Double rations de croquettes ! (Dixit les Nouvelles)
Double ration de pépètes ! (Dixit la défisc’)
Nous apprenons ce jour, dans notre quotidien,
Qu’une nouvelle usine de nourriture pour chiens
Vient d’entrer en action à l’entrée de Païta.
C’est un signe des temps, il faut marquer le pas !
Car dans le même journal la SPANC désespère
Pour quelques chiens et chats qui sont dans la misère.
Un marché prometteur …
Les animaux aussi ont leur marché mondial,
Avec leur nourriture on crée du capital !
La progression est forte dans tous les pays neufs,
Où bien des gens aisés mangent aussi du bœuf. 1
Et dans les pays riches, dont nous faisons partie,
C’est une bonne niche pour faire des profits.
… Défiscalisé …
D’abord par la défisc, doublement octroyée,
Qui transforme l’impôt en patrimoine privé.
Ainsi les actionnaires, rien qu’en investissant,
Double leur capital, sans attendre longtemps.
Et je ne parle pas de montages plus rusés,
Où sans mettre un kopek, ils deviennent rentiers !
… Protégé …
Qu’on ne me parle pas d’investissement risqué,
L’importation domine aujourd’hui ce marché !
Il suffira demain d’un peu mieux l’encadrer,
Pour garder cinq emplois et quelques héritiers.
Aujourd’hui les élus l’ont défiscalisée,
Demain ils voteront de quoi la protéger.
… Contre la vie chère !
Il faut bien préciser que la matière première
Sera, elle, importée sans taxe ni barrières,
Contrairement à l’agneau ou divers autres mets,
Qui par la TGI sont trop assaisonnés !
Ainsi nos animaux peuvent faire bonne chair,
Sans avoir à lutter contre une vie trop chère.
Pour les bêtes oubliées …
Néanmoins, cette faune a ses nécessiteux,
Et la SPANC trouve ça plutôt calamiteux.
Elle remplit son asile de nombreux SDF,
Mais elle ne parvient pas à en caser bésef.
Niches et nourritures pèsent sur son budget,
Et la vie devient dure aussi pour ces castrés !
… une taxe …
Alors je vous propose, comme d’autre avant moi,2
De créer une taxe qui finance tout ça.
Taxer en pourcentage, les croquettes importées,
Permettra de nourrir une meute affamée ;
Imposer les caniches,
en fonction de leur poids,
Fera payer les riches qui sont déjà bien gras !
… dans un FSA !
Pour que les politiques ne les détournent pas,
Ces taxes iront tout droit dans un vrai FSA,*
Géré paritairement par les chiens et les chats.
Quant aux propriétaires, on les consultera !
Ainsi ces animaux, qu’on dit de compagnie,
Auront, comme les humains, leurs promesses aussi !
* FSA = Fond Social Animalier
Épilogue
Nos chers industriels ne font que transformer,
Des produits importés complètement détaxés,
Mais ils en tirent profits par la fiscalité,
Et une deuxième fois par notre porte-monnaie,
Donnant à nos élus quelques bonnes raisons,
Pour augmenter les taxes pompant notre pognon.
Moralité
Que l’on marche debout, ou bien à quatre pattes,
Notre fiscalité est très inadéquate :
Elle considère "bien" ceux qui font la vie chère,
Fait une vie de chien aux classes intermédiaires !
1 – Le marché calédonien d’aliments pour chiens
et chats est d’un peu plus d’un milliard Cfp.
En 2009 le marché mondial « Aliments et produits de
soins pour animaux de compagnie » était de 73,3 milliards $US ( 6 400
milliards Cfp) dont :
Aliments pour chiens : 32,6 milliards $US (2850
milliards cfp)
Aliments pour chats : 19,6 milliards $US (1700
milliards cfp).
Nous sommes vraiment des Liliput_chiens !!!
D’autres infos :
« Nourrir qui
parmi les hommes et les bêtes … de quoi et selon quelle hiérarchie? Dans les
pays riches, les animaux de compagnie consomment l’équivalent de ce qui serait
une « diète riche » pour les humains dans les pays les plus pauvres.
Quant aux céréales servies aux animaux de la ferme, le bœuf par exemple, chacun
sait qu’elles nourriraient plus de gens si elles étaient consommées directement
par les humains plutôt que sous forme de hamburger. »
Jacques Dufresne « Un pacte agricole pour le Québec »(cliquer)
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Les Nouvelles Calédoniennes du 04/05/2013
Païta, l’usine de Pacific Pet Food entre en production
Double ration de croquettes
De la nourriture pour chiens et pour chats va être produite
à l’entrée sud de Païta, dans une usine toute neuve, inaugurée hier matin.
C’est la deuxième après celle lancée par le groupe Saint-Vincent, il y a deux
ans.
Perchée sur une colline de la Zico, la nouvelle usine va
produire des aliments commercialisés sous le nom de Crokiss.
Païta, capitale de la croquette pour chiens ! On peut le
dire sans être cabot, la commune concentre décidément la fabrication locale de
nourriture pour toutous. Voilà qu’une deuxième usine d’aliments pour animaux
domestiques a été inaugurée hier matin, à l’intérieur de la Zone industrielle
et commerciale (Zico).
La SARL Pacific Pet Food, (capital : un million CFP) a été
créée pour concrétiser le projet de son gérant. « L’idée m’est venue il y a
quatre ans et demi », raconte Lucien Blanc. « A l’époque, il n’y avait pas de
production locale de “pet food”. »
Cet ancien du secteur bancaire, reconverti en chef
d’entreprise, décide de se glisser dans la brèche tout en apportant son obole à
l’économie calédonienne. Hier, la trentaine d’invités, réunis sous le dock
d’environ 750 m2, ont appris que les deux chaînes de production pouvaient
fonctionner à un rythme de 500 kilos par heure chacune. Lundi, c’est toutefois
à une cadence beaucoup plus lente qu’elles seront mises en branle pour
commencer à constituer le stock de l’usine.
Production : Jusque-là, l’heure était plutôt aux tests, en commençant par les croquettes
pour chiens. En juin, Pacific Pet Food compte lancer la production de
croquettes pour chats. Et commencer la commercialisation, au moins dans des
grandes surfaces, dans des alimentations à travers tout le pays et sur place.
Entre les chiens et les chats, la société va fabriquer une
gamme de six produits à la volaille et au bœuf sous le nom de “Crokiss”. Le
procédé : élaboration des mix, puis passage du mélange dans un double extrudeur
qui compacte et cuit à haute température. Une fois le produit transformé en
croquettes, elles sont déshydratées dans un four. Pour arriver sur une machine
rotative où sont diffusés les appétants, avant séchage final et empaquetage.
Mais sur le terrain des croquettes locales, Crokiss a été
devancée : elle doit d’ores et déjà cohabiter avec la marque Déliss’, créée par
le groupe Saint-Vincent, qui détient aussi la licence de la marque française
Wolpy.
Le fabricant a pris Lucien Blanc de vitesse en dégainant,
dès 2011, une ligne de production sur son site de La Tamoa, pour un
investissement estimé à 170 millions CFP. En 2012, cette première usine
fournissait déjà près de 20 % du marché.
Usines : «
Nous sommes sur un rythme de cinquante tonnes par mois », précise son
responsable, Jean-Louis Chotan. « Le marché calédonien représente 3 500 tonnes
[par an]. Nous en produisons 600. Lui [PPF], en produira 600. Il y a de la place
pour deux usines », calcule le directeur général du groupe, Yves Jean-Baptiste.
« Nous sommes concurrents, ajoute-t-il, et fournisseurs ! »
Saint-Vincent amène à Pacific Pet Food l’essentiel de sa
matière première, sous forme de farines végétales et animales. PPF complète en
se fournissant en Nouvelle-Zélande et en Australie, ainsi qu’en France pour le
prémix (les adjuvants).
« La Zico est vraiment bien placée », insiste Lucien Blanc,
qui explique avoir cherché un terrain au plus proche de Nouméa, et alors que
Panda, à Dumbéa, n’était pas encore commercialisée. « Elle se trouve entre
l’aéroport et le port. »
Apôtre de la défisc’ :
Harold Martin a saisi l’occasion. Le président du gouvernement et maire de
Païta était présent à l’inauguration de l’usine PPF avec toute une délégation
municipale (deux adjoints et cinq cadres). Il en a profité pour vanter une fois
de plus les bienfaits économiques de la défiscalisation. Et rappeler comment le
champ de la défisc’ locale a été élargi à la fabrication de produits
transformés, en 2008, sous le gouvernement de… Harold Martin.
Kézako, la Zico ? La
Zico, c’est la Zone industrielle et commerciale aujourd’hui signalée depuis la
voie expresse par le dock des Briconautes. La Zico est une promotion privée
portée par le groupe tahitien Nouveau-Bordes à travers la SAS Tokaï, qui a
obtenu sa première autorisation de lotir sur cette zone, en juillet 2006. D’après
les services techniques de la commune, vingt et un lots sur environ
soixante-dix sont aujourd’hui construits, et cinq en cours de l’être.
250 : D’après
Pacific Pet Food, l’usine représente un investissement d’environ 250 millions
CFP, financé à
hauteur de 47 % par la double défiscalisation. Elle emploie pour
l’instant cinq personnes : trois à la production, un comptable et un
commercial. Le gérant de PPF annonce un prix producteur de 290 F le kilo de
croquettes.
Françoise Tromeur
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meme la nourriture pour chien devient source de profit a la limite de la descence
RépondreSupprimerMagalie
Ah la la la laa. Quelle vie de chien !!
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