mardi 2 novembre 2021

Une démocratie à bout de souffle.

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,

La COVID (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Fait donc aux êtres humains la guerre.
Ils ne mourront pas tous, mais tous sont concernés.
Aucun ne peut se croire vraiment immunisé.
Une respiration suffit pour l’attraper,
Trop de proximité, vous êtes contaminés.
Ce virus est porté par n’importe quel objet,
Alors faites attention à ce que vous touchez.

La Fontaine, mieux que moi, a décrit ce malheur,
En usant d’un bestiaire pour éviter les heurts
Avec certaines gens sensibles à la critique,
Qui l’aurait, sans conteste, privé de viatique.
Pour dénoncer, des Hommes, les abus de pouvoir,
Il usa de la fable comme d’un exutoire.
Mais il est peu probable que la fin aujourd’hui
Sera de bouloter un roussin d’Arcadie !
L’aphorisme final, pour être une vérité,
Aurait-il aujourd’hui une telle portée ?
Il s’agissait alors de pouvoir monarchique,
Alors que de nos jours, nous sommes en république.
Selon que vous serez puissants ou misérables,
Les jugements de cours vous rendront blanc ou noir.
Car le Peuple conteste et fait sa forte tête,
Grace aux réseaux sociaux, à la sphère internet.
Accusant de mensonges, de manipulations,
Dirigeants et labos qui font vaccination.
Il bloque des ronds-points, dresse des écriteaux,
Et lance des raouts en hurlant au complot.
Il refuse un vaccin et un Pass sanitaire,
Au nom d’une liberté qui n’est que libertaire.
Quel est donc ce Peuple qui refuse des règles
Votées en assemblée pour sauver leur santé ?
Un peuple qui n’attend de la démocratie
Qu’autonomie morale, liberté infinie ?

Quelques individus ne font pas un pays,
Même s’ils se déploient pour donner leurs avis.
Dans leurs affirmations, il nous faut faire un tri,
Séparer vrai et faux dans toutes leurs apories.
Ainsi ils se confinent, même contre leur gré,
Et portent en plus un masque, bridant leur liberté.
Jamais de toute leur vie, ils n’auront nettoyé,
Avec tant d’énergie tout ce qu’ils ont touché.
Refusant le vaccin, ils vont se faire tester.
D’autres sont vaccinés, mais pour la liberté,
Contre l’obligation, viennent manifester.

Parce que la république prône la liberté,
Ils refusent la loi qui veut les protéger.
Ils imputent le mal qui envahit le monde
À des individus qu’ils qualifient d’immondes.
Dirigeants, médecins, chercheurs, laborantins,
Tous ceux qui ont œuvré pour trouver des vaccins,
Sont à leurs yeux fautifs, porteurs de pandémies,
Inoculeurs de maux et destructeurs de vies.
Ce ne sont que des ânes, qu’ils veulent déférer
Devant de hautes cours, pour les déboulonner.
Qu’importe les motifs, ceux qui sont désignés
Sont à coup sûr nocifs, et doivent être jugés.

Qu’aurait dit La Fontaine d’une telle ménagerie ?
Peut-être que pantois devant tant d’ânerie,
Il aurait glorifié les forts et les puissants,
Ceux qui sont au pouvoir et qui ont de l’argent,
Et qui tant bien que mal, pour préserver des vies,
Ont fait ce qu’ils pouvaient face à la pandémie ?
Probablement que non, car n’étant pas naïf,
Il n’aurait pas manqué de trier les actifs.
Sachant que c’est facile de critiquer autrui.
Lorsqu’on n’a pas soi-même les mains dans le cambouis,
Aurait-il, quelque peu, mitigé son propos
Et renvoyé la balle au milieu des rivaux ?

Sa fable, aux jugements, donnait le mot final,
Mais sans dire comment il guérissait le mal.
L’âne, bien qu’innocent, fut bien sûr condamné,
Alors qu’il n’avait rien d’un vaccin à l’essais.
La peste, insidieuse, envahissait les hommes,
Ne trouvant, face à elle, pas le moindre sérum.
De nos jours, la science a contre le COVID
Des armes, qui malgré tout, le rende moins avide.
La communication et la loi du pays
Ont gagné une bataille qui a sauvé des vies.
Mais le virus est là, où on ne le voit pas,
Et aucun tribunal ne l’éradiquera.

Aujourd’hui nos élus reculent face à la rue,
Ils craignent que débordent quelques individus.
Alors vite ils palabrent, ils courent au consensus,
Et tant pis si la porte s’entrouvre au virus.
Ils cèdent à la pression lorsqu’elle vient de la rue
Mais ignorent les bières pleines d’individus.
Insultes pour les morts, mépris des citoyens,
Pour plaire à quelques trolls qui craignent un vaccin.
Le courage n’est pas l’apanage des élus,
Et encore moins de ceux qui descendent dans la rue.

Selon que vous suiviez ou contestez les lois,
Les élus font de vous des pantins ou des rois.

Addendum :

Nos élus changent d’avis, à l’unanimité,
Phénomène assez rare pour être relevé.
Non qu’ils changent d’avis, mais l’unanimité.
Quelques individus les auraient menacés ?
Dictature de la minorité ? Un millier de personnes auraient manifesté
contre la vaccination obligatoire, 180 000 sont déjà vaccinées.
Alors que d’habitude, c’est à couteaux tirés
Qu’ils pillent dans les caisses qui sont à leur portée,
Ou taxent sournoisement l’argent que vous gagnez,
Sans même avoir l’avis des personnes concernées.
Prélèvements dans les caisses de l’OPT, du Port Autonome et du Fond Nickel.
Tentative de ponction des mutuelles.
Augmentation de la CCS sur les revenus : silence des syndicats !
Bientôt ils nous demandent, pour un OUI, pour un NON,
De donner notre aval à des projets abscons,
Alors qu’ils n’arrêtent pas faire les gens au con.
S’ils continuent comme ça, on va droit au boxon !


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