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Avenir institutionnel.
L’accord de Nouméa a bien été conçu
Sous la gauche au pouvoir, qui fit son contenu.
Si jusqu’à aujourd’hui, la paix fut maintenue,
La sortie de l’accord est plutôt ambigüe.
Car seule l’indépendance y a été prévue,
Mais pas de solution si il y a refus.
Vide institutionnel, vote déséquilibré,
Est-ce vraiment la preuve de leur neutralité ?
Je ne suis pas bien sûr que l’accord fût loyal,
Et pense que la gauche est loin d’être impartiale.
Transferts de compétences.
Pour les transferts restant, l’état garde la main,
L’accord de Nouméa en défini la fin.
L’engagement financier sera bien respecté,
Mais en très peu de temps, il sera érodé.
Pouvoir d’achat et vie chère.
Avec ou sans l’état,
ça ne changera pas.
Les taxes vont plomber notre pouvoir d’achat.
Quant à l’indexation des fonctionnaires métros,
Hollande attends, serein, qu’ils deviennent tous
locaux !
Métallurgie nickel.
Avec l’état
français, on a encore du poids.
Une foi les liens coupés, nous serons une proie.
Enseignement.
Changer les contenus par rapport aux pays ?
Mais faut surtout pourvoir à toute l’économie,
Former aux compétences dont nous avons besoin.
Croyez-vous que la gauche sera au petit soin ?
Le rôle de l’état va en s’amenuisant.
Hollande nous dira : vous êtes compétent !
Dialogue social.
Tenir le droit de grève dans son cadre légal
Parait au journaliste quelque chose d’anormal ?
Hollande assouplirait un ordre de justice,
Pour que les cantinières deviennent ses complices ?
Étrange conception du dialogue social,
Qui confond le
travail et l’assistance sociale.
Fiscalité.
Hollande n’a pas bien dit où il prendrait l’argent.
Pour tenir ses promesses, il lui en faudra tant !
Les riches calédoniens ont bien senti le vent,
Et ce n’est pas en France qu’ils ont mis leur argent !
Justice et sécurité.
Faites bien attention, délinquants financiers,
Hollande met le paquet pour mieux vous attraper !
Mais va-t-il accepter de garder en prison
Les violeurs en série, les multi-agressions ?
Va-t-il nous créer quelques commissariats,
Sur la Rivière Salée, à Tindu ou Tina ?
Va-t-il soutenir une
justice loyale
Qui punie les fautifs sans critère racial ?
Défiscalisation.
Comment remettre en cause une pompe à finance,
Qui alimente en boucle tous les partis de France ?
Camp Est.
Il faudrait y créer un quartier VIP,
Certains de nos élus pourraient l’inaugurer !
Échéances électorales.
La gauche calédonienne n’existe pas vraiment.
Si quelques-uns le sont, fort opportunément,
Bien peu sont au PS pour défendre la France,
Puisque leur seul désir est dans l’indépendance.
Ainsi seule l’UMP, au niveau national,
N’aura pas à chercher quelques accords bancals.
Les indépendantistes verront les socialistes,
Et les Don Quichottistes seront opportunistes !
Addendum.
Reste un point important qui pourrait nous toucher,
C’est l’état de la France, celui de son budget.
Moi, je n’ai pas compris comment Hollande fait
Pour trouver de l’argent sans tous nous pressurer ?
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Les Nlles Calédoniennes du 09/05/2012
Quels changements pour la Calédonie ?
Le
pays est largement autonome, le calendrier de l’accord de Nouméa bien fixé, les
compétences de l’Etat bien moindres qu’en Métropole ou dans les DOM :
alors, l’élection d’un président de gauche peut-elle changer quelque chose pour
l’avenir calédonien ? Si en Métropole l’arrivée de François Hollande est
synonyme de changement, l’impact sera nettement moindre en Calédonie.
Avenir institutionnel
La
démarche engagée depuis le Comité des signataires de 2010 ne devrait pas être
remise en cause par le nouveau président. François Hollande a estimé que les
différents comités constitués devaient alimenter la réflexion des Calédoniens,
et que l’Etat serait au côté des élus et de la population dans cette démarche.
Il a cependant fait valoir que, quelle que soit la qualité des travaux en
cours, ils ne sauraient « se substituer à la responsabilité
politique ». Il a ajouté que « l’Etat prendra toute sa part dans le
dialogue, sans parti pris. »
Mais c’est sous la gauche que l’accord de Nouméa a été conçu. Ce qui laisse à penser qu’un Etat de gauche sera plus sourcilleux dans le respect d’un calendrier qu’il a lui même fixé. « Nous ne sommes plus en 1981, note Alain Christnacht, ancien haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie. La gauche garde du crédit auprès des indépendantistes et une certaine confiance est née avec les non-indépendantistes. »
Mais c’est sous la gauche que l’accord de Nouméa a été conçu. Ce qui laisse à penser qu’un Etat de gauche sera plus sourcilleux dans le respect d’un calendrier qu’il a lui même fixé. « Nous ne sommes plus en 1981, note Alain Christnacht, ancien haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie. La gauche garde du crédit auprès des indépendantistes et une certaine confiance est née avec les non-indépendantistes. »
Transferts de compétences
François
Hollande a dit que l’Etat respecterait sa parole dans la compensation
financière des transferts engagés. Il a affirmé également qu’il ferait en sorte
que les transferts « non régaliens » prévus par l’article 27 de la
loi organique seraient entrepris avant 2014 (enseignement supérieur,
communication audiovisuelle, contrôle de légalité des collectivités).
Juridiquement, c’est au Congrès calédonien qu’il revient de décider de ces
transferts. Mais on a vu sous le précédent quinquennat que l’Etat avait un rôle
d’impulsion et d’accompagnement décisif.
Pouvoir d’achat et vie chère
Ce
n’est pas une compétence directe de l’Etat. Ici, c’est le gouvernement local
qui fixe le SMG. L’action de l’Etat se limite à la rémunération de ses
fonctionnaires. François Hollande a dit qu’il ne toucherait pas à l’indexation.
En revanche, sur le terrain de la vie chère, tout comme son prédécesseur, François Hollande est décidé à mettre les compétences de l’Etat au service des autorités locales pour favoriser une concurrence plus transparente.
Par ailleurs, l’Etat reste compétent en matière de tarifs bancaires. Et il intervient fortement dans la politique de logement social à travers les contrats de développement. Or le logement est un poste majeur de dépense pour les ménages.
En revanche, sur le terrain de la vie chère, tout comme son prédécesseur, François Hollande est décidé à mettre les compétences de l’Etat au service des autorités locales pour favoriser une concurrence plus transparente.
Par ailleurs, l’Etat reste compétent en matière de tarifs bancaires. Et il intervient fortement dans la politique de logement social à travers les contrats de développement. Or le logement est un poste majeur de dépense pour les ménages.
Métallurgie et nickel
Le
schéma métallurgique et minier est en route. Le nouveau président affirme
vouloir aider la Calédonie à organiser la maîtrise de son développement face
aux grands groupes. Il s’engage aussi à ce que l’Etat garde le contrôle de la
SLN.
Enseignement
C’est
désormais une compétence transférée à la Nouvelle-Calédonie. Mais pas
totalement, puisque l’Etat garde le contrôle des diplômes et donc, d’une partie
du contenu pédagogique. Il a donc son rôle à jouer dans l’évolution vers un
enseignement plus adapté aux réalités calédoniennes, et à la lutte contre
l’échec scolaire encore important chez les jeunes mélanésiens.
La jeunesse. C’est précisément sur ce thème que François Hollande a demandé à être jugé dans cinq ans.
La jeunesse. C’est précisément sur ce thème que François Hollande a demandé à être jugé dans cinq ans.
Dialogue social
Sous
les années Chirac (avec ou sans cohabitation), l’Etat a été en retrait sur ces
questions et la rue a été souvent la proie d’actions syndicales dures. Pendant
le quinquennat de
Nicolas Sarkozy, la force publique est systématiquement intervenue pour maintenir l’exercice du droit de grève dans le cadre légal qui est le sien. En contrepartie, le haussariat s’est positionné comme un partenaire actif du dialogue social. Les choses peuvent-elles « s’assouplir » avec François Hollande ? Par exemple quand il s’agit d’expulser les cantinières de la place des Cocotiers ?
Nicolas Sarkozy, la force publique est systématiquement intervenue pour maintenir l’exercice du droit de grève dans le cadre légal qui est le sien. En contrepartie, le haussariat s’est positionné comme un partenaire actif du dialogue social. Les choses peuvent-elles « s’assouplir » avec François Hollande ? Par exemple quand il s’agit d’expulser les cantinières de la place des Cocotiers ?
Fiscalité
Les
propositions de François Hollande sur la fiscalité nationale, notamment celle
qui a vocation à frapper les hauts revenus, ne s’appliqueront pas en
Nouvelle-Calédonie qui a sa propre politique fiscale depuis longtemps. Mais des
conventions fiscales entre la Métropole et la Calédonie qui pourraient être
toilettées. Ce qui pourrait favoriser la disparition de certaines niches.
Justice et sécurité
Le
nouveau président souhaite une justice plus efficace, plus transparente, et
mieux armée contre la délinquance financière. Parallèlement, il s’est engagé à
augmenter la police de proximité. Dans son programme aussi, le développement
des peines alternatives à la prison. En tout cas, le nouveau président a dit et
répété qu’il n’y avait pas de liberté sans sécurité.
Défiscalisation
Elle
n’est pas remise en cause. Mais dans son programme, le président a estimé
qu’elle devait être réorientée vers les projets « véritablement
structurants et porteurs d’emplois. » Et qu’elle devrait être moralisée.
Le temps des promoteurs-défiscaliseurs est sans doute compté.
Camp-Est
Comme
tous les candidats, François Hollande a pris acte de l’état de délabrement du
Camp-Est et des conditions d’incarcération indignes dont souffrent les
prisonniers. Dans son programme pour les outre-mers, il s’est engagé à faire
rénover les bâtiments. Cela signifie-t-il qu’il n’y aura pas de nouvelle
prison ?
Echéances électorales
L’avènement
d’un président de gauche va-t-il changer la donne des élections législatives du
mois prochain en Nouvelle-Calédonie ? En soi, non. Les Calédoniens n’ont
pas le réflexe du vote légitimiste. Ils ne seront pas tentés, comme ailleurs,
d’envoyer à l’Assemblée nationale des députés susceptibles d’appartenir à la
majorité présidentielle. Ils voteront vraisemblablement et majoritairement pour
des candidats de droite.
Reste que les postulants de l’UMP ne pourront pas faire valoir, en campagne, qu’ils auront l’oreille du président.
Reste aussi que la forte baisse de participation par rapport à 2007 introduit une incertitude, particulièrement dans la deuxième circonscription où s’affronteront Philippe Gomès, Eric Gay, et un candidat FLNKS non encore désigné.
Reste que les postulants de l’UMP ne pourront pas faire valoir, en campagne, qu’ils auront l’oreille du président.
Reste aussi que la forte baisse de participation par rapport à 2007 introduit une incertitude, particulièrement dans la deuxième circonscription où s’affronteront Philippe Gomès, Eric Gay, et un candidat FLNKS non encore désigné.
Philippe Frédière
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