dimanche 30 septembre 2012

Des cases sur le bitume !

Des cases dans la ville comme repères culturel,
Pour être lieu d’échanges en baie de la Moselle,
Montrer à la jeunesse et à quelques touristes,
Le savoir-faire Kanak et son coté artiste.

Quel exemple ?
L’idée, ma foi, est bonne et parait généreuse,
Mais elle est entachée de méthodes douteuses.
La manière de faire de Narcisse Décoiré
Du geste coutumier, est plutôt éloignée.
Quant à Henri Juni, on connait son histoire,
Il sème derrière lui toujours du désespoir.
Aujourd’hui la jeunesse a l’exemple formel,
D’engagements non tenus, de tromperies réelles,
D’une lutte Kanak pour occuper l’espace
Et exacerbe, en fait, l’opposition des races.

Quel symbole ?
La case fut autrefois un lieu d’habitation,
Remplacée aujourd’hui par d’autre construction,
Elle reste le symbole d’un système social,
Aux caractéristiques, pour le moins, féodales.
Elle est aussi outil de revendication
Pour réclamer des terres à la moindre occasion.
C’est bien la construction de cases coutumières,
Qui fut à l’origine des réformes foncières.
Alors laisser ces cases au milieu du parking,
Est-ce une invitation ou un nouveau forcing ?

Quel lieu ?
Pourquoi planter des cases au milieu du bitume,
Percer ce bien public, y bétonner des grumes ?
Il y aura bientôt moins de case en tribu,
Qu’au Centre Culturel, au Musée, dans nos rues.
Pourtant l’espace est là, très près de Nouméa,
Sur des terres tribales dont on ne parle pas.
Allez à Conception ou bien à Saint Louis,
Il y a des hectares qui ne sont pas construit.
La culture Kanak pourrait s’y exposer,
Montrer toute sa force, sa spécificité.

Prise de conscience - Regards croisés ?
Permettez-moi de dire que les autres ethnies
Respectent les kanaks et leur culture aussi.
La prise de conscience doit être réciproque,
Et il faut arrêter de faire de la provoc.
Car en Calédonie un peuple se construit
Avec toutes les couleurs et races réunies.
Il serait bien dommage que l'image du pays
Soit encore sabotée par quelques abrutis.

Propositions.
Les gens de la tribu s’expriment  dans la ville,
Mais la tribu n’est pas d’un accès très facile.
Alors mettons un peu la ville dans la tribu,
Et chassons, par cet acte, des idées préconçues.


Les articles des Nouvelles Calédoniennes ayant inspirés ce post :

« Le projet de tribu en sursis » du 19/09/2012
« Un accord sous condition » du 21/09/2012
« Les neuf cases sont prêtes » du 24/09/2012
« Une pétition pour sauver la tribu » du 26/09/2012
« Où caser les cases ? » du 28/09/2012
« Les cases s’en vont lundi » du 29/09/2012


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