mercredi 3 mai 2017

Président : un stable !

Ainsi la métropole comme la Calédonie,
Vit, sans le reconnaître, la fin des vieux partis,
Usure du pouvoir, de la démocratie,
De l’État providence qui n’a plus un radis.

Pour bien des journalistes, l’électeur est un pion
Qui doit suivre la route, à chaque diffusion,
D’une idéologie qui serait collective,
Dont seuls les médias auraient l’initiative.

Mais les présidentielles fissurent le système,
En divisant le peuple en cinq parts … idem
Entre les deux extrêmes, deux se trouvent au milieu,
Mais les abstentionnistes restent les plus nombreux.

Il ne faut surtout pas affirmer haut et fort
Que la démocratie est proche de la mort.
Mais on entend pourtant certains commentateurs,
Le dire à leur manière, sans provoquer de heurt.

Jean louis Barbançon*, lorsqu’il est à l’antenne,
L’exprime avec ambages, mais sans la moindre peine.
Foin d’électoralisme, juste un peu de courage
Pour oser dire au peuple son erreur de suffrage.

* Journal télévisé NC 1ére du 25/04/201, extrait des propos de Jean louis Barbançon  :
 « La Calédonie a besoin d’hommes politiques plus que de politiciens ou de politiciennes. Elle a besoin d’hommes et de femmes politiques, c’est-à-dire de gens qui sont capables de dire non au peuple quand le peuple se trompe. Malheureusement ces hommes politiques, je ne les vois pas. Je vois de gens qui sont capables d’exalter ce qu’il y a de mauvais chez les gens. Je ne vois pas beaucoup de gens qui sont capables d’exalter ce qu’il y a de bon. Avec la première formule on gagne des élections, avec la deuxième, on construit un pays.

Son regard n’aperçoit que des politiciens,
Point d’hommes ni de femmes tentant de faire le bien.
Juste des gens cherchant, en attisant la haine,
À se trouver un siège sans se donner de peine !

Exalter le mauvais fait gagner des suffrages
Mais exalter le bon, … vous laisse sur la plage !
Or construire un pays dans cette position,
Relève de l’utopie, même pour des gens … bons !

N’est-ce pas une façon de dire discrètement
Que la démocratie n’est qu’un grand boniment ?
Le peuple est électeur(s), et fait donc l’élection.
Si le peuple se trompe … qui donc aura raison ?

Notre démocratie doit être révisée
Si elle veut pouvoir encore fonctionner ;
Et les présidentielles nous donne l’occasion
D’impulser, pour une fois, un changement profond.

Le seul candidat méritant d’être élu
Devrait être celui qui ne craint pas la rue,
Ne cède pas aux pleurs de chaque individu,
Et ne cherchera pas à être réélu.

Quelqu’un qui reconnaît ce qu’est le vrai travail,
Et qui ne mettra pas des familles sur la paille,
En cédant lâchement aux pressions syndicales,
Ou à quelques lobbies aux intentions vénales.

Quelqu’un qui donne au Droit la force nécessaire
De condamner sans peur ceux qui sont réfractaires
Au respect de nos règles les plus élémentaires.
Quelqu’un qui rétablisse la « peine des galères ».

Quelqu’un qui sait compter, pour éviter la ruine,
Ne plonge pas la France dans une lâche débine,
Qui ne fait pas payer les campagnes et les villes.
Quelqu’un qui sait gérer en bon père de famille.

Pour les présidentielles, le choix est cornélien,
Et sur toutes les ondes résonnent le tocsin.
Il faudra faire barrage à un individu*,
Vos propres convictions seront mises au rebut.
* NB : le terme « individu » désigne un être humain, une personne et bien qu’étant un nom masculin, il ne désigne pas plus un homme qu’une femme … donc, chers lecteurs, pas de conclusion hâtive

Ne pas voter Macron, suppôt de la finance !
Ne pas voter Le Pen, xénophobe en puissance !
Mais  ne voter personne, c’est être méprisable.
J’en connais qui voudrait être des  « inclassables ».

Si la France a connu plusieurs révolutions,
Et plusieurs républiques, sans y perdre son nom,
Elle pourrait s’inventer d’autres institutions
Sans y perdre son âme, ni ses aspirations.

Il faut un chef d’état qui puisse tenir tête,
Et sache, aux opposants, sans hésiter, dire « niet ».
Comme vous le voyez, je rejoins Brabançon.
Mais pour faire un pays, faut gagner l’élection.

Les problèmes de fond ne sont pas abordés,
Les élections se gagnent à coup de croche-pieds.
Tous les électeurs savent, sauf quelques abrutis,
Que la démocratie nous laisse dans le déni.

Si l’État providence, depuis des décennies,
Flagorne tant le peuple et paye ses envies,
C’est que notre système impose aux politiques
De plaire aux électeurs de façon mercatique.

Les grandes décisions sont bien souvent secrètes,
Et pour les faire passer, les présidents décrètent.
Mais il peut arriver, comme pour faire l’Europe,
Que des referendums soient caléidoscopes.

Les programmes proposés sont des amphigouris,
Ou chacun peut trouver son propre pain béni.
Personne ne touchera aux avantages acquis,
Allocations et primes resteront à l’abri.

Les petits revenus et les handicapés
Seront, comme il se doit, un peu plus dotés.
Policiers, enseignants vont se multiplier,
Ignorance et bandits seront donc bien cernés.

Macron veut supprimer 120 000 fonctionnaires.
Le Pen veut enlever 400 parlementaires.*
Lequel des deux ferait le plus d’économie ?
Eh bien, celui capable de faire ce qu’il a dit !
* Pour être plus précis, suppression de 247 députés (sur 577) et 148 sénateurs  (sur 348).
Car c’est le vrai problème dans une France divisée,
Dans une démocratie sans une majorité.
Les ralliements qu’on voit sont souvent par défaut,
Et nous auront demain, bien plus que des rivaux.

Ainsi de Taubira, qui injuriait Macron.
Elle dit le soutenir … le temps de l’élection.
Après, comme elle le dit, « la bataille des idées »,
Au sein de l’hémicycle … qui pourra gouverner ?

Je ne suivrai donc pas tous ces appels stupides,
D’une nomenklatura faite de gens cupides,
Qui soutiennent Macron en attisant des peurs,
Et sont d’un sectarisme qui me fait mal au cœur.

Ils vont constituer un amoncellement
De gens désabusés issus de divers clans.
Une fois Macron élu, ils vont se déchirer
Pour quelques privilèges et des lois dépravées.

Ils font le grand écart de la droite à la gauche,
Et espèrent au centre, s’en mettre plein les poches.
Car ils se croient encore les maîtres du pouvoir,
Mais sont tout juste bon à aller au rencart.

Hollande fut lâché, Macron sera lynché.
Ou plus exactement, les français vont payer.
Ne pouvant dire non à ses pseudos soutiens,
Il y a fort à parier qu’il ne soit qu’un pantin

Certes, le Front National a une histoire glauque,
Mais le père Le Pen, qui n’est plus qu’un vieux chnoque,
Va bientôt disparaître, et ses outrances avec.
Pourquoi ne pas tenter de lever l’hypothèque ?

Les gens veulent tout changer mais garder leur confort,
Aucun ne veut payer pour devenir plus fort.
Au long de la campagne, on l’a tous entendu :
Le système est pourri personne n’en veut plus.

Depuis combien de temps l’Europe sert la finance,
Par une monnaie unique utile à cette engeance ?
Les anglais le savaient, ils ont gardé la Livre,
Et quittent maintenant notre grand bateau ivre.

La Grèce, très futée, nous a pris pour des cons,
Et une fois dans L’Europe a gaspillé ses fonds.
Pour endiguer la dette et préserver l’Euro,
Vous avez deviné qui doit remettre au pot ?

L’Europe n’a pas géré les différences sociales
Qui, entre les pays, sont  souvent abyssales.
Salaires, santé, chômage, et autres allocations,
Sont une source infinie de prévarications.

Bref, la liste est longue des problèmes à régler
Pas seulement en Europe, mais sur le sol français.
Et le seul candidat capable d’avancée,
C’est Marine Le Pen, qui n’est pas enchaînée.

Elle n’a pas à ses basques tous ces anciens ministres
Qui nous ont fait voter nombre de lois sinistres,
Et ces politicards qui ont fait que la France,
D’une partie de l’Europe, doit payer les dépenses.

Elle peut réconcilier les français dans la France,
Autour d’une culture qui soit en cohérence
Avec nos traditions issues du christianisme,
Imposant du social en plein libéralisme.

Post scriptum
Mais qu’importe l’élu(e), la France est éclatée.
Moi, ce que je souhaite, c’est une majorité.
Une vraie qui ne soit pas une armée de gaulois
Qui changent de cheval dès que la rue aboie.

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