vendredi 16 mars 2012

L’accord de Nouméa : L’esprit ou la lettre ?


L’accord de Nouméa  doit être respecté.
C’est le moins qu’on puisse faire, puisqu’on l’a accepté.
Et tous les candidats à la présidentielle,
Pour grappiller des voix, sont tous aussi formels :
Appliquons à la lettre les termes de l’accord,
De la Calédonie, on réglera le sort.

Extrait de l’accord de Nouméa : (lien pour charger l'accord complet)
« La consultation portera sur le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité. 
Si la réponse des électeurs à ces propositions est négative,
le tiers des membres du Congrès pourra provoquer l’organisation d’une nouvelle consultation qui interviendra dans la deuxième année suivant la première consultation. 
Si la réponse est à nouveau négative, une nouvelle consultation pourra être organisée selon la même procédure et dans les mêmes délais. 
Si la réponse est encore négative, les partenaires politiques se réuniront pour examiner la situation ainsi créée.
Tant que les consultations n’auront pas abouti à la nouvelle organisation politique proposée, l’organisation politique mise en place par l’accord de 1998 restera en vigueur, à son dernier stade d’évolution, sans possibilité de retour en arrière, cette "irréversibilité" étant constitutionnellement garantie. »

Mais cette façon de voir et loin d’être anodine.
Car un vote couperet, comme une guillotine
Qui aurait trois essais pour couper une tête,
Risque fort à nouveau de faire une tempête.
D’autant que ce scrutin pour une indépendance,
N’a pas d’alternative pour rester dans la France.
Par la constitution, tous nos  parlementaires
Nous interdisent en plus tout retour en arrière.

Jean Marie Tjibaou avait sûrement raison
En expliquant le mot « décolonisation ».
Avec jacques Lafleur il a fait progresser
Les notions de partage et de souveraineté,
Permettant aux kanaks, même sans majorité,
D’accéder au pouvoir et de le partager.
Les aides de l’État, les formations ciblées,
Et bien d’autres actions, les ont privilégiés. 

Cette discrimination, que l’on veut positive,
Ne doit pas pour autant devenir abusive.
Pourquoi l’indépendance serait la seule issue,
Quid, si le non l’emporte, rien n’a été prévu ?
Pourquoi un vote « noir » vaudrait trois votes « blancs »,
Par des consultations étalées dans le temps ?
L’accord de Nouméa aurait privilégié
L’appartenance ethnique, pas la citoyenneté ?

Ne rien vouloir changer me parait suicidaire,
Car chacun des deux camps repartirait en guerre.
Je pense que tout accord se doit d’évoluer
Lorsqu’il est confronté à la réalité.
La vie n’est pas statique, la politique non plus.
Alors il est grand temps que l’accord soit revu.

Inspiration : Articles des Nlles Calédonienne du 16/03/12

1 commentaire:

  1. Christine de La Foa17 mars 2012 à 09:19

    J'adore les avis en vers de Prospère, un pur moment de bonheur!!!!

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