lundi 8 avril 2013

Les « sans parti » font « Cent partis » !


Article de LNC du 03/04/2013
"Plus divisés que jamais" à lire en fin de post.
Les Nouvelles nous exposent une réalité
Qui pour être bien triste, n’en est pas moins tronquée.
Les divisions à « droite » sont très médiatisées.
La dispersion à « gauche » n’a rien à leur envier.*

La droite calédonienne s’éclate sans plaisir,
Tous veulent nous faire croire qu’ils ont le même désir.
Les anciens, les nouveaux, les grands et les petits,
Laissent les électeurs pour le moins interdits !

Leur seule cause commune serait leur volonté
Que les calédoniens restent de vrais français !
Mais pour la stratégie et les bonnes idées,
La plus grande confusion règne dans leurs quartiers.

D’ailleurs ils ne sont pas totalement de « droite ».
Certains regardent à gauche, s’affichant démocrates,
Ne pouvant pas vraiment paraître socialistes,
Ils gèrent leurs intérêts en étant populistes.
En outre,  à l’Assemblée, aux affaires étrangères,
Ne nous traitent-ils pas comme des rastaquouères ?
Ph. Gomès est membre de la commission des
affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.
Trois ou quatre d’entre eux voudraient bien exister,
Mais seul à la baston, ils seront laminés.
La seule solution est pour eux de s’allier
Avec d’autres partis un peu plus étoffés.
Le feront-ils vraiment en fonctions des idées,
Ou négocieront-ils des postes bien placés ?

Quels sont les vrais leaders dans cette cacophonie ?
Si aux municipales, ils espèrent faire un tri,
C’est faire la part belle aux indépendantistes,
Qui en profiteront pour unifier leur liste.

Les indépendantistes veulent à tout prix gagner,
Tant les municipales que les sièges aux congrès.
Alors pour le moment, ils resserrent les rangs,
Une liste, une tête,  ils vont choisir leurs gens.
Certains devront se taire, seront mis sur la touche,
Les listes, une fois faite, pas question de retouches.

Ainsi tous les médias nous les montrent unis,
Mais ils sont dispersés en beaucoup de partis.
Qui aura le pouvoir dans leur nouvelle nation,
Où chaque aire coutumière aura ses prétentions ?

Ils sont organisés pour prendre le pouvoir,
Mais pour bien l’exercer, ça reste encore à voir.
Leur seul but est en fait d’avoir l’indépendance,
Mais ils ne savent pas avec quelle gouvernance.
Alors s’ils y parviennent, on verra resurgir
Les clans et les égos : ils vont se désunir.

Les électeurs ne sont, en fait, que faire valoir,
Qui se laissent piéger  par tous ces babillards.
Certains sont envoûtes par quelques subventions,
Une place de fonctionnaire … et beaucoup d’illusions.

Ne votant bien souvent que par opposition,
Des guerres intestines, ils créent les conditions.
Ainsi les « sans parti » permettent aux ambitieux,
De faire « cent partis », juste pour leurs beaux yeux !


* Les « deux blocs » … en pièces détachèes :
(Sous réserve de possibles erreurs ou omissions)

          Les « indépendantistes » : 11

DUS : Dynamik Unitaire Sud (Sylvain Pabouty)
FCCI : Fédération des Comités de Coordination Indépendantistes (François Burck)
LKS : Libération kanake Socialiste (Nidoïsh Naisseline)
Palika : Parti de Libération Kanak (Paul Néaoutyine)
Parti Socialiste (Michel Jorda)
Parti Travailliste (Louis Kotra Uregei)
RDO : Rassemblement Démocratique Océanien (Aloïsio Sako)
UC : Union Calédonienne (Daniel Goa)
UC Renouveau : dissident de l'Union Calédonienne dans les Îles Loyauté (Jacques Lalié)
UNI : Union Nationale pour l’Indépendance (coalition indépendantiste sans l’UC)
UPM : Union Progressiste Mélanésienne (Victor Tutugoro)

          Les « Pro Français » : 8

Avenir Ensemble (Harold Martin)
Calédonie Ensemble (Philippe Gomès)
FN : Front National (Bianca Hénin)
LMD : Le Mouvement de la Diversité (Simon Loueckhote)
MPC : Mouvement Populaire Calédonien (Gaël Yanno)
MRC : Le Mouvement Républicain Calédonien (Philippe Blaise)
RPC : Rassemblement Pour la Calédonie (Isabelle Lafleur)
RUMP : Rassemblement pour Un  Mouvement Populaire (Pierre Frogier)


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Les Nouvelles Calédoniennes du 03/04/2013
Plus divisés que jamais

Jamais sans doute la droite calédonienne n’a été autant divisée. Au point de ne plus avoir d’autre choix que de se rassembler ? C’est ce que veut Gaël Yanno en proposant une union des différents partis. Quelles en sont les chances de réussite ?
Les têtes de droite ...

Une grande partie de chaises musicales devrait se jouer à droite au cours des dix prochains mois.
Le Rassemblement-UMP avait déjà été amputé d’une jambe en 2004 avec la création de l’Avenir ensemble. Ce qui lui avait coûté les leviers du pouvoir local jusqu’en 2009. Il vient de perdre un bras la semaine dernière avec l’annonce du lancement du MPC (Mouvement populaire calédonien), mené par Gaël Yanno.
L’ex-député du Rump, battu aux dernières législatives, est mécontent de n’avoir pu faire entendre en interne son analyse de la défaite. Après avoir tenté de mener une rénovation en forme de fronde au sein du Rump, il part vivre sa vie avec un certain nombre d’élus. Sans même attendre le congrès du Rassemblement, programmé le 20 avril prochain, qu’il considère comme verrouillé.
Il part aussi avec une autre ambition : fédérer les différents petits partis anti-indépendantistes qui ont fleuri ces dernières années. Car tous ou presque sont d’accord sur un point : s’ils abordent dans la division les élections de 2014, les loyalistes vont perdre des plumes en province Nord et en province Sud. Dans les Îles, ils n’ont déjà plus d’élus.

Distance. Or il y a au moins huit formations qui se disputent la scène politique à droite. Sans compter les non-inscrits. Le MRC de Philippe Blaise a déjà manifesté son intérêt pour la proposition Yanno. Le RPC d’Isabelle Lafleur réfléchit, tout comme le LMD de Simon Loueckhote, le Front national et le parti de Stéphane Hénocque.
En revanche, sans surprise, Pierre Frogier a dit non. Si une fédération des droites doit se faire, ce sera autour du Rassemblement.
Du côté de l’autre poids lourd de la droite, Calédonie ensemble, on observe à distance. Le parti de Philippe Gomès considère que ce qui vaut pour les petites formations, sans élus et presque sans aucune chance d’en avoir, ne vaut pas pour les premiers rôles, qui ont raflé les deux sièges de député aux dernières législatives.
Calédonie ensemble veut jouer sa carte. D’abord aux municipales, dans les principales communes du Sud, à commencer par Nouméa où ses chances de l’emporter sont sérieuses. Mais aussi, et surtout ensuite, aux provinciales de 2014 où, à part peut-être en province des Îles, l’intérêt de listes communes ne joue pas en sa faveur.

Blocs. Au lendemain de la fracture qui vient de survenir au sein du Rump, Calédonie ensemble nourrit plus que jamais l’ambition de devenir l’an prochain le premier parti en sièges du Congrès. Et donc d’être en position de leadership. Les ralliements seraient alors l’affaire des autres. Bref, on pourrait s’acheminer vers la composition de trois blocs à droite : le Rump et ce qui reste de l’Avenir ensemble autour de Pierre Frogier, Calédonie ensemble et son ténor, Philippe Gomès, et un regroupement du nouveau MPC de Gaël Yanno.

Chronologie de l’éclatement

La droite locale s’est regroupée de façon presque monolithique dans les années 1970 autour du RPCR de Jacques Lafleur.
Puis une aile dure s’est détachée dans les années 1980, à l’aube des Evénements, avec la création d’une section locale du Front national qui a très vite eu plusieurs élus, et ce jusqu’en 2009.
En 1995, le centriste Didier Leroux fonde l’UNCT « pour combattre le système Lafleur » le mouvement s’appellera peu après l’Alliance, dont Sonia Lagarde sera une figure de proue.
En 2004, plusieurs dissidents du Rassemblement créent l'Avenir ensemble (Philippe Gomès, Harold Martin, Marie-Noëlle Thémereau). Ils gagnent les provinciales et prennent la présidence de toutes les institutions locales.
En 2006, Jacques Lafleur, qui a quitté le Rassemblement, fait renaître le RPC de ses débuts.
En 2007, l’Avenir ensemble perd les législatives et c’est la division. Philippe Gomès part avec le gros des troupes pour fonder Calédonie ensemble.
Peu après, Simon Loueckhote, un des derniers fidèles de Jacques Lafleur, quitte le RPC et crée le LMD (Le Mouvement de la diversité), qui compte deux élus au Congrès.
Ensuite, c’est Stéphane Hénocque qui fonde Convergence pays. En 2010, Philippe Blaise, autre déçu du Rump, crée le MRC (Mouvement républicain calédonien).
En avril 2011, Corine David, ex-Avenir ensemble, et Nathalie Brizard, ex-RPC, créent à elles deux l’UDC, l’éphémère Union pour un destin calédonien.
Mêmes causes, mêmes effets qu’en 2007 avec l’Avenir ensemble. En 2012, c’est au tour du Rump de prendre une raclée aux législatives, et de voir une partie de ses troupes créer un nouveau mouvement.
Philippe Frédière
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