dimanche 5 mai 2013

Quelle vie de chien !

Double rations de croquettes ! (Dixit les Nouvelles)
Double ration de pépètes ! (Dixit la défisc’)
Nous apprenons ce jour, dans notre quotidien,
Qu’une nouvelle usine de nourriture pour chiens
Vient d’entrer en action à l’entrée de Païta.
C’est un signe des temps, il faut marquer le pas !
Car dans le même journal la SPANC désespère
Pour quelques chiens et chats qui sont dans la misère.

Un marché prometteur …
Les animaux aussi ont leur marché mondial,
Avec leur nourriture on crée du capital !
La progression est forte dans tous les pays neufs,
Où bien des gens aisés mangent aussi du bœuf. 1
Et dans les pays riches, dont nous faisons partie,
C’est une bonne niche pour faire des profits.

… Défiscalisé …
D’abord par la défisc, doublement octroyée,
Qui transforme l’impôt en patrimoine privé.
Ainsi les actionnaires, rien qu’en investissant,
Double leur capital, sans attendre longtemps.
Et je ne parle pas de montages plus rusés,
Où sans mettre un kopek, ils deviennent rentiers !

… Protégé …
Qu’on ne me parle pas d’investissement risqué,
L’importation domine aujourd’hui ce marché !
Il suffira demain d’un peu mieux l’encadrer,
Pour garder cinq emplois et quelques héritiers.
Aujourd’hui les élus l’ont défiscalisée,
Demain ils voteront de quoi la protéger.

… Contre la vie chère !
Il faut bien préciser que la matière première
Sera, elle, importée sans taxe ni barrières,
Contrairement à l’agneau ou divers autres mets,
Qui par la TGI sont trop assaisonnés !
Ainsi nos animaux peuvent faire bonne chair,
Sans avoir à lutter contre une vie trop chère.

Pour les bêtes oubliées …
Néanmoins, cette faune a ses nécessiteux,
Et la SPANC trouve ça plutôt calamiteux.
Elle remplit son asile de nombreux SDF,
Mais elle ne parvient pas à en caser bésef.
Niches et nourritures pèsent sur son budget,
Et la vie devient dure aussi pour ces castrés !

… une taxe …
Alors je vous propose, comme d’autre avant moi,2
De créer une taxe qui finance tout ça.
Taxer en pourcentage, les croquettes importées,
Permettra de nourrir une meute affamée ;
Imposer les  caniches, en fonction de leur poids,
Fera payer les riches qui sont déjà bien gras !

… dans un FSA !
Pour que les politiques ne les détournent pas,
Ces taxes iront tout droit dans un vrai FSA,*
Géré paritairement par les chiens et les chats.
Quant aux propriétaires, on les consultera !
Ainsi ces animaux, qu’on dit de compagnie,
Auront, comme les humains, leurs promesses aussi !
* FSA = Fond Social Animalier
Épilogue
Nos chers industriels ne font que transformer,
Des produits importés complètement détaxés,
Mais ils en tirent profits par la fiscalité,
Et une deuxième fois par notre porte-monnaie,
Donnant à nos élus quelques bonnes raisons,
Pour augmenter les taxes pompant notre pognon.

Moralité
Que l’on marche debout, ou bien à quatre pattes,
Notre fiscalité est très inadéquate :
Elle considère "bien" ceux qui font la vie chère,
Fait une vie de chien aux classes intermédiaires !


1 – Le marché calédonien d’aliments pour chiens et chats est d’un peu plus d’un milliard Cfp.
En 2009 le marché mondial « Aliments et produits de soins pour animaux de compagnie » était de 73,3 milliards $US ( 6 400 milliards Cfp) dont :
Aliments pour chiens : 32,6 milliards $US (2850 milliards cfp)
Aliments pour chats : 19,6 milliards $US (1700 milliards cfp).
Nous sommes vraiment des Liliput_chiens !!!


D’autres infos :
 « Nourrir qui parmi les hommes et les bêtes … de quoi et selon quelle hiérarchie? Dans les pays riches, les animaux de compagnie consomment l’équivalent de ce qui serait une « diète riche » pour les humains dans les pays les plus pauvres. Quant aux céréales servies aux animaux de la ferme, le bœuf par exemple, chacun sait qu’elles nourriraient plus de gens si elles étaient consommées directement par les humains plutôt que sous forme de hamburger. »


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Les Nouvelles Calédoniennes du 04/05/2013 

Des chiens SDF ?


Les Nouvelles Calédoniennes du 04/05/2013
Païta, l’usine de Pacific Pet Food entre en production
Double ration de croquettes

De la nourriture pour chiens et pour chats va être produite à l’entrée sud de Païta, dans une usine toute neuve, inaugurée hier matin. C’est la deuxième après celle lancée par le groupe Saint-Vincent, il y a deux ans. 
Perchée sur une colline de la Zico, la nouvelle usine va produire des aliments commercialisés sous le nom de Crokiss.

Païta, capitale de la croquette pour chiens ! On peut le dire sans être cabot, la commune concentre décidément la fabrication locale de nourriture pour toutous. Voilà qu’une deuxième usine d’aliments pour animaux domestiques a été inaugurée hier matin, à l’intérieur de la Zone industrielle et commerciale (Zico).
La SARL Pacific Pet Food, (capital : un million CFP) a été créée pour concrétiser le projet de son gérant. « L’idée m’est venue il y a quatre ans et demi », raconte Lucien Blanc. « A l’époque, il n’y avait pas de production locale de “pet food”. »
Cet ancien du secteur bancaire, reconverti en chef d’entreprise, décide de se glisser dans la brèche tout en apportant son obole à l’économie calédonienne. Hier, la trentaine d’invités, réunis sous le dock d’environ 750 m2, ont appris que les deux chaînes de production pouvaient fonctionner à un rythme de 500 kilos par heure chacune. Lundi, c’est toutefois à une cadence beaucoup plus lente qu’elles seront mises en branle pour commencer à constituer le stock de l’usine.

Production : Jusque-là, l’heure était plutôt aux tests, en commençant par les croquettes pour chiens. En juin, Pacific Pet Food compte lancer la production de croquettes pour chats. Et commencer la commercialisation, au moins dans des grandes surfaces, dans des alimentations à travers tout le pays et sur place.
Entre les chiens et les chats, la société va fabriquer une gamme de six produits à la volaille et au bœuf sous le nom de “Crokiss”. Le procédé : élaboration des mix, puis passage du mélange dans un double extrudeur qui compacte et cuit à haute température. Une fois le produit transformé en croquettes, elles sont déshydratées dans un four. Pour arriver sur une machine rotative où sont diffusés les appétants, avant séchage final et empaquetage.
Mais sur le terrain des croquettes locales, Crokiss a été devancée : elle doit d’ores et déjà cohabiter avec la marque Déliss’, créée par le groupe Saint-Vincent, qui détient aussi la licence de la marque française Wolpy.
Le fabricant a pris Lucien Blanc de vitesse en dégainant, dès 2011, une ligne de production sur son site de La Tamoa, pour un investissement estimé à 170 millions CFP. En 2012, cette première usine fournissait déjà près de 20 % du marché.

Usines : « Nous sommes sur un rythme de cinquante tonnes par mois », précise son responsable, Jean-Louis Chotan. « Le marché calédonien représente 3 500 tonnes [par an]. Nous en produisons 600. Lui [PPF], en produira 600. Il y a de la place pour deux usines », calcule le directeur général du groupe, Yves Jean-Baptiste. « Nous sommes concurrents, ajoute-t-il, et fournisseurs ! »
Saint-Vincent amène à Pacific Pet Food l’essentiel de sa matière première, sous forme de farines végétales et animales. PPF complète en se fournissant en Nouvelle-Zélande et en Australie, ainsi qu’en France pour le prémix (les adjuvants).
« La Zico est vraiment bien placée », insiste Lucien Blanc, qui explique avoir cherché un terrain au plus proche de Nouméa, et alors que Panda, à Dumbéa, n’était pas encore commercialisée. « Elle se trouve entre l’aéroport et le port. »

Apôtre de la défisc’ : Harold Martin a saisi l’occasion. Le président du gouvernement et maire de Païta était présent à l’inauguration de l’usine PPF avec toute une délégation municipale (deux adjoints et cinq cadres). Il en a profité pour vanter une fois de plus les bienfaits économiques de la défiscalisation. Et rappeler comment le champ de la défisc’ locale a été élargi à la fabrication de produits transformés, en 2008, sous le gouvernement de… Harold Martin.

Kézako, la Zico ? La Zico, c’est la Zone industrielle et commerciale aujourd’hui signalée depuis la voie expresse par le dock des Briconautes. La Zico est une promotion privée portée par le groupe tahitien Nouveau-Bordes à travers la SAS Tokaï, qui a obtenu sa première autorisation de lotir sur cette zone, en juillet 2006. D’après les services techniques de la commune, vingt et un lots sur environ soixante-dix sont aujourd’hui construits, et cinq en cours de l’être.

250 : D’après Pacific Pet Food, l’usine représente un investissement d’environ 250 millions CFP, financé à hauteur de 47 % par la double défiscalisation. Elle emploie pour l’instant cinq personnes : trois à la production, un comptable et un commercial. Le gérant de PPF annonce un prix producteur de 290 F le kilo de croquettes.
Françoise Tromeur
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2 commentaires:

  1. meme la nourriture pour chien devient source de profit a la limite de la descence

    Magalie

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  2. Ah la la la laa. Quelle vie de chien !!

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