plus de lisibilité sur leurs travaux et leur panier, nous pourrions nous en expliquer, analyser les choses froidement et être positif pour le consommateur. L’observatoire des prix sur lequel travaille le gouvernement est une bonne idée car on saura tous de quoi on parle et comment on en parle. »
Sentiment partagé par Mickaël Dib, secrétaire général du groupe Carrefour. « C’est difficile d’émettre une opinion car on ne connaît pas les produits choisis. C’est très subjectif. Sur l’alignement des prix, cela ne prouve rien, quand le dollar augmente, il augmente pour nous et pour Géant. On peut paraître moins cher parce que c’est un prix promotionnel que n’a pas Géant par exemple, mais qui l’aura le mois ou la semaine d’après. On a les mêmes fournisseurs ! Et pratiquement les mêmes frais de personnel d’électricité, etc. »
« Notre stratégie, répond David Guyenne, patron d’Inter Kaméré, est de diffuser au maximum les produits Intermarché moins chers et de qualité équivalente avec des produits d’autres marques. Ceux des marques pris en compte par l’UFC-Que choisir nous sont distribués par l’agent local qui les représente, mais nous n’avons pas de levier sur les augmentations de prix de ces produits. Les entreprises et leurs fournisseurs doivent lutter contre les augmentations de charge, de matière première, pour pouvoir faire une offre plus compétitive face à d’autres marques. »
Catherine Léhé.
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