mardi 23 avril 2013

CLR : Contre La Raison !

CLR : Caisse locale de retraite
des fonctionnaires de la Nouvelle Calédonie.

Les actifs fonctionnaires, et la fiscalité,
Vont devoir financer  des retraités gâtés !
Ceux qui eurent une carrière d’une grande brièveté,
Une pension majorée sans l’avoir cotisée.

Les syndicats voudraient que les cotisations,
Payées par l’employeur, viennent en compensation.
Occultant les dépenses quelques peu excessives,
De cette caisse de retraite pour le moins dépressive !

Le coût des privilèges …

Pendant combien d’années les bonifications
Ont leurré discrètement toute la population ?
Ils travaillaient trois ans, on leur en comptait quatre,
Et l’anticipation ne pouvait rien abattre !

Se voulant généreux pour la procréation
Ils permirent aux femmes de l’anticipation.
Une générosité qui semblait bien placée
Mais qui ne fut jamais bien comptabilisée.

Il est vrai qu’au départ le régime a copié
Tous les grands avantages des vrais expatriés,
Sans avoir validé aucun service passé,
Comme cela s’est fait dans le secteur privé.

Et encore aujourd’hui ils se croient au-dessus
Du fait économique qui lentement les tuent.

Des nantis qui s’ignorent …

Leur pension est fonction de leur dernier salaire,
Et ne décompte pas ce que fut leur carrière.
Le montant de retraite n’est donc pas calculé
En fonction des montants réellement cotisés.
Ils font six dernier mois tout en haut de l’échelle,
Pour être au maximum lorsqu’ils se font la belle !

Aujourd’hui ils réduisent ces divers privilèges,
Et la plupart le vivent comme un vrai sacrilège !
Il est des fonctionnaires aujourd’hui retraités
Qui ont touchés bien plus à ne pas travailler !
Qui voyagent beaucoup, et se croient ordinaires,
Alors qu’ils sont de fait, de vrais concussionnaires !

Qui va payer ?

Les retraités refusent de réduire leur pension,
Bien qu’ils se soient gavés sans aucune restriction.
Ils prétendent aujourd’hui donner quelques leçons,
C’est surtout aux actifs qu’ils donnent l’addition.

Les fonctionnaires voudraient garder ces avantages,
Et les faire financer par d’autre aréopage,
Car les cotisations versées par leurs patrons,
Sur la fiscalité, à coup sûr, pèseront.

Bref les fonctionnaires et leur indexation,
Pèsent sur la vie chère, même avec leur pension.

La solution …

Les régimes modernes sont établis en point,
Faisant une retraite proportionnelle aux gains.
Les quelques avantages qui peuvent être accordés,
Avec parcimonie sont toujours décomptés.
Pour la fonction publique, c’est la seule solution,
Donnant sur le long terme, une meilleure vision.

Mais si l’on veut vraiment une société plus juste,
Il faudrait supprimer ce régime vétuste.
Il suffit d’unifier les caisses de pension,
Pour donner à chacun une juste allocation.
Privé, comme public, aurait les même droits,
Fonctions de son salaire, de sa durée d’emploi.

Mais je rêve d’un monde où tous les fonctionnaires,
Tombant de leur nuage, auraient les pieds sur terre !

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 22/04/2013
Un effort collectif pour la CLR

La prochaine réforme de la Caisse locale de retraite des fonctionnaires territoriaux prévoit un effort des employeurs, des actifs et des actuels pensionnés partis avant 2006. Le futur texte fera l’objet d’une loi de pays qui devrait être soumise au vote des élus du Congrès au troisième trimestre.

Même s’il a progressé ces dernières années, l’âge moyen actuel de départ à la retraite d’un fonctionnaire territorial reste très jeune (55,6 ans).
 La réforme de la caisse locale des retraites est bel et bien dans les cartons. Elle a été votée à l’unanimité par les membres du conseil d’administration de la caisse et un projet de loi de pays est en cours de rédaction.

Rappel : Il y a huit ans, une première réforme décidée après des mouvements sociaux, avait permis de « rééquilibrer la caisse avec une visibilité à 2 023 », rappelle Sonia Backès, membre du gouvernement chargée du dossier. Les mesures avaient déjà été perçues comme draconiennes avec la réduction des bonifications de service et d’âge (systèmes permettant à chaque actif de gagner des points de retraite sans cotiser davantage et de gagner des années d’anticipation, permettant de prendre la retraite plus tôt). « Il est nécessaire d’y revenir car on ne peut pas continuer à rester dans un système où la moyenne d’âge de départ de retraite est de 55,6 ans. Il y a toujours beaucoup de gens qui partent jeunes. » Jusqu’à présent, le régime de la caisse a été relativement maintenu à l’équilibre mais démontre des signes de faiblesse. En 2012, la caisse a perdu 1,082 milliard de francs, compensé par ses réserves. « Et les prévisions pour 2013 tablent sur 1,6 milliard de pertes, sans la réforme », indique Thomas De Decker, directeur de la CLR. Le nombre d’actifs cotisants est en déclin (2,22 pour un retraité contre 3,08 il y a douze ans) et le nombre de pensionnés en augmentation : 4 084 au 31 décembre 2012.

Donnant donnant : La prochaine réforme prévoit de faire partager l’effort tant par les employeurs, que par les fonctionnaires cotisants (les actifs) et les actuels retraités (les pensionnés). Côté employeurs, l’effort consiste à augmenter leur cotisation de deux points (de 20,5 % à 22,5 %).
Les actifs subissent, eux, deux gros changements. Si les fonctionnaires en poste conservent les bonifications d’âge, les futurs fonctionnaires n’y auront plus droit. Conséquence, ils devront partir à la retraite au minimum à 60 ans. Pour inciter les fonctionnaires à ne pas partir avant 60 ans, l’abattement provisoire existant devient définitif. « L’idée est de mettre un coup d’arrêt aux départs avant 60 ans, car c’est ce qui coûte le plus cher à la caisse », précise Sonia Backès. Autrement dit, un actif qui souhaite devenir retraité à 55 ans ne récupérera plus les 100 % de sa retraite à 60 ans. Son taux de pension restera identique jusqu’à sa mort. Pour éviter les départs massifs à la retraite avant la mise en place de la réforme, une mesure transitoire prévoit la conservation de l’actuel abattement pour ceux dont les droits sont ouverts. Mais pour encourager les départs au-delà de 60 ans à taux plein, des points « bonus » par années supplémentaires, au-delà de cet âge seront mis en place. Enfin, les pensionnés actuels ayant pris leur retraite avant le 1er avril 2006 participeront aussi à l’effort. Une minoration progressive des pensions est prévue pour aboutir en 3 ans à 5 %, pour celles supérieures au minimum vital (174 355 F). Une mesure qui risque de faire des vagues (lire ci-après). « Si ces mesures font leurs effets comme prévu et qu’un plan d’intégration des contractuels permet de faire croître les actifs de 2,5 % par an, la caisse aura gagné vingt ans de viabilité, soit jusqu’en 2 043 » -, souligne Thomas de Decker. Un plan d’intégration des contractuels sur lequel planche actuellement le gouvernement.

Levée de boucliers : 
Il y a sept ans, le gouvernement prévoyait déjà une minoration des pensions pour ceux partis à la retraite avant le 1er avril 2006. L’Association de défense des retraités et le Syndicat des retraités territoriaux avaient contesté cette décision en justice et gagné. « La cour d’appel de Paris avait considéré qu’en vertu du principe de non-rétroactivité des lois, le gouvernement ne pouvait pas faire supporter la minoration à ceux déjà en retraite avant avril 2006, s’insurge Alain Destours, président de l’association des retraités de la CLR. C’est un acquis. On est contre toute minoration de nos pensions et on se battra pour ça. » L’association envisage d’attaquer, cette fois devant le conseil d’Etat, la loi de pays. Conseil d’Etat qui sera de toute manière consulté sur le projet avant son vote par le Congrès et devrait signaler à ce stade les irrégularités, s’il y en a. A noter qu’Alain Destours conduira une liste sans étiquette aux prochaines élections professionnelles de la caisse qui débuteront le 29 avril. Trois autres listes (Syndicat des retraités territoriaux, Fédération des fonctionnaires, et CFA-CGC) sont en lice.

Chiffre : 9 063 fonctionnaires ont cotisé en 2012, soit 12 milliards de francs. 4 084 retraités ont perçu plus de 14 milliards de francs de pensions.
Catherine Léhé
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