Dans une décision
rendue en 1995, La Cour Suprême américaine a donné une définition de l’anonymat :
sorte de « bouclier contre la tyrannie de la majorité » en ce qu’il protège les
individus hétérodoxes et leurs idées « des représailles » dont se rend coupable
une « société intolérante ».
Certains m’ont reproché, sur les réseaux sociaux,
Et aussi sur mon blog, d’écrire sous pseudos.
M’accusant d’avoir peur de dévoiler mon nom,
Ce qui pourrait, peut-être, changer mon opinion !
S’ils connaissaient vraiment ma vie et mes passions,
Ma famille, mes amis, voire mes déviations,
Je serais affublé de bien des noms d’oiseaux,
Noyé sous des insultes, sorties des caniveaux.
Déjà, sans me connaitre, pleuvent des adjectifs,
Borné, stupide, idiot, raseur, vindicatif…
Sans oublier, bien sûr, les insultes locales,
Du niveau torche cul, pour ne pas dire anal.
Mais tous les internautes qui en arrive là,
Par manque d’argument ou refus du débat,
Ne renseignent jamais comme il faut leur profil,
Incomplet, fallacieux, avec quelques babils.
Ni école, ni métier, ni lieu d’habitation,
Car ils se croient célèbres et ne donnent qu’un nom.
Mais ils restent pour moi d’illustres inconnus,
Pourtant intéressant en tant qu’individus.
Certains usent parfois du profil d’un mort,
Superposant deux vies pour paraitre plus fort.
Ils s’accrochent en vain à un passé perdu,
Bloquant sur des principes pour le moins saugrenus.
Pour eux, la liberté leur permet de choisir
De ne rendre public que de quoi les grandir.
Ils gardent dans l’intime une part de leur vie,
Pour que les réseauteurs n’en fassent pas leur
chienlit.
Pour moi, la liberté, me permet de choisir
De cloisonner ma vie pour mieux la prémunir.
Ainsi j’ai plusieurs vies et ça me fait plaisir,
N’en déplaise à tous ceux qui voudrait me bénir.
Mais il en est aussi, sûr d’eux et confiants,
Qui s’exposent bêtement aux jugements des gens,
En mettant en réseaux tout leur état civil,
Les détails de leur vie, leurs penchants les plus vils.
Certes les modes « privé » ou réduit « aux
amis »,
Ne laissent la lecture qu’à une confrérie.
C’est comme abandonner une belle voiture,
Avec un jeu de clés tout près de la serrure.
Alors soyez prudent sur vos comptes sociaux,
N’y laissez pas traîner vos secrets les plus beaux.
Un « like » ne vaut pas de jeter en pâture,
Une tranche de vie ou une belle aventure.
C’est une
liberté que d’user de pseudos
Même si
ça impose un peu plus de boulot.
Car seuls
les vrais amis savent toutes vos vies,
Et
sauront bien vous dire s’ils vous apprécient.
Non, le
pseudo n’est pas un mensonge éhonté,
Même si
certains ergotent sur sa légalité.
Il
permettrait des crimes à visage masqué ?
Mais il
s’agit alors de fausse identité.
Tout est
dans la mesure, l’usage qu’on en fait.
C’est une
protection de son identité
Qui
impose, à coup sûr, des règles de respects,
Une
morale, une éthique qu’on se doit d’appliquer.
C’est une
projection de personnalité,
Qui
dévoile toujours une face cachée
Et libère
la parole de personnes réservées.
Il
révèle, parfois, quelques talents mussés.
Gardez
bien à l’esprit que le pseudo reflète
Une part de
vous-même, comme une silhouette.
Et celui
qui le crée doit assumer le fait
Que de
nombreux curieux voudront lui faire sa fête.
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