lundi 11 août 2014

Retour de voyage …

Ça fait plus de deux mois que je n’ai pas écrit,
Car j’étais en voyage avec d’autres soucis.
Traversant l’hexagone et posant au japon,
J’ai fait quelques ballades, vu d’autres horizons.
Je pourrais vous décrire un voyage de rêve,
Mais de ce côté-là, je suis mauvais élève.
Je préfère raconter ce qui ne se dit pas,
Ce que certains voyages nous réservent parfois.

J’ai bien vu le japon
Où le « Soleil Levant »,
Est dans la tradition,
Un symbole puissant.
Mais derrière cet éclat,
Que le voyageur  voit,
Certaines réalités,
Peuvent nous rattraper.

Le but de mon voyage
Est de réconforter,
Un jeune homme en otage,
Que la vie veut quitter.
Il est de père français,
Et de mère japonaise,
Il n’est pas étranger,
Mais souvent mal à l’aise.

Il y a plus d’un an,
Il gagna une bataille
Contre une sale racaille
Qui lui rongeait le sang,
Il faisait des projets,
Adaptait son travail,
Oubliant le passé,
Il faisait des trouvailles.

1ière visite
Mais la guerre a repris,
Son corps est envahi
Par une récidive
Sournoise et invasive.

Depuis  plusieurs semaines,
C’est comme une rengaine :
Analyses, ponctions,
Tests et perfusions,
Sont le lot quotidien
De ce jeune citoyen.
Tantôt il est en peine,
Tantôt la joie le baigne,
Chacun est en émoi,
Mais tout le monde y crois.

Il lutte pour la vie
Dans dix mètre carré,
C’est là son seul souci,
Sa seule liberté.
Il est le prisonnier
Du pire des geôliers
Qui le tient en prison
Sans aucune raison !

Visite dans un couloir,
Une sorte de parloir.
Une vitre nous sépare,
De façon péremptoire.
Ça nous donne à penser
De le voir enfermé
Ainsi, contre son gré.
Il n’a pourtant rien fait !
Vue extérieure depuis le couloir des visiteurs ...

L’aphérèse est en cours,
C’est le dernier recours.
Reste à lui transfuser
Les cellules prélevées.
La greffe est programmée,
Sera-t-elle acceptée ?

2ième visite
Deux mois sont écoulés
La greffe a fonctionnée.
L’isolement s’achève,
C’est un peu comme un rêve.
Une chambre d’hôpital
Qui est des plus banales
Avant la vraie sortie,
Le retour au logis.

Encore un peu groggy,
Enfin, il est chez lui.
Et c’est une autre vie
Qui commence pour lui.
Mais la lutte se poursuit,
Malgré toute ses envies
Il doit être prudent
Dans ses agissements.

Régime alimentaire
Et hygiène exemplaire,
Contrôles médicaux
Sont à jamais son lot.
Il lui faudra des mois
Pour retrouver sa voie,
Gérer sa maladie,
Et reconstruire sa vie.

Épilogue
Alors quand on me dit, voyager c’est super,
J’approuve avec ardeur cette idée arbitraire.
Après tout la distance ne fait rien à l’affaire,
La valeur d’un voyage n’est jamais monétaire.
Et je pense que beaucoup, tout en restant chez eux,
Vivent des expériences qui rendent les gens heureux.
Plutôt qu’aux  paysages et rencontres éphémères,
Je confirme que la Vie est ce que je préfère.

4 commentaires:

  1. Magnifique F ,très émouvant très bien écrit ,merci

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  2. Comme dit Marie Très très émouvant super bien écrit
    une hymne à la vie et comme tout le monde a ses misères
    François sait donner de la valeur à la Vie et tous nous nous raccrochons
    luttons et surtout AIMONS Monique de Plum amie depuis de fort longues années...........

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  3. Vous avez écrit des vers très émouvant et j'en suis tout ému !
    Et que penser de l'état d'esprit des parents ? Le papa bien loin de sa famille qui souhaite sans doute les rejoindre le plus vite possible pour être encore plus fort, EN FAMILLE, pour se soutenir ENSEMBLE ... dans la lutte contre cette maladie et que : " vive la solidarité " envers ces souffrants
    comme envers tous les autres oh combien nombreux dans ce cas. Monsieur, merci à vous !

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  4. Belle plume et toujours dans la Lumière...
    LM

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