lundi 12 novembre 2012

Farés et Cases : des toits sans loi ?

Construire n’est pas facile au commun des mortels,
Mais les océaniens ne sont pas très formels.
Installer des farés ou cases traditionnelles,
Relève de la coutume, mais sont «tour de Babel ».
Notre Calédonie connait ce processus
Qui fiche la pagaille et casse le consensus.

Les farés wallisiens …

Construire sans permis, pour Alosio Sako
Il n’y a pas grand risque, personne ne veut sa peau.
Il est en politique, mais aussi coutumier,
Alors, même la justice, se doit de l’épargner.

Président fondateur du parti « RDO » *
Il entraine avec lui les gens de Hihifo,
Dont il est le Grand chef néocalédonien,
Et qui lui obéissent, car ils y sont contraints.
* Rassemblement démocratique océanien

Tous ses ressortissants, font à titre gratuit,
Des travaux coutumiers et surtout du bâti
Sur une propriété qui reste bien à lui,
Et ce n’est pas bien grave s’il n’a pas de permis.

Le FLNKS lui doit une protection,
Les juges s’interdisent toute provocation,
Envers ce mouvement, qui pour contrer la France,
Veut que les Wallisiens soient pour l’indépendance.

La justice coloniale fait donc marche arrière,
Les farés resteront à leur propriétaire,
Moyennant une amende quelques peu symbolique,
Que payeront les sujets de ce chef endémique.

Un système féodal semble, pour le moment,
Laisser quelque pouvoir à quelques intrigants,
Utilisant leur peuple comme des vaches à lait,
Grace à de vieilles croyances et autres fausses idées.

Les juges craignent-ils quelque effet politique,
En ne respectant pas jusqu’au bout la logique ?
Peur d’être emboucané sur ordre coutumiers,
Pour que la destruction ne soit plus ordonnée ?

Les cases canaques …

« Cent cinquante ans après » est une association
Qui devait rapprocher toutes les populations,
Changeant habilement « la prise de possession »
En un fait historique source de compréhension.

Les cases autorisées en baie de la Moselle,
Se voulait le symbole d’une fête consensuelle.
« Une tribu dans la ville » les a accaparées,
Pour en faire un repère d’extrémistes bornés.

Ainsi depuis deux mois cet espace public
Se trouve être occupé, bétonné, saccagé,
Pour mieux y exposer la culture Kanake,
Et tous leurs savoirs faire, leurs mythes génésiaques.

Le ban et l’arriéré ban se sont mobilisés
Pour que soit respectée la parole donnée.
Un terrain est donné, et même aménagé,
Pour que toutes les cases y soient bien transférées.

L’État, comme la ville, ne veulent pas la guerre,
Ils laissent donc pourrir, ne sachant pas quoi faire !
Les sénateurs* eux même se révèlent impuissants,
Bien que de la coutume, ils doivent être garants.
* Ceux du sénat coutumier, payés en monnaie coloniale pour faire vivre les coutumes canaques.

Politiques, coutumiers, et institutionnels
Ont tenté de convaincre cette poignée de rebelles,
Dont le seul objectif est la provocation
Pour devenir martyrs en allant en prison.

Les pouvoirs craignent-ils une justice coloniale
Qui donnerait raison au comité tribal ?
Ou une agitation au sein de la cité
Qui pourrait entacher leur propre autorité ?

Au pays du « non droit » ?

Quelques individus, bien souvent narcissiques,
Agissent pour défendre, de façon maléfique,
Des intérêts sectaires ou individuels,
Pour la notoriété ou une bonne gamelle.
Mais dans la société, ils ne créent que désordres,
Au point qu’on en oublie ce qu’est le droit et l’ordre.

À travers les exemples que je viens de narrer,
On aperçoit sans peine une autre société,
Forme de décadence de toute autorité,
Qui laisse faire par peur  d’une minorité ;
Et la majorité, face aux « droits de l’homéisme »,
Tombe de plus en plus dans le « précautionnisme ».

L’autorité faiblit par excès de prudence,
La justice mollit sous le poids d’influences.
J’encourage la ville, l’État et la justice,
Après l’échec patent des forces médiatrices,
À appliquer le droit avec sévérité,
Envers ceux qui nous prennent une part de liberté.

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