Lettre ouverte aux « sujets »
de la coutume Kanak.
Si tu crois que ce lieu
t’appartient à jamais
Car tu serais issu d’un peuple dit « premier »,
Si tu crois de ce fait qu’un lien indéfectible
Te lies à cette terre comme l’huitre à sa coquille,
Si tu crois aux « quatre
i » pour garder ton foncier
Car l’accord l’a écrit sur un bout de papier,
Si tu crois de ce fait, de façon immuable,
Avoir dans ta tribu une maison habitable,
Car tu serais issu d’un peuple dit « premier »,
Si tu crois de ce fait qu’un lien indéfectible
Te lies à cette terre comme l’huitre à sa coquille,
Car l’accord l’a écrit sur un bout de papier,
Si tu crois de ce fait, de façon immuable,
Avoir dans ta tribu une maison habitable,
Les terres coutumières répondent à la règle dite « des 4 i », C’est-à-dire
qu’elles sont
inaliénables, insaisissables, incommutables
et incessibles.
Autrement dit, elles ne peuvent changer de propriétaire,
que ce soit volontairement (vente, échange, donation…)
ou par la contrainte (saisie, expropriation, prescription…).
En réalité, seules les autorités coutumières en disposent.
Car tu sais aujourd’hui qu’il contient des minerais
Qu’aucun de tes ancêtres n’avait imaginé,
Et tu crois les avoir en exclusivité,
Car il y eu un temps où tu fus dominé,
Sans voir les progrès dont tu as profité,
Et que tu crois, bien sûr, acquis à tout jamais.
Dont tu pourrais jouir sans te bouger les fesses,
Et que tu crois pouvoir en tirer un profit
Pour faire vivre ton peuple en parfaite harmonie,
Car elle est ancestrale et d’essence clanique,
Si tu crois que ses ordres sont de droit canonique
Devenus, pour les tiens, devoir théologique,
Finie la liberté d’une démocratie
Qui te donne santé, école, … identité,
Sans distinction de clan, hors sentier coutumier.
Et tu retrouveras une vie ancestrale.
Tu crois à des mirages, fréquents en pays chauds,
Et tu crois voir de l’or … il n’y aura que maux !
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