jeudi 1 décembre 2011

Un dimanche à La tribu de Saint Louis.

Un dimanche matin, Saint-Louis, dans la nuit, ...
Bientôt l’été arrive, il n’y a pas un bruit.
A peine si on entend les voitures passer,
Sous un ciel tropical qui incite à rêver.

Mais soudain le silence, à deux heures du matin,
Explose de bruyances, plus fort que le tocsin.
Le moteur délirant, une voiture dérape.
Est-ce encore un fêtard qui pète une soupape ?

Non, c’est juste une voiture qui vient d’être volée.
Les gendarmes l’ont vue, ils vont la rattraper.
Elle fonce sur la route et fait quelques écarts,
Puis plusieurs toupies, et ensuite repart.

Elle rentre à saint louis, cette tribu impasse.
Les voleurs s’y cachent, et lancent des caillasses,
Beaucoup sur les gendarmes, les bagnoles qui passent.
On est sûr maintenant qu’il y a de la casse.

Conduisant sa moto, une femme se rentre,
Elle est jetée à terre, et se prend une trempe.
Si elle peut se sauver, sa moto est volée.
Toute la circulation est très vite bloquée.

La voiture volée fait soudain marche arrière,
La personne au volant, comme un fou, accélère,
Et son moteur hurlant, défonce sans vergogne,
Un pauvre véhicule qui est celui des « cognes ».

Pour n’être pas en reste, la voiture est brulée,
Quelques individus, dans la brousse, sont armés.
Des coups de feu éclatent, le grand chef appelé.
Et puis rapidement le silence est tombé.

L’aube de ce dimanche, sur Saint-Louis, éclaire,
Les traces sur la route de cette petite guerre.
Quelques traînées noirâtres, une voiture calcinée.
Le soleil se lève sur les dégâts causés.

Mais ce pays de rêve doit vite dissimuler
L’exaltation raciste de quelqu'administrés,
Qui restent à Saint louis, sur terrains coutumiers.
Donc dans l’après midi, tout fut vite nettoyé.

En ce dimanche soir, Saint-Louis s’assoupit, ...
Tout est calme à nouveau on n’entend peu de bruit,
Le cuicui des oiseaux, quelques voitures aussi,
Sous le ciel des tropiques, on est au paradis.

Glose :
Notre journal télévisé
N’était pas digne d’un tel fait.
L’information fut occultée,
Au profit d’une aile froissée !
Pourtant la guerre est avérée
Avec les bandes de ce quartier ! 

Exégèse :
Cette tribu est polluée
D’individus écervelés.
Alors qu’elle est privilégiée
Par des terres bien situées.
Il faudrait juste la volonté
De quelques chefs coutumiers,
Et du président du congrès,
Pour y installer des projets.

Épilogue : Jean Ferrât aurait sûrement chanté :
Mon dieu, que Saint louis est chaud !
Comment peut-on imaginer
En voyant un ciel si beau
Qu’il y ait tant d’insécurité ?

Inspiration : Article des Nlles Calédoniennes du 22/11/2011 
« Caillassages et vol de voiture à Saint-Louis » (cliquer)


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