lundi 9 décembre 2013

Élections municipales … ou plus ?

Les Nouvelles nous abreuvent de sondages ridicules,
Dont les échantillons tiennent dans un édicule,
Et la marge d’erreur est d’une telle envergure,
Qu’il parait impossible d’avoir un bon augure.

Les lanternes rouges …
Les résultats fournis, ont au moins le mérite,
De permettre aux derniers de retirer leur liste,
D’éclairer l’électeur sur les partis en course,
Qui sont aussi nombreux que les cerfs dans la brousse.

Les « petits » resteront, car ils  pensent gagner,
Ne serait-ce qu’un siège, pour pouvoir s’exprimer,
Représentant la voix de ces minorités,
Qui hurlent avec les loups pour avoir du pâté.

Car il y a un piège qui se veut rationnel.
Le décompte des sièges n’est pas proportionnel,
Et la liste de tête, même pas majoritaire,
Devient de la mairie, le vrai propriétaire.

Les challengers …
Tous les autres partis, ceux qui sont au congrès,
Vont partir à la chasse, seul ou bien regroupé.
Quel que soient les tendances, quel que soient les partis,
Certaines des alliances cachent des jalousies.

Mais elles imposent au moins un minimum d’échanges,
Entre des partenaires qui ne sont pas des anges.
Alors que les partis qui vont y aller seul,
Croient avoir du génie, mais ne sont que bégueules.

La campagne …
Bien sûr nous aurons droit à bien des interviews,
Aux discours prometteurs des experts en bagout,
Aux réunions publiques, aux tracts et aux courriels,
Bref, beaucoup de papiers qui partent … à la corbeille.

Convaincre l’électeur n’est pas chose facile :
Quelques petits cadeaux seront parfois utiles,
Dans des communautés où les gens sont serviles,
Suivant les instructions d’un chef volubile.

L’électeur isolé n’est pas intéressant,
Séduire un esprit libre demande trop de temps.
Les syndicats, les groupes et les associations
S’attirent facilement … avec des subventions !

Les électeurs …
Ceux qui sont convaincus, militants de parti,
Pour un service rendu, votent pour leurs amis.
Mais la majorité, qui se sent oubliée,
Attend un petit geste pour savoir qui voter.

Le maire sur le marché, les ont-il salués ?
Les caniveaux chez eux, furent-il bien nettoyés ?
Les routes du quartier, ont-elles été refaites ?
Et la sécurité, quand sera-t-elle parfaite ?

Dans la réalité comment font-ils leur choix ?
Est-ce leur proximité avec le candidat,
Les idées du parti, les promesses à la noix ?
La raison, bien souvent, n’est pas là où l’on croit.

Dans le fond …
Notre démocratie devient très compliquée,
Car les municipales n’en sont qu’un seul volet.
Pour gérer la commune, choisir quelques édiles 
Serait, dans l’absolue, relativement facile.

Mais toutes les élections se trouvent liées entr’elles.
Une mairie est souvent le début de l’échelle,
Pour les élus qui font une carrière personnelle.
Étant très près des gens, ils en font des fidèles.

Cette base d’électeurs sert pour les provinciales,
Pour les législatives, pour les sénatoriales …
Mais dans ces beaux parcours, qui garde ses idées,
Défend, avec constance, son choix de société ?

Électeur,
Toi qui crois décider,
Tu es souvent piégé
Par des discours tronqués,
Des promesses impossibles,
Quelques bons mots risibles,
Des candidats … fongibles.

Lorsque dans l’isoloir
Il te faudra faire choir
Ton bulletin dans l’urne,
Évite donc les burnes.
Même si une seule voix
Pèse peu sur les lois,
C’est un des rares moments
Où tu es influent.

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