Pris
par une léthargie de cette zone cérébrale
Qui
fournit à mes sens l’énergie scripturale,
J’ai,
depuis plusieurs mois, négligé mes lecteurs,
Qui,
bien que peu nombreux, font de moi un auteur…
Même
si quelques-uns me disent écrivailleur,
J’y
trouve du plaisir. Tant pis pour les railleurs.
Mais
face à mon clavier, après tant d’apathie,
Je
ne trouve aucun thème attisant mon esprit.
Un regard en arrière, sur les six mois
passés ;
Je vois que, finalement, peu de choses
ont changées.
Autant dans l’hexagone, que sur notre
Caillou,
Les gens qui nous dirigent sont un peu
comme des poux.
Leurs discours ambigus, nous font
gratter la tête,
Leurs guerres politiques font saigner
nos cassettes.
J’essaie de faire
le tri des partis en présence,
Ou plus
exactement des rivaux en errance,
Mais en fait je
patauge dans des sables mouvants,
À travers des
alliances qui tournent avec le vent.
Notre démocratie
est usée par le temps
Mais aussi et
surtout par trop de prétendants,
Qui cherchent le
pouvoir ou la gloire ou l’argent,
Mais ne
s’intéressent pas au devenir des gens.
D‘ailleurs les
citoyens se sentent un peu perdus
Et mettent
syndicats et partis au rebut.1
Ils n’aiment, dans les acteurs de notre
société,
Que ceux qui ont pour eux un peu
d’utilité.
Ils cherchent des sauveurs, des
soignants, des amis,
Ils croient ceux qui détiennent un
savoir établis,
Ils admirent le « bon sens »
qu’on prête aux besogneux,
Ils respectent la force de quelques-uns
d’entre eux,
Ils apprécient en fait ceux qui sont
proches d’eux.
Bref, leur premier souci, c’est de
penser à eux. 2
Mais toutes ces
attentes, très individuelles,
N’ont la plupart du
temps, plus rien d’universel.
Pourtant nos
dirigeants les rendent collectives
En les entérinant par voie législative.
Dès qu’une voix
s’élève, une loi apparaît,
Ou bien pour
interdire, ou pour autoriser.
Nos élus codifient, encadrent,
normalisent,
Et sans vraiment
compter, distribuent des subsides.
Notre démocratie s’en
va à la dérive,
Donnant à sa devise une
valeur dégressive.
On ne parle plus guère
de la Fraternité,
Mais on se gargarise
de solidarité.
On est toujours
d’accord pour plus d’égalité,
Mais c’est toujours au
nom de la diversité.
On ne sait plus très
bien ce qu’est la Liberté,
Car « l’opinion
publique » encadre nos idées.
Pendant ces derniers mois, j’ai été effaré
De voir combien les gens s’imaginent branchés.
Ils se rattachent au monde avec un ordiphone,
Au point que dans leur tête, ils deviennent aphones.
Ils transfèrent photos, articles et bons mots,
Polluant les réseaux de spécieuses infos.
Alors pour esquiver cette démocrature,
Je me remets tantôt à ma propre écriture.
Définition : Démocrature ou dictocratie (condensé
de dictature et de démocratie) désigne un régime qui, sous
l'apparence d'une démocratie, fonctionne en réalité comme une dictature. Une constitution est en place, des élections ont lieu régulièrement, la liberté d'expression est garantie,
cependant les gens au pouvoir et ceux qui gravitent autour (lobbies, média, ...) manipulent les populaions afin de conserver
leurs privilèges.
Références : cliquer sur les liens pour visualiser les documents.
2 - « La confiancedes Français dans les acteurs de la société » - Harris pour Marianne – mai2013.
-----------------------------------------------------------------------
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire