J’avoue, sans avoir honte, que
j’ai très peu suivi
La campagne piteuse que l’on
nous a servie.
J’attends de recevoir les
professions de foi
D’une poignée de gens qui
voudraient faire les lois.
Les primaires ont tenté de faire le
ménage.
Gauche et droite ont voulu se
donner une image
De parti rassembleur,
cohérent, responsable :
Elles ont mis en valeur leurs
penchants méprisables.
Primaire droite
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Primaire Gauche
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Jean-François Copé
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François de Rugy
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François Fillon
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Jean-Luc Bennahmias
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Alain Juppé
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Benoît Hamon
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Nathalie Kosciusko-Morizet
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Arnaud Montebourg
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Bruno Lemaire
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Vincent Peillon
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Jean-Frédéric Poisson
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Sylvia Pinel
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Nicolas Sarkozy
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Manuel Valls
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En jaune, les gagnants des
primaires.
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En jetant un coup d’œil aux
listes des primaires,
On voit des partisans,
sensément partenaires,
Quelques lanternes rouges et quelques
outsiders,
Qui viennent s’opposer à leurs
propres leaders.
Ils deviennent, d’un coup, de
sournois adversaires,
Dont le seul objectif est
d’écraser leurs pairs.
Même les militants se
déchirent entre eux,
Faisant de leur parti de
mauvais camaïeux.
Chacun a son héraut pour
porter la bannière
Des partis éclatés par ces
vaines primaires.
Car ces affrontements, chargés
d’hostilités,
Alourdissent un peu plus la
charge des nominés.
Tout cela n’a servi que les
partis extrêmes,
Et les électrons libres sont
restés sur la scène,
Brouillant bien davantage des
projets politiques
Qui, sans traiter le fond,
sont surtout médiatiques.
Les français ne sont pas comme les Américains,
Qui, malgré leur colère, respectent les scrutins.
Eux ils se disent tout, mais gardent l’essentiel,
Les français oublient tout, sauf les péchés véniels.
La guerre est déclenchée assez
perfidement,
Par des élus rongés par la
haine et l’argent.
Usant de journalistes à
l’éthique enchaînée,
La campagne devient un jeu de
croche pieds.
Juste après ces primaires, Fillon
est bien placé.
Pour Hollande c’est la fin,
c’est pire qu’un soufflet
Les journaux se déchaînent au
moment indiqué.
L’Élysée s’en défend, pas de noir
cabinet !
Pourtant les journalistes
ajustent leurs propos
Pour les rendre crédibles et
contenter les sots.
Le parquet s’en saisi, et
fouille les placards,
Et c’est un vrai
scandale : on trouve des costards !
La mise en examen fut d’une
rapidité
Que même les magistrats en
furent stupéfaits.
Le jugement final arrivera
trop tard
Pour dire la vérité sur tous
ces racontars.
Au lieu de soutenir celui qu’ils ont élu,
Les membres du parti montent
Juppé aux nues !
Son expérience passée, l’amène
au refus :
« Payer pour le parti,
non merci je veux plus ».
Les rats républicains quittent
vite la galère,
Le courage n’est pas l’apanage
d’un Lemaire.
Il déclare maintenant qu’il va
voter Fillon,
Après avoir plombé ses chances
d’élection ?
Mais il n’est pas le seul à perdre
ses repères,
À suivre, sans penser, des sentences
populaires.
Car les informations de biens
des journalistes
Relèvent, en vérité, de techniques
populistes.
À gauche, les affaires, oubliées des médias,
Les mensonges passés et les
autres coups bas,
Les millions bien cachés et
toutes les trahisons,
Pèsent plus qu’un costard et créent
la dispersion.
Chaque fois que la gauche
arrive au pouvoir,
Elle met ses militants au bord
du désespoir.
Hamon fut désigné contre ses
propres pairs.
Beaucoup lui rendent bien et
jouent les filles de l’air.
Non qu’ils soient convaincus
par d’autres candidats,
Fussent-ils de la gauche ou de
la France d’en bas,
Mais juste simplement qu’ils
ne pardonnent pas
D’être mis sur la touche par leurs
propres soldats.
Macron ou Mélenchon, et
pourquoi pas Poutou ?
Les leaders de la gauche s’éparpillent
partout.
Macron n’a pas trahi : il
a voulu, hier,
Sortir le président d’une
profonde ornière.
Car les promesses faites, par
un certain Hollande,
N’étaient là que pour plaire,
faire de la propagande.
Distribuer des droits n’est
pas une politique,
S’il n’y a pas en face d’obligations
civiques.
Les promesses de la gauche
étant par trop usées,
Il faut tacler Fillon pour ne
pas succomber.
Mais par cette stratégie, quelque
peu réductrice,
Laisse aux extrémistes, une
voie libératrice.
Les extrêmes deviennent de sérieux
candidats,
Dans cette course folle pour
être chef d’état,
Tous ceux qui ont déjà, peu ou
prou gouverné,
N’ont plus autorité, ni
crédibilité.
Pour tenter d’arriver au
sommet de l’État,
Ils passent tout leur temps à
se faire des coups bas,
À promettre aux français ce qu’ils
ne tiendront pas,
Car la France ne peut donner plus
qu’elle n’a.
Mélenchon ou Le Pen, c’est le
même combat,
Faire tomber un système démagogue
à tout va.
Eux, ils montent d’un cran en
montrant l’ennemi,
Celui qu’il faut abattre au
prix de notre vie !
L’Europe, la finance, et ceux
qui réussissent
Sont dans le même sac, il
faut qu’on les bannisse.
Pour les discréditer on les dit
« populistes »,
Alors que tous les autres sont
aussi des sophistes !
Car la France va mal, tout le monde le
sait.
Les gens en ont assez de l’insécurité,
Des impôts à payer, du manque
de parking,
De tous les étrangers et du
prix du pressing.
Les avantages acquis sont vraiment
en péril.
Non, ne supprimons pas les
primes d’escarbilles,
Et maintenons aussi les
régimes spéciaux,
Qu’a octroyé l’État à des
agents prolos.
Combien ne pourraient plus faire
de beaux voyages,
Faute de pouvoir toucher l’allocation
chômage ?
Combien ne pourraient plus
rester les bras ballants,
Faute de RSA, ou d’aides au
logement ?
Donner pour le cancer, ainsi
qu’au Téléthon,
Ou aux restos du cœur, et même
au Sidaction,
C’est faire acte civique et
être solidaire,
C’est aider son prochain et
assister ses pairs.
Mais contourner la loi par
quelques artifices,
Pour son petit confort et
quelques bénéfices,
C’est un droit naturel pour un
peuple éreinté,
Par des obligations qu’on lui
a imposées.
Personne n’a jamais abusé du système,
Chacun use des droits à hauteur
de sa peine.
Quand à faire son devoir en
payant ses impôts,
Que les agents du fisc fassent
donc leur boulot !
Les français sont ainsi, rechignant
à l’effort,
Ils ne peuvent renoncer à des petits conforts,
Que le système social, complètement disloqué,
Distribue sans compter par
simple lâcheté.
Or les derniers sondages, nous donnent un
quarté
Qu’aucune prédiction ne peut
ordonnancer.
Hormis les invectives, des uns
envers les autres,
Y trouve-t-on des idées qu’on
pourrait faire nôtres ?
Sauf que chaque programme se prend
dans son entier,
Et qu’il n’est pas possible,
au grand dam, de trier.
Nous sommes donc piégés par
des propositions,
Qui nous oblige au choix qui paraît
le moins … con.
Alors, il ne faut pas s’arrêter
aux détails,
Dans lesquels on pourra
toujours trouver la faille.
Cherchons un véritable projet
de société,
Même si l’on n’est pas
totalement satisfait.
Nathalie ARTHAUT
|
Lutte Ouvrière
|
François ASSELINEAU
|
Union Populaire Républicaine
|
Jacques CHEMINADE
|
Solidarité et progrès
|
Nicolas DUPONT-AIGNAN
|
Debout la France
|
François Fillon
|
Les Républicains
|
Benoît Hamon
|
Parti Socialiste
|
Jean LASALLE
|
Résistons
|
Marine LE PEN
|
Front National
|
Emmanuel MACRON
|
En Marche
|
Jean -Luc MELANCHON
|
La France insoumise
|
Philippe POUTOU
|
Nouveau parti anticapitaliste
|
En jaune, les quatre au coude à
coude dans les sondages.
|
Mélenchon nous promet « un avenir en commun »,
Où, dans la biosphère, il met d’abord
l’humain.
Par une constituante, il fait un
grand ménage,
Laissant ainsi au peuple un vrai
droit de cuissage.
Mais l’expression du peuple,
telle qu’il l’a conçoit,
Permettra-t-elle vraiment d’être
en état de droits ?
Le Pen veut freiner la venue de migrants,
Travailleurs détachés et
autres « résidents ».
La sortie de l’Euro et la
sécurité
Sont présentées, par elle,
comme des priorités.
C’est une fermeté attendue des
français,
Mais a-t-on les moyens de
vraiment l’appliquer ?
Fillon veut réformer notre sécurité,
Propose d’augmenter tous les
temps travaillés.
Ambitionne de réduire les
dépenses publiques,
Et transformer les aides en
dotation unique.
C’est un genre de gestion « en bon père de famille »,
Mais pas très populaire pour
nombre ... de familles.
Macron ne sait pas bien où il s’en veut aller,
Il pioche à droite, à gauche
et aux extrémités.
S’il faisait la synthèse des
autres candidats
Il pourrait arriver au sommet
de l’état.
Mais comme son projet est en pénurie
d’âme,
Il pourrait devenir un
président en panne.
Conclusion.
Je pense que mon propos ne
vous a pas aidé,
Dans le choix cornélien qu’il
vous faudra trancher.
Vous devinez aussi que les jeux seront faits
Dès que le premier tour sera homologué.
Alors votez de suite pour
votre préféré(e),
Car le deuxième tour pourrait
bien vous laisser
Avec deux candidats, pour le moins déplaisants,
Qui vous amènerez, peut être, à voter blanc.
Mon avis
Je pense que Mélenchon nous mettrait la pagaille,
Macron, lui, manquerait de vrais
hommes de pailles,
Le Pen pourrait donner de la force
à l’État,
Fillon, à mon avis, limiterait
les dégâts.
Post scriptum
Faute de candidats ayant lieu
de leur plaire
Certains voteront blancs pour
montrer leur colère.
Mais tout le monde s’en fou, car
même reconnus,
Toujours les votes blancs seront sans contenu.