L’accord de Nouméa est pour le
moins chelou,
Sous des airs d’empathie teintés
de repentance,
Il inculque aux Kanaks
qu’ils étaient sous le joug,
Des colons, des armées et de
quelques engeances,
Qui privèrent leurs tribus
d’une forme d’existence,
D’une culture séculaire et de
quelques croyances.
Il fait croire aux Caldoches,
descendants de colons
Et d’agents envoyés par
l’administration,
De quelques baroudeurs et
autres aventuriers,
Et même de déplacés contre
leur volonté,
Qu’ils sont aussi victimes de
la situation,
Qu’aurait créé, par faute, la
colonisation.
Il explique aux Zoreilles
qu’étant envahisseurs,
Ils peuvent entreprendre et
être bâtisseurs,
Ils peuvent travailler, mais hors
emploi local,
Tout en payant, bien sûr, toutes
charges fiscales ;
Ils sont de bons français ne
pouvant dire un mot,
Car il ferme la porte des
corps électoraux.
Certains Calédosaures votent aux
referendums,
Et même aux provinciales …
parfois ça les étonne !
Ils sont là, parait-il, depuis
assez longtemps
Pour n’être pas exclus du
corps des suffragants.
Mais des dinosaures blancs
leur contestent ce droit,
Leur généalogie ne faisant pas
le poids.
L’ADN a créé une jurisprudence
Dont il n’a pas pesé toutes
les incidences.
Désignant les Kanaks comme LE peuple
premier,
Il met une seule ethnie sur le
haut du panier.
Quelques communautés se sentant oubliées
Accroissent les divisions qu’il
voulait dépasser.
Chaque groupe, chaque ethnie,
chaque communauté,
Cherche à se rassembler, pour
mieux se diviser.
Le but n’est plus vraiment de
construire un pays,
Où chacun trouverait son petit
paradis,
Mais juste du pouvoir faire un
peu l’escalade,
Pour mieux favoriser les gens
de sa peuplade.
De fait les décisions pour gérer
le pays
Se trouvent écarteler par des frères
ennemis.
Éclatements des groupes et
recompositions
Imposent des alliances à
chaque votation.
Ainsi la cohérence de nos institutions
S’effrite lentement par
atomisation.
Et ces ensembles flous, aux
limites incertaines,
Doivent trancher l’avenir d’un
caillou en haleine ?
Épilogue
Dans un monde aujourd’hui, où
les minorités,
Sont mises en avant, et même sublimées,
Notre démocratie a perdu les
pédales,
Au profit d’un système qui se
veut amodale.1
C’est « la paix par le
droit » 2 pour les
minorités,
Qui font que des Etats se
trouvent dévastés.
1/ Caractérise une distribution statistique qui ne comporte aucune valeur
dominante.
2/ Formule choisie par Robert BADINTER pour résumer le fait que le
droit des minorités fut reconnu comme une norme impérative par les pays
européens … à défaut de refléter une politique commune cohérente.
Pour les curieux, à lire : « Le droit des minorités contre la
démocratie, ou les limites politiques d'une légitimation par le droit » 1997 -
Olivier Corten
très bon comme d'habitude; A faire lire largement à tous les calédoniens.
RépondreSupprimerC est paradoxal mais vrai
RépondreSupprimerPour vivre ensemble il faut avoir les mêmes droit et devoir.
Or ici les minorités en ont plus que les autres ( terre droit au travail etc etc)
Très bonne analyse comme d habitude
C est paradoxal mais vrai
RépondreSupprimerPour vivre ensemble il faut avoir les mêmes droit et devoir.
Or ici les minorités en ont plus que les autres ( terre droit au travail etc etc)
Très bonne analyse comme d habitude