vendredi 19 juillet 2013

CGPME : un cas fat !

Fat = personnage prétentieux et de peu de valeur.
Inspiration : LNC du 16/07/2013
Guerre pour une place à la CAFAT
Voir en fin de post.
La guerre est déclarée entre fédérations,
Pour avoir des sièges dans les institutions.
Compter les adhérents, comparer les budgets,
Reste le seul moyen qui a été trouvé.
Mais il faudrait aussi regarder de plus près
Quelles contributions sont vraiment apportées.
Or notre DTE* s’est toujours refusé,
À faire l’analyse en toute neutralité.
* DTE = Directeur du Travail et de l’emploi.

MEDEF-NC …
De longue date le MEDEF s’est auto-structuré,
Même sans subvention, son budget fonctionnait.
Défendant l’entreprise dans sa globalité,
Il travaille sans cesse pour la pérenniser.
En faisant du social une des priorités,
Il est à l’origine  des accords négociés.
Tantôt proche du pouvoir, et tantôt éloignée,
Il défend ses idées et choisit ses alliés.
Il réclame souvent une gestion rigoureuse,
Préférant le profit aux pertes douloureuses.

CGPME …
La CGPME n’est que la renaissance,
D’une FPME en pleine déliquescence.
Auprès du patronat recherchant des appuis,
Un parti politique lui redonna la vie.
Elle veut des protections pour  l’industrie locale,
Et mettre le commerce sous contrôle total.
Elle défend trop souvent des choses prohibées *
Prétextant que petite, l’entreprise est bornée.
Elle ignore ce qu’est un compte certifié,
Confond le bénéfice et l’argent encaissé !
* Par exemple à la fin des années 2000, le  non-paiement d’heures
supplémentaires à leur personnel par des professionnels santé.
… entre les deux …
Entre un travail de fond et la démagogie,
Suivant sa position, l’entreprise choisit.
Soit elle voit à long terme, et se remet en cause,
Fait des propositions, apporte quelque chose.
Soit elle vit sur elle-même, défends son pré carré,
Voulant des protections, sans jamais les chiffrer.
C’est une question d’éthique qu’il faut considérer,
Tant pour l’économie que pour la société.
Mais pour le politique, le choix est vite fait,
Il préfère des appuis faciles à acheter.

… le DTE balance …
Or, notre DTE, pour mieux garder sa place,
Obéit sans réserve aux dirigeants en place.
En fonctionnaire d’état,  Il écoute le Haussaire,
Mais du pouvoir local, il est le janissaire !
Il est peut être aussi quelque peu franc-maçon,
Et se déclare habile dans les conciliations.
Alors il entretient un flou alambiqué,
Par des accords secrets, des amnisties voilées*.
* Par exemple à la fin des années 2000 :
dans le cadre des conflits Veolia (avant le départ de cette entreprises)
et le non-paiement d’heures supplémentaires à leur personnel
par des professionnels santé (défendu par la CGPME).
Les critères sont très clairs dans le code du travail*,
Mais certains politiques préfèrent la pagaille.
Le DTE leur donne  tous les outils d’un choix,
Et comme Ponce Pilate,  il s’en rince les doigts.
Article Lp. 322-2 du code du travail (extrait) :
Dans le secteur privé, au niveau interprofessionnel,
la représentativité des organisations syndicales est déterminée
d'après les critères suivants : 1-Les effectifs, 2-L'indépendance,
3-Les cotisations, 4-L'expérience, 5-Une ancienneté minimale de deux ans.

… les élus mènent la danse  …
Car cette ambiguïté ainsi entretenue,
Donne aux pouvoirs publics un avantage accru.
Dans les institutions où siègent tous ces gens,
Elle divise à coup sûr tous leurs représentants.
Un exemple criant est celui du RUAMM :
Chacun à la CAFAT tend à donner un blâme.
Mais les vrais gestionnaires sont en fait les élus,
Qui traitent les mandataires comme des hurluberlus.
Ils usent du conseil de cet établissement,
Pour masquer du congrès, des choix inconséquents.

… avec des alliés …
Ainsi en retirant des taxes affectées,
Les élus ont plombés le système de santé.
La CGPME, élus et salariés,
Par le déplafonnement, ont cru tout rattraper *. 
En refusant d’en voir  toutes  les conséquences,
Ils n’ont fait que créer un frein aux compétences.
* Depuis janvier 2012 le « déplafonnement » des cotisations
a accru le coût du travail des gens qualifiés
mais reste bien insuffisant pour boucler le budget.

… sans succès !
Ce n’est là qu’un exemple de l’argent engagé,
Sans avoir les recettes permettant de payer.
Car l’argent manque encore pour soigner l’usager,
Payer le handicap* et autres charités …
Demain, le Médi-pole devra bien fonctionner,
Mais on n’a pas les sous pour boucler son budget*.
* Le coût des aides au handicap est de l'ordre
de 6 milliards et le sucoût du médipole (par rapport
à Gaston Bourret) estimé à au moins 12 milliards.
Les financements ne sont pas encore trouvés !!!

Épilogue
Les magistrats avancent qu’il faut l’égalité ?
Ils semblent utiliser une balance faussée.
Faute d’objectivité du service concerné,
C’est le gouvernement qui devra décider :
Soit alliances malsaines au goût démagogique,
Et manipulations pas très démocratiques.
Soit c’est la compétence de gens de caractère,
Qui ne céderont pas aux sirènes populaires.

Qui peut représenter vraiment le patronat ?
Les meilleurs gestionnaires et ceux qui font l’emploi.
Avec du populisme et des vues à court terme,
C‘est notre économie qui risque d’être en berne.

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Le Nouvelle Calédonienne du 16/07/2013
Social : qui de la CGPME ou du MEDEF-NC obtiendra gain de cause ?
Guerre pour une place à la CAFAT

La question sera-t-elle bien tranchée aujourd’hui ? Comme il y a quinze jours, la composition du conseil d’administration de la Cafat pour trois ans sera soumise aux membres du gouvernement réunis en collégialité ce matin.

Avec, au centre, la question de la représentativité des employeurs du secteur privé. Un sujet sur lequel s’écharpent, par communiqués interposés, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME) et le Mouvement des entreprises de France-NC (Medef) depuis plus d’une semaine. La CGPME conteste en effet le nombre d’adhérents du Medef, l’un des critères déterminant la représentativité syndicale des organisations patronales du privé, avec l’ancienneté, les cotisations, l’expérience et l’indépendance. La Confédération accuse notamment le Medef d’avoir « bidouillé » le nombre de ses adhérents après la dernière commission consultative du travail fixant la représentativité 2012, en comptant des membres ayant adhéré au-delà du 31 décembre 2012.
Des membres désormais adhérents du Medef, ce dernier reprochait entre autres arguments à la CGPME de les avoir aussi comptabilisés. La première organisation patronale envisageait même de porter plainte pour diffamation, la semaine dernière. Concernant la Cafat, l’objectif visé par le Medef, selon la CGPME, est d’obtenir quatre sièges d’administrateur, au lieu de trois actuellement. La Confédération y est également représentée par trois administrateurs, depuis un arrêté de mars 2010 acté sous le gouvernement Gomès, privant alors le Medef de deux sièges occupés jusque-là. Un changement « lié à des appuis politiques », aime rappeler le Medef.

Pas une première
En 2009, deux responsables de syndicats adhérents à la CGPME (Philippe Germain de la Finc et Michel Lasnier du Syndicat des commerçants) ont quitté leur fonction pour entrer en politique aux côtés de Calédonie ensemble.
Cette redistribution des cartes à la Cafat avait ensuite été contestée par le gouvernement Martin devant le tribunal administratif, mais l’instance l’avait débouté. Cette guerre n’en est pas à son unique épisode.
En septembre 2012, la répartition au sein de la Commission paritaire pour l’emploi local (CPEL) a aussi été contestée au tribunal, cette fois par la CGPME. L’organisation jugeait anormal de ne disposer que de deux sièges contre quatre pour le Medef, estimant qu’elle était aussi représentative. La justice avait alors considéré cette répartition comme inégalitaire, se fondant sur le code du travail calédonien et les règles de représentativité fixées par son article R 332-4. Un jugement dont a fait appel le Medef.
Bref, une belle guerre de tranchées, qui, visiblement, n’est pas près de s’arrêter.
C.L.
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