Ils se bousculent au
portillon,
Bien peu pour de bonnes
raisons.
Dans la première circonscription
Pas moins de douze à la baston.
Dans la deuxième
circonscription,
Neuf, seulement, iront au
front !
Ça fait beaucoup pour peu
d’idées
Qu’ils nous ressassent dans
les quartiers.
Tous promettent, s’ils sont
élus,
Que nous ne serons pas déçus.
Tous les sujets vont y passer,
Bien enrobés, pour rassurer.
La forme …
Les impôts seront allégés,
L’éducation mieux encadrée,
Tous les prix seront maîtrisés,
Les logements seront aidés,
La santé, les handicapés
Le chômage seront financés,…
Droit commercial, droit
coutumier,
Écologie, fiscalité, …
J’arrête là d’énumérer
Ce qui relève du congrès.
Nous avons trop de compétences
Qui ne relèvent plus de la France.
Alors le rôle du député
Se limite-t-il à quémander
D’être encore défiscaliser,
D’avoir du cash, ou bien des
prêts,
Pour permettre à notre pays
De garder son niveau de
vie ?
Le cadre …
Mais sur le fond, il faut
trancher !
Alors ils parlent de projet,
De modèle de société
Où tout le monde est accepté.
Dans la France ou bien
associé ?
Avec ou sans souveraineté ?
Aux confins de l’autonomie,
Il faut choisir pour le pays.
Mais les options sont
limitées,
L’Accord l’a ainsi décidé.
Une marche arrière est
impossible
Les transferts sont irréversibles !
Il ne reste pas d’autre choix.
Avec l’accord de Nouméa :
Indépendance ou statut
quo ?
Il faut sortir du quiproquo
Qui nous maintien encore
français
Par un passeport millésimé.
Nous sommes dans un entonnoir,
Et on nous met dans le
brouillard.
Pour qu’on ne voit pas la
sortie,
Ils nous faire croire que l’on
choisit.
Arrêtons de tergiverser,
Faisons le choix de la clarté.
Le « vivre
ensemble » est accepté !
Tous les partis doivent
l’assumer.
Même si l’on doit voter trois
fois,
Sans être sur du résultat.
Ne laissons pas à nos enfants,
Un référendum en suspens.
La réalité …
Mais n’est-il pas déjà trop
tard
Pour corriger quelques
écarts ?
Indépendants ou bien Français,
L’égalité est déjà en danger.
Certains droits sont
discriminants,
Suivant l’ethnie des
ascendants.
Droit commun ou particulier,
Dès la naissance, on est fiché.
Le kanak peut choisir son
droit,
Mais les autres ne peuvent
pas.
Vous me direz que j’exagère,
Que la culture est un critère.
Et d’ailleurs la constitution
A bien admis cette exception.
Mais en se voulant positive,
Ne fut-elle pas
ségrégative ?
Car la loi a été plus loin,
Prenant le foncier à témoin.
Toutes les terres coutumières
Sont devenues de vrais
repaires,
Où les lois ne s’applique en
fait
Qu’avec l’accord des
coutumiers.
Mais ça n’était pas suffisant
Pour la convoitise des clans.
La loi inventa les
« 4 i »,
Pour qu’ils en aient
l’hégémonie.
Cédant aux revendications,
Ils ont agrandi ces bastions.
Conformément à l’article 18 de la loi
organique du 19 mars 1999, les terres coutumières répondent à la règle dite «
des 4 i », elles sont inaliénables, insaisissables,
incommutables et incessibles, ce qui se résume par le fait qu’elles ne
peuvent changer de propriétaire sous aucun motif, que ce soit volontaire
(vente, échange, donation…) ou forcé (saisie, prescription…).
Le résultat …
Si la surface était modique,
Ça resterait anecdotique.
Mais ces terres couvrent le
tiers
De la Calédonie entière ;
Soit bientôt deux fois plus,
en fait,
Que les propriétés privées.
En 1978 : 20 % de terres
coutumières et 22 % de terrains privés
(58 % relevant du domaine public)
En 2010 : 27 % de terres coutumières et 16 % de terrains privés
(56 % relevant du domaine public et 1%
au stock de l’ADRAF).
Mais on n’y voit guère de
progrès,
L’économie y est bridée,
Les logements y sont sommaires,
Et partent vite dans les airs.
Sauf ceux des chefs qui sont
en durs,
Car la coutume a la vie
dure !
Ces chefs n’ont pas fait leur
devoir,
Malgré l’argent et le pouvoir,
Que les accords leurs ont
cédé,
Parce qu’ils l’avaient
revendiqué.
Donnant des miettes à leurs
sujets,
Dessus leurs terres, ils n’ont
rien fait.
Sénateurs, Ils sont devenus,
Aux assemblées ils furent
élus,
Laissant leurs gens dans la
misère.
Ils sont élus pour le salaire.
Ils n’ont rien fait pour
qu’en tribu
L’égalité devienne un du.
Ceux qui déplaisent sont
virés,
Par la coutume ils sont radiés,
Parfois même c’est tout un
clan
Qui perd famille, maison et
champ.
Ils se retrouvent bien en
peine,
Sur des terres …
républicaines !
Expulsée par son clan des terres
coutumières d'Unia en 2010
la famille Wede fut indemnisée par l’État à hauteur de 10,6
millions de francs.
Le Conseil d'État a conforté les
décisions du tribunal administratif de Nouméa
puis de la cour administrative d'appel
de Paris qui avaient déjà estimé
que les Wede devaient être indemnisésdu
préjudice subi.
L’avenir …
Mais ça pourrait bien s’étaler
À toutes les propriétés.
Car si l’Adraf est engourdi,
Elle peut étendre les « 4
i ».
Une revendication posée …
Et votre terre est
préemptée !
Or demain les propriétés
Seront toutes
revendiquées.
Et au nom du droit coutumier,
Adieu, propriété privée.
Alors quel droit s’appliquera
À ceux qui seront encore
là ?
Mais nos élus, avec l’État,
Ont légiféré pour ce
cas :
On peut déjà louer ces terres,
Nous deviendront tous
locataires.
Puis les conflits seront réglés
Par des assesseurs coutumiers.
Ainsi le droit républicain
Cédera encore du terrain.
L’égalité, en terres minées,
Sera bien vite éradiquée.
Nous garderons la liberté,
De croire en la fraternité.
Les premiers qui en ont
souffert :
Des Kanaks maintenant sans
terre.
Question …
Qu’en pensent donc les candidats
Qui veulent aller faire des
lois,
Dont beaucoup ne s’appliquent
plus
Dans notre pays devenu
Une république héréditaire
Sous de pseudos lois coutumières ?
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Les derniers chiffres publiés
par l’ISEE : Évolution des terres coutumières de 1995 à 2014
(lien vers le site de l'Institut de la Statistique et des Etudes Economiques )
Parfois j’ai l’impression de me répéter … ou plutôt d’avoir prédit l’avenir !
Et dans le même sens mon post
d’août 2012
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