dimanche 18 novembre 2012

Fonctionnaires : Politiquement votre !


Par la Fédération des Fonctionnaires locaux,
Bien des agents publics font connaitre leurs maux.
Par un mouvement de grève, pas vraiment convaincant,
Ils interpellent, bien sûr, notre gouvernement.

Tant des administrés, que des gens de leur clan,
Jugent malavisé ce type de mouvement.
Même au gouvernement, certains ont affirmé
Qu’aller jusqu’à la grève paraissait déplacé.

Certes, ils furent entendus par le gouvernement,
Mais pas par le « ministre », qui depuis très longtemps,
Aurait dû travailler sur la fonction publique,
Qui, du fait des transferts, devient emblématique.

Car la « Fédération », proche du gouvernement,
Lorsque Philippe Gomès en était président,
N’a pas voulu montrer la totale inaction,
De Philippe Dunoyer, absent de ses fonctions.

Calédonie Ensemble voulant travailler seule,
Reste sur ce dossier particulièrement veule.
Exigeant le pouvoir, ils n’exercent même pas,
Les quelques compétences qu’ils ont de par la loi.

Et comme la « CGC » est affidé au RUMP,
Elle fit un contre feu, car elle n’était pas dupe.
Sachant que des  élus et autres fonctionnaires,
Font partie de ses rangs et fondent des carrières.

Extrait LNC de 16 et 17/11/2012

Épilogue

Notre gouvernement, totalement compétent,
Va devoir maintenant, gérer tous ses agents.
Or chaque syndicat à des affinités
Qui peuvent contrarier la collégialité.

Alors, contribuables, ouvrez le porte-monnaie,
Car demain, c’est probable, vous allez le payer.

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 16/11/2012

Ils ont été entendus
La grève test de la Fédération des fonctionnaires aura mobilisé entre huit cents et mille personnes selon le syndicat, six cents selon les forces de l’ordre. Le syndicat a obtenu l’engagement des élus du gouvernement à travailler sur de nombreux dossiers.

Pompiers d’aérodrome et de Tontouta, policiers, personnels administratifs de l’enseignement ou travaillant dans les services des collectivités, agents des services fiscaux, de l’Office des postes et télécommunication, enseignants, infirmiers ou personnels de santé, contrôleurs aériens etc. Trois écoles fermées à Nouméa, une à Païta tout comme la grande poste du centre-ville et plusieurs agences de brousse et de Nouméa n’ont pas pu fonctionner, tout comme la bibliothèque Bernheim. Un vol d’Aircalin sur Sydney annulé, un vol assuré par Air Calédonie.

Exaspération. Finalement, ils étaient bien plus de cinq cents, participation minimale visée par la Fédération des fonctionnaires à avoir répondu à l’appel à la grève de ce syndicat. « On attend que quelqu’un soit désigné et surtout qu’il fasse son boulot ! », résume Bruno, technicien de laboratoire au CHT en faisant notamment référence au cas de Philippe Dunoyer, membre du gouvernement chargé de la fonction publique.
« Je suis là pour dénoncer les problèmes d’embauche toujours moins nombreuses. Du coup, il y a moins de cotisants. Moi, j'ai peur pour ma retraite, j'ai cotisé toute ma vie pour ceux qui partent à la retraite, alors j'aimerais bien que pour moi aussi, il y ait quelque chose en retour ! » L’avenir de leur retraite et l‘embauche de contractuels, ainsi que les statuts des agents publics figuraient parmi les premières préoccupations des manifestants. Sans oublier la révision des prestations de la mutuelle des fonctionnaires, sur laquelle aucun arbitrage politique n’a encore été établi.
« Il est urgent que nous puissions entrer en négociation sur tous ces sujets-là », a martelé encore David Meyer, le secrétaire général du syndicat, tout au long de la journée. Hier, ceux qu’on taxe toujours d’être des « privilégiés aux super-salaires » faisaient part de leurs inquiétudes. « Je suis contractuelle depuis 2003 dans l’enseignement, relate Jeanine. Je ne suis jamais admise au concours, j’espère au moins un poste d’auxiliaire ! »

Mépris. « On n’a jamais trouvé d’aussi mauvais employeurs ! », hurle Joao d’Almeida, ancien secrétaire général de la Fédération, sous les fenêtres du Congrès alors qu’une délégation du syndicat était reçue. Ils ne s’occupent jamais de nous, c’est du mépris ! Quelle autre catégorie socioprofessionnelle peut supporter d’avoir son salaire gelé pendant trois ans ? » Le cortège s’était auparavant arrêté devant le haut-commissariat pour évoquer le manque d’effectif de la police aux frontières et la disparition de l’indemnité temporaire de retraite. « On nous a proposé de constituer un groupe de travail sur ce dossier. Et on nous a confirmé l’indexation d’une prime pour les C et D comme c’est le cas pour les catégories A. Au bout de 40 ans de boulot, un catégorie C a droit à 159 000 francs », rappelle David Meyer.
Plus tard dans l’après-midi, alors que la rencontre s’annonçait tendue au gouvernement, celle-ci s’est conclue par un protocole d’accord. « Plusieurs membres du gouvernement vont être nommés pour prendre en charge les points listés dans notre cahier de revendication, indique satisfait le secrétaire général. Ils s’engagent à travailler et à trancher sur le statut d’agent public, la CLR, la mutuelle, la réforme statutaire des personnels du patrimoine, des bibliothèques et de la jeunesse et sport. Une cellule sur la fonction publique va aussi être créée pour mettre en œuvre les textes. On obtient donc des moyens, ça se structure. » « On établira un calendrier et priorisera les dossiers, confirme Georges Mandaoué, membre du gouvernement chargé du travail et de la formation, à l’issue de la rencontre. On a trouvé une méthode. Mais pour nous, il n’y avait pas besoin d’aller jusqu’à la grève. » Une grève à peine achevée, une autre s’annonce. Cette fois dans quatre communes, dès lundi. (Lire ci-contre)

Le chiffre : 1 000  C’est d’après le syndicat, le nombre de personnes ayant participé au mouvement : 800 à Nouméa (600 selon la police), une centaine devant la province des Îles à Lifou et une cinquantaine à Maré. L’objectif du syndicat était de mobiliser au moins 500 personnes. Un test en vue d’une mobilisation plus dure à la rentrée.

Rififi syndical : La branche syndicale en charge de l’enseignement a tenu à dénoncer les méthodes employées par leurs collègues de la CFE-CGC pour « saboter leur grève ». « Plusieurs hauts responsables de ce syndicat se sont rendus dans les écoles et ont distribué des tracts indiquant que notre préavis de grève était illégal, qu’il y aurait des représailles car demain [aujourd’hui], est décidée la mobilité des instituteurs et enfin que notre mouvement était politisé », s’énerve Benoît Lamothe en charge du secteur. Ce que dément formellement la CFE-CGC.

Grève illimitée à partir de lundi : Un autre préavis de grève a été déposé pour ce lundi dans quatre communes : Canala, Thio, La Foa et Farino. Le personnel de ces mairies et de l’ensemble des services publics manifestera pour obtenir « un salaire égal à travail égal. » La plupart sont des contractuels depuis de nombreuses années. Ils s’étaient, pour la plupart, déjà mis en grève en 2008 réclamant leur titularisation. Certains maires s’y étaient engagés. Quatre ans plus tard, rien n’a changé. Le personnel des services publics sera particulièrement mobilisé.
Catherine Léhé
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