lundi 29 juillet 2013

Fenêtre alu : fermons la … aux importations !

Inspiration : LNC du 24/07/2013
Des patrons dans la rue (voir en fin de post).
Notre industrie locale serait donc si fragile
Qu’un peu d’importation la rende aussi fébrile ?
Et que les patrons payent du temps aux salariés,
Pour qu’ils puissent tranquillement aller manifester ?

La FINC, il y a peu, nous faisait une crise,
Parce que des syndicats bloquaient les entreprises.
Maintenant, sans vergogne, sur le gouvernement,
Elle monte à l’abordage, ignominieusement.

Le motif en est clair : protéger leurs acquis.
Adepte d’Henry Ford*, pour le choix des produits :
Le client doit choisir ce qui se fait ici,
Importer autre chose doit lui être interdit.
Henry Ford, en 1913 démocratisât la voiture en laissant aux
clients le choix de la couleur … à condition que ce soit le noir.
Mais Ford avait pour but de faire un véhicule
Achetable par tous, pour un petit pécule.
Il a contribué à faire baisser les prix,
En créant de toute pièce une forme d’industrie.

L’objectif de la FINC pour tous ses adhérents
Est de pouvoir gagner toujours autant d’argent.
Le but n’est pas vraiment de servir le client,
Juste de le piéger pour prendre son argent.

Les menuisiers alu ne peuvent plus se repaitre :
« Quarante pour cent du prix pour faire une fenêtre
Dépensés en salaires, en charges et en impôt » !
Et ils crient au secours, c’est bientôt le chaos ?

Mais ça n’indique pas leur marge bénéficiaire,
Ni la structure des prix, masqués par la filière.
Car les soixante pour cent dont ils ne parlent pas,
Dans la réalité, ça représente quoi ?

Car les investissements sont défiscalisés,
Et la matière première détaxée* à souhait.
Contre la TGA, la FINC a bien joué,
Parce que sa transparence aurait tout dévoilé.
* La matière première supporte 30% de taxe
de moins qu’une fenêtre importée finie.
Moi je veux bien payer certains produits plus chers,
Mais où passe vraiment ce coût supplémentaire ?
Contribue- t-il toujours à payer des salaires ?
Ou gonfle-t-il plutôt l’avoir des actionnaires ?

Faire croire au  gel des prix de produits importés
En mettant un plafond à ne pas dépasser,
C’est faire croire aux gens que les autre pays,
Juste pour nos beaux yeux, vont réduire leur prix.

Mais en « stoppant » certains des produits importés,
C’est mettre un prix « plancher », qui ne peut plus baisser !
Enfermant le client dans un choix obligé,
Sur des produits locaux aux prix exorbités.

Épilogue :
Adieu l’économie que l’on dit de comptoir,
Elle devient maintenant du genre propitiatoire.
Pour le consommateur, elle est comminatoire,
Prétextant un bienfait pour notre territoire.

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Les Nouvelles Calédonienne du 24/07/2013
Social : Manifestation des entreprises de menuiserie aluminium devant le gouvernement.
Des patrons dans la rue.

Patrons et salariés d’entreprises de menuiserie ont bruyamment manifesté, hier toute la journée, devant le siège du gouvernement. Ils réclament la mise en place d’une mesure « Stop » à l’importation de produits finis de fenêtres et portes.

En fin de matinée, les manifestants ont battu le rythme pendant près d’une heure et demie sous les fenêtres du gouvernement.

La réunion de collégialité s’est déroulée dans un joyeux tohu-bohu. Sous les fenêtres du gouvernement, hier matin, deux à trois cents patrons et salariés d’entreprises de menuiseries aluminium et PVC, soutenus par la Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie, ont battu le rythme au moyen de barres de fer, de coups de klaxon et de sirène. Avec un objectif : être reçu par le président du gouvernement afin de connaître sa position sur leur demande de protection de marché (mesure Stop) contre l’importation de fenêtres et autres portes des pays asiatiques, en particulier de Chine.

Commissions. En octobre dernier, cinq entreprises spécialisées dans ce domaine ont formulé une demande d’interdiction à l’importation de ces produits finis. « C’est un secteur qui fait vivre plus de quatre cents familles en emploi direct, rappelle Alain Barjon, patron d’Aluminium concept. Cela fait depuis deux ans qu’on a un nombre croissant d’importations de menuiseries en produit fini. Et avec la crise du bâtiment, cela devient crucial, car tout le monde cherche à avoir le prix le plus bas et on n’arrive plus à être compétitif dans ces conditions. Ce n’est pas un blocage pour un blocage, c’est pour vraiment défendre un secteur pourvoyeur d’emplois. 40 % du prix d’une fenêtre sont dépensés en salaires, en charges, en impôts. »
Ces derniers mois, les entrepreneurs ont donc justifié leur demande devant différentes commissions. « Nous avons eu un avis favorable de la Chambre de commerce et d’industrie, mais aussi du comité du commerce extérieur (6 voix pour, sur 10), le 16 mai. » Le gouvernement avait trente jours pour faire connaître sa position et ne l’a pas fait.
Mais la bruyante manifestation n’a pas du tout été appréciée, comme le faisait savoir Harold Martin, à la mi-journée, qui y voit un coup politique. « Quelle drôle d’attitude pour des patrons ! s’agace Harold Martin. (...) Personne ne m’a dit qu’il y avait un drame, aucune demande de réunion ou de rendez-vous n’a été formulée. Aujourd’hui, on avait une réunion du gouvernement importante avec toute une série de textes. C’était une manière de faire diversion. Il y a un parti politique qui n’arrête pas de dire que le gouvernement est en panne, etc. Ils ont trouvé leur bras armé avec un certain nombre de dirigeants de la Finc et les ont orientés vers le gouvernement pour faire ce tapage. Je ne peux pas trouver d’autres explications. »

Résultats. Sur le fond, le président du gouvernement n’est pas favorable à une interdiction totale des importations. « Selon l’étude de la DAE, l’ensemble de la production locale, c’est 8 milliards de francs, l’importation représente 1 % du marché (lire ci-après), signale encore Harold Martin. Il serait grave de mettre une mesure totale Stop parce qu’il y a des marchés de niche, des choses qu’on ne peut pas fabriquer ici car ça vaut trop cher et que les entreprises ne sont pas équipées. Ces entreprises sont-elles menacées ? Non ! Je vois que leur chiffre d’affaires a augmenté de 35 % entre 2008 et 2011. Effectivement, leurs résultats ne sont pas très importants mais à ce moment-là, qu’on discute du réel problème. » Ce fut le cas en début de soirée. Après des explications et un mea culpa, les deux parties sont tombées d’accord pour se revoir et travailler ensemble dès la semaine prochaine.

Bataille de chiffres en vue ?
L’étude réalisée par la DAE (Direction des affaires économiques) évalue à 8 milliards de francs le poids de ce marché local, alors que celui-ci est estimé à 5 milliards par la production locale. Elle estime que les importations de menuiseries aluminium et PVC confondues représentent en 2012 moins de 1 % du marché calédonien. Un constat qui n’est pas partagé par les professionnels et sur lequel ils comptent argumenter à nouveau au cours de la prochaine rencontre avec le gouvernement, chiffres à l’appui. Toutefois la DAE reconnaît que le secteur offre « une réelle concurrence » mais aussi que « les produits à l’importation à bas prix constitueraient une menace pour les productions locales, si celles-ci tendaient à se développer (notamment dans le cas des importations effectuées par des promoteurs immobiliers afin d’effectuer des gains de rentabilité). » Mais elle indique que « la demande de Stop, émise par la production locale, ne semble aujourd’hui pas opportune. »
Catherine Léhé
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